Nokia qui a sévèrement corrigé après la confirmation de la décision d'AT&T de faire appel à Ericsson pour moderniser son réseau sans fil américain, tente un rebond de 1% ce mercredi à 2,85 euros. Pour Ericsson, déjà responsable d'environ 2/3 du réseau américain d'AT&T, l'accord représente une victoire certaine sur son rival, qui représentait l'autre tiers des activités d'AT&T. Selon 'Bloomberg', le projet pourrait s'élever à près de 14 milliards de dollars sur 5 ans...

Nokia a indiqué être au courant des projets d'AT&T de s'engager dans un déploiement 'Open RAN' en collaboration avec d'autres fournisseurs au cours des cinq prochaines années... En conséquence, le groupe nordique s'attend désormais à ce que les revenus d'AT&T dans les réseaux mobiles diminuent au cours des 2 ou 3 prochaines années. AT&T a représenté 5 à 8% des ventes nettes des réseaux mobiles depuis le début de l'année 2023. Les mesures déjà annoncées par Nokia pour réduire sa base de coûts devraient atténuer en partie l'impact de la décision d'AT&T. Nokia s'attend à ce que les réseaux mobiles restent rentables au cours des années à venir, mais cette décision retarderait néanmoins jusqu'à 2 ans le calendrier d'atteinte d'une marge opérationnelle à deux chiffres...

Pekka Lundmark, président et PDG de Nokia, a commenté : "même si les nouvelles d'AT&T sont décevantes, notre activité Réseaux mobiles a réalisé des progrès significatifs ces dernières années, augmentant notre part de marché RAN et notre leadership technologique. Je crois fermement que nous avons la bonne stratégie pour créer de la valeur pour nos actionnaires à l'avenir avec des opportunités de gagner des parts, de diversifier nos activités et d'améliorer notre rentabilité". Parmi les derniers avis de brokers, la Deutsche Bank a ajusté la mire sur Nokia de 4 à 3,5 euros ('achat'), tandis que Carnegie a abaissé sa cible de 4,7 à 4,2 euros en restant aussi à l'achat.