Atos : L'Etat veut acquérir les activités qu'il juge 'stratégiques'
L'Etat a envoyé une lettre d'intention au groupe Atos en vue d'acquérir les activités qu'il juge 'stratégiques', a déclaré Bruno Le Maire, alors que...
L'Etat a envoyé une lettre d'intention au groupe Atos en vue d'acquérir les activités qu'il juge 'stratégiques', a déclaré Bruno Le Maire, alors que le groupe de conseil informatique s'efforce toujours de restructurer sa dette.
"J'ai déposé ce week-end une lettre d'intention en vue d'acquérir toues les activités souveraines d'Atos", a dit Bruno Le Maire sur LCI, précisant que c'est l'agence des participations de l'Etat qui va mener cette opération.
Le ministre français de l'Economie et des Finances a ajouté que l'Etat souhaitait que d'autres groupes industriels s'associent à son offre... "On verra quels sont les autres actionnaires qui pourraient y participer. Je dis bien uniquement des actionnaires français qui travaillent dans des domaines stratégiques, de la défense par exemple ou de l'aéronautique", a-t-il encore expliqué.
"Il y a d'autres modèles comme celui de Naval Group, de TechicAtome où il y a l'Etat plus un tour de table avec d'autres acteurs souverains français", a poursuivi le ministre de l'Economie qui a précisé que "l'objectif est que les activités stratégiques d'Atos restent sous le contrôle exclusif de la France".
Plan de reprise ciblé
Certaines rumeurs ont circulé dans la presse évoquant le rôle possible de Thales ou de Dassault Aviation dans le cadre d'un vaste plan de sauvegarde des actifs d'Atos.
Une source proche du cabinet de Bruno Le Maire a expliqué de son côté que l'Etat ciblait particulièrement trois activités d'Atos - l'informatique avancée, les systèmes critiques et les cyberproduits - qui sont jugées stratégiques, rapporte l'agence Reuters. Ces actifs font partie de la division BDS (Big Data & Security) d'Atos : ils concernent environ 4.000 personnes et génèrent quelque 900 ME de chiffre d'affaires annuel selon cette source. L'objectif est de constituer une offre concrète et rapide d'ici le mois de juin.
Le groupe en difficulté a vu son titre perdre environ 70% de sa valeur depuis le début de l'année en bourse. La direction a prévenu jeudi dernier avoir besoin de liquidités supplémentaires, après avoir présenté début avril un plan de refinancement qui reposait alors sur la recherche de 1,2 milliard d'euros d'argent frais et la conversion de la moitié de la dette en actions.
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