Paris hésite à la veille de la BCE

La Bourse de Paris a terminé la séance en repli, faute de catalyseurs, dans un climat d’attentisme à la veille des annonces de politique monétaire de la Banque centrale européenne. La dernière réunion de la BCE pour l’année 2025, attendue jeudi, ne devrait guère réserver de surprise, le marché anticipant largement un statu quo sur les taux directeurs, que les économistes voient inchangés au moins durant les premiers mois de 2026. Sur le plan macroéconomique, l’inflation annuelle de la zone euro s’est établie à 2,1% en novembre, un niveau inchangé par rapport à octobre et légèrement inférieur à l’estimation initiale de 2,2%. Côté valeurs, le secteur bancaire s’est distingué sur l’indice parisien, porté par une note favorable de Bank of America, qui a intégré Société Générale (+3,95% à 66,90) à sa sélection des 25 actions à privilégier pour 2026. Le courtier affiche une recommandation à l’achat, avec un objectif de cours fixé à 85 euros. De ce fait BNP Paribas a gagné +1,55% à 80,08 et Crédit Agricole +0,90% à 17,395.

TotalEnergies (+1,16% à 55,13) a finalisé la cession de 50 % d’un portefeuille de projets éoliens et solaires de 424 MW en Grèce à Asterion Industrial Partners, pour une valorisation de 508 M€. Le groupe conserve une participation équivalente et l’exploitation des actifs, tout en assurant l’achat et la commercialisation de l’électricité produite hors dispositifs de tarifs réglementés.

Spie (-0,66% à 48,34) a été retenue par Netz Niederösterreich pour un vaste projet d’extension et de modernisation du réseau électrique. Le contrat prévoit la construction ou le remplacement d’environ 55 sous-stations d’ici à 2034, les travaux sur trois sites ayant déjà débuté en 2025 pour une livraison attendue en 2028.

Rexel (-1,55% à 32,35) a tenu à démentir toute rumeur de rapprochement, affirmant ne mener à ce stade aucune discussion avec de potentiels acquéreurs. Le groupe précise rester pleinement concentré sur la mise en œuvre de sa stratégie et la création de valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes.

Sanofi (+1,46% à 82,12) a indiqué que l’Agence européenne des médicaments avait accordé le statut de médicament orphelin à l’efdoralprine alfa, destiné au traitement de l’emphysème lié au déficit en alpha-1-antitrypsine. Cette désignation reconnaît un besoin médical important non couvert dans cette pathologie respiratoire rare.

Voltalia (-0,07% à 6,98) a annoncé le lancement des travaux préparatoires de sa centrale hybride en Guyane française. Le projet combinera une capacité photovoltaïque de 43 MW et un système de stockage par batteries de 135 MWh, renforçant la présence du groupe dans les solutions énergétiques bas carbone en zone isolée.

DBV Technologies s’est envolé de 20,07% à 3,68 après l’annonce de résultats positifs pour l’étude de phase 3 VITESSE. Son patch VIASKIN Peanut a atteint son critère principal d’efficacité chez les enfants allergiques à l’arachide, démontrant un bénéfice thérapeutique significatif. Fort de ces résultats, le groupe prévoit de déposer une demande d’autorisation biologique aux États-Unis au 1^er semestre 2026.

Pernod Ricard (-0,26% à 76,70) a conclu un accord définitif avec Trinchero Family Wine and Spirits portant sur la cession de ses marques américaines de vins effervescents, dont Mumm Sparkling California et Mumm Napa. À l’issue de la transaction, Trinchero disposera des droits exclusifs de production et de distribution de ces vins aux États-Unis, ainsi que sur plusieurs marchés en Amérique du Nord et dans les Caraïbes.

Euroapi a décroché lourdement de -22,88% à 2,40% après un nouvel avertissement, le spécialiste des principes actifs pharmaceutiques anticipant désormais un recul plus marqué de son chiffre d’affaires en 2025.

Plastivaloire (+6,20% à 1,88) a bouclé l’exercice 2024-2025 sur un chiffre d’affaires de 703,1 M€, quasi stable sur un an, mais en légère progression à taux de change constant. Dans un contexte de marché exigeant, le groupe est parvenu à améliorer sa performance opérationnelle, porté par le redressement de la marge brute et les actions de rationalisation industrielle engagées ces dernières années. La marge d’Ebitda ressort ainsi à 9 %, contre 7,7 % lors de l’exercice précédent.

 L’indice CAC 40 a ainsi perdu 0,25% à 8.086,05 points dans un volume moyen avec 3,523 MDE échangés.