Eurofins : ELMO monte le ton face à Lactalis
Le dédommagement réclamé par Lactalis à ELMO suite à la crise de décembre 2017 est une demande sans fondement par laquelle Lactalis cherche à masquer sa propre responsabilité...
Après l'évocation par certains médias, le 20 novembre, des procédures visant depuis 2017 le groupe Lactalis et sur une procédure au tribunal de commerce contre Eurofins Laboratoire de Microbiologie de l'Ouest (ELMO), intentée par Lactalis, ELMO effectue une mise au point afin d'éviter "tout malentendu, et rassurer ses clients et partenaires".
ELMO entend démontrer "les carences de Lactalis et sa responsabilité dans cette crise dont ELMO n'est en rien responsable et le caractère infondé des demandes de Lactalis".
"Ignorant les résultats des analyses d'ELMO, ayant notamment révélé à plusieurs reprises depuis 2009 et à nouveau des août 2017, la présence dans l'usine de Craon du pathogène ayant contaminé les bébés, Lactalis ne semble pas avoir mis en oeuvre de façon appropriée les procédures de contrôle et de retrait prévues dans de tels cas. Une réaction adaptée aurait permis d'éviter la crise de 2017. Face à ses propres carences, et pour éviter de faire face à sa responsabilité, Lactalis formule une demande d'indemnisation sans fondement et ne fournit aucune information sérieuse quant au préjudice subi", estime ELMO.
"En avançant un montant aberrant d'une telle importance, Lactalis cherche à donner de la crédibilité à ses demandes. La démarche de Lactalis est d'autant plus infondée que le Groupe Lactalis n'a cessé de 2017 à aujourd'hui de confier des analyses à ELMO, témoignant de sa confiance en le travail réalisé", indique ELMO.
Eurofins Laboratoire de Microbiologie de l'Ouest poursuit : "En sus du fait que Lactalis porte, du fait de ses carences, toute la responsabilité d'une crise dont ELMO n'est en rien responsable, Lactalis formule une demande dont le montant exorbitant vise à éviter tout débat sur ses propres carences. Cette demande n'est étayée par aucune donnée sérieuse et se contente d'un chiffrage global sans qu'aucune information précise ne soit communiquée. Une telle opacité n'est pas admissible et les experts désignés attendent toujours la communication d'informations essentielles. Dans le cadre de l'expertise, la Cour d'appel de Paris -dans un arrêt du 2 novembre dernier- a d'ailleurs tiré les conséquences d'une telle opacité en rejetant la demande de Lactalis visant à intégrer ses filiales. LACTALIS s'est également refusée à préciser l'indemnisation dont elle a déjà bénéficié, traduisant la visée purement médiatique et de communication de sa demande".
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