Le risque d’une dépression de 15 % plane sur le CAC40

Au fixing, le CAC40 a terminé la séance en baisse de 0.98 % à 4885.13 dans un volume moyen de 2.800 MDE. Depuis trois séances et à la suite d’une première vague corrective de 8%, l’indice parisien tentait de surnager grâce notamment à Wall Street relativement ferme dans l’attente d’un énième plan de soutien. Pour le CAC40, les enjeux sont relativement clairs, éviter une dépression d’ampleur et, pour cela, il faut réussir à sauvegarder la moyenne mobile à 200 semaines qui passe désormais à 4880 sur l’échéance août des contrats dérivés. Qu’est-ce qui pourrait alimenter un mouvement de baisse d’ampleur ? A notre sens, l’économie qui ne sait pas s’adapter à la durabilité du Covid-19, les plans sociaux en cours ou à venir qui vont grever la demande et la hausse des matières premières à cause notamment de la baisse du dollar. Ce dernier facteur va peser sur les prix à la production de produits et, par voie de conséquence, sur les revenus des entreprises sans compter que l’abondance de liquidités pourrait avoir un effet inflationniste que certains écartent pensant que les taux ne peuvent que rester bas. On oublie parfois les effets mécaniques des marchés ! A moins donc d’un petit miracle, on peut redouter une décrue des marchés de l’ordre de 15 %. Sur le CAC4, ce signal serait donné en cas d’un écart type créé à la baisse avec la MM200 semaines (ligne directrice importante). Seul le débordement de la MM100 semaines situé désormais à 5095 (impossible courant juin et juillet) écarterait cette perspective négative. A ce stade, nous avons recommandé de couvrir raisonnablement les portefeuilles. On pourrait renforcer sous 4795 cash.