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Plus de 600 personnes fuient vers la Thaïlande, après un raid sur un centre de cyberfraude en Birmanie

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Le complexe KK Park dans le canton de Myawaddy, en Birmanie, vu depuis le disstrict de Mae Sot, dans la province frontalière de Tak, le 17 septembre 2025 en Thaïlande
Le complexe KK Park dans le canton de Myawaddy, en Birmanie, vu depuis le disstrict de Mae Sot, dans la province frontalière de Tak, le 17 septembre 2025 en Thaïlande ( Lillian SUWANRUMPHA / AFP/Archives )

Plus de 600 personnes ont fui l'un des plus gros centres d'arnaques en ligne de Birmanie et traversé la frontière avec la Thaïlande, a indiqué jeudi un responsable provincial thaïlandais à l'AFP, qui avait enquêté mi-octobre sur ces usines à arnaque en ligne qui font des victimes dans le monde entier.

L'enquête de l'AFP avait placé sous les projecteurs ces centres qui prolifèrent dans les zones inhospitalières dites du Triangle d'Or et emploient de gré ou de force des petites mains.

Après un raid militaire sur le complexe, "677 personnes ont fui le centre d'escroquerie" de KK Park, en traversant la rivière Moei pour se rendre en Thaïlande jeudi matin, a annoncé Sawanit Suriyakul Na Ayutthaya, vice-gouverneur de la province de Tak, près de la frontière avec la Birmanie.

Le bureau de l'administration provinciale de Tak a annoncé dans un communiqué que le groupe était composé de "ressortissants étrangers", hommes et femmes, et que les autorités s'attendaient à ce que d'autres personnes traversent la frontière thaïlandaise.

Lundi, la junte birmane a déjà réalisé une descente dans le KK Park, où elle a affirmé avoir saisi 30 récepteurs Starlink. Des centaines de personnes ont été vues mercredi fuyant à pied, à moto ou dans des camionnettes. Plus de 100 personnes, avec sacs à dos et valises, s'étaient massées jeudi matin du côté birman du principal poste-frontière avec la Thaïlande, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'agence de presse du gouvernement indonésien Antara a rapporté mercredi soir qu'une vingtaine d'Indonésiens avait "réussi à passer en territoire thaïlandais via la rivière Moei", selon l'ambassade indonésienne à Rangoun.

En Birmanie, des complexes tentaculaires, abritant des réseaux d'escroqueries en ligne sentimentales ou commerciales, ont prospéré le long de la frontière peu surveillée avec la Thaïlande pendant la guerre civile, déclenchée par un coup d'État en février 2021.

La plupart des sites sont sous la coupe de groupes criminels chinois, en cheville avec des milices birmanes. Selon les experts, la junte birmane ferme les yeux sur ces réseaux aux mains de ses alliés miliciens qui, en échange, contrôlent les régions frontalières en son nom.

Désactivation de récepteurs Starlink

Mais le pouvoir birman subit également des pressions de son allié militaire chinois pour mettre fin à ces trafics. La Chine est irritée par le nombre de ses citoyens qui y participent ou qui en sont victimes.

La Chine, la Thaïlande et la Birmanie ont entrepris un effort commun, très médiatisé, pour éradiquer le fléau. En février, environ 7.000 travailleurs ont été extraits du système.

Les opérations militaires menées contre les centres d'escroquerie ne sont probablement que des mesures symboliques organisées en collusion avec les milices alliées afin d'apaiser la Chine sans trop nuire aux profits, estiment les experts.

"A cause de la médiatisation, notre organisation s'est sentie obligée de résoudre cette question avec prudence", a déclaré Saw Tin Win, une figure importante de la milice locale la plus puissante.

"La pression exercée par l'armée nous a poussés à aviser la population de ne pas continuer à commettre des actes répréhensibles", a-t-il ajouté, selon un média birman mercredi soir.

Des personnes sur le balcon d'un bâtiment avec ce qui semble être des antennes paraboliques Starlink sur le toit du complexe KK Park dans le canton de Myawaddy, en Birmanie, vu depuis le district de Mae Sot, dans la province frontalière de Tak, le 17 septembre 2025 en Thaïlande
Des personnes sur le balcon d'un bâtiment avec ce qui semble être des antennes paraboliques Starlink sur le toit du complexe KK Park dans le canton de Myawaddy, en Birmanie, vu depuis le district de Mae Sot, dans la province frontalière de Tak, le 17 septembre 2025 en Thaïlande ( Lillian SUWANRUMPHA / AFP/Archives )

Les autorités chinoises ont également annoncé la semaine dernière l'arrestation de plusieurs chefs et membres de gangs opérant depuis la Birmanie.

Mais ces "usines à cyberarnaques" prospèrent mieux que jamais dans le pays d'Asie du Sud-Est, a révélé l'enquête de l'AFP publiée à la mi-octobre.

Des récepteurs Starlink se sont par exemple rapidement multipliés sur les toits pour pallier la coupure d'internet par les autorités thaïlandaises.

Près de 80 récepteurs étaient visibles sur un des toits du complexe de KK Park, sur des images de l'AFP.

SpaceX a annoncé mercredi avoir désactivé plus de 2.500 récepteurs internet Starlink utilisés par ces centres de cyberfraude.

Le puissant comité économique conjoint du Congrès américain a annoncé lundi avoir ouvert une enquête sur l'implication de Starlink dans les centres de cyberfraude.

L'industrie des escroqueries en ligne en Asie du Sud-Est perçoit des gains estimés à environ 37 milliards de dollars par an, selon l'ONU en 2023.

La semaine dernière, le Cambodge a ainsi expulsé 64 Sud-Coréens soupçonnés d'être liés à des réseaux de cyberescroquerie. Les autorités cambodgiennes ont annoncé jeudi avoir arrêté cette semaine 57 autres Sud-Coréens, ainsi que 29 ressortissants chinois dans la capitale Phnom Penh, s'ajoutant aux 64 Sud-Coréens expulsés la semaine dernière pour leurs liens présumés avec des réseaux de fraude.

Mais le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a démenti ces nouvelles arrestations, déclarant à l'AFP que les 57 ressortissants avaient été appréhendés par les autorités cambodgiennes en juillet et que beaucoup d'entre eux avaient été rapatriés le 18 octobre.

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