Clôture Wall Street : les marchés se détendent
Le Chine et les Etats-Unis pourraient trouver un terrain d'entente commerciale...

En cette fin de semaine, les marchés américains se détendent et terminent au vert. Le Président américain, Donald Trump, a laissé entendre que les tarifs douaniers de 100% sur la Chine ne seraient pas maintenus. Donald a confirmé par ailleurs qu'il allait bien s'entretenir avec Xi Jinping dans deux semaines. De son côté, la Chine a aussi adopté un ton un peu plus souple.
Les marchés n'en demandaient pas plus pour se reprendre... Le S&P 500 gagne +0,53%, à 6.664 pts et grappille +0,14% sur la semaine. Le Dow Jones prend +0,52% à 46.190 pts (+0,27% en glissement hebdomadaire). Le Nasdaq est également bien orienté, avec une hausse de +0,52% à 22.679 pts. L'indice se tasse de -0,06% sur la semaine.
Donald Trump semble vouloir 'calmer le jeu' sur le front commercial. Il a déclaré, ce vendredi, que la menace de droits de douane élevés sur les produits chinois n'était... "pas tenable". "Mais c'est le montant", a-t-il ajouté lors d'une interview sur Fox Business. "Ce n'est probablement pas tenable, vous savez, cela pourrait tenir, mais ils m'ont forcé à le faire". Pourtant, avant-hier encore, Trump avait confirmé que les tensions commerciales avec la Chine restaient vives, déclarant à un journaliste qui lui demandait si les deux pays se dirigeaient vers une guerre commerciale prolongée : "Eh bien, vous êtes dans une guerre commerciale maintenant".
Quoi qu'il en soit, l'apparente désescalade du jour semble convaincre Wall Street, même si une certaine confusion règne encore sur le dossier commercial sino-américain. Le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent avait précédemment indiqué qu'une prolongation de la trêve tarifaire entre les Etats-Unis et la Chine était possible. "Je pense que nous allons bien nous entendre avec la Chine", a déclaré le président américain, qui plaide pour un accord équitable. La Chine a pourtant accusé, hier, les Etats-Unis d'avoir provoqué une panique injustifiée au sujet des contrôles à l'exportation de terres rares imposés par Pékin, selon un article du journal d'Etat chinois Global Times.
Le leader chinois, Xi Jinping, estimerait que l'économie américaine ne pourrait pas absorber un conflit commercial prolongé avec la 2e économie mondiale, d'après des sources du WSJ proches du processus de décision chinois. La Chine maintiendrait donc une posture ferme du fait de cette conviction...
Malgré la hausse des marchés américains, des inquiétudes demeurent toutefois sur le segment bancaire. Les valeurs financières -dont Zions Bancorp, Jefferies et Western Alliance- ont déjà corrigé hier, les investisseurs s'inquiétant de l'exposition de ces établissements. Zions a passé une charge de 50 M$ pour deux prêts relatifs à sa division California Bank & Trust. Pour sa part, Western Alliance a déposé une plainte alléguant une fraude de la part de l'emprunteur concernant une facilité de crédit renouvelable accordée à une entité appelée Cantor Group V LLC. Ces inquiétudes font suite à deux faillites importantes en septembre, celle de Tricolor et celle de First Brands. Western Alliance a tenu toutefois à préciser que ses annonces n'avaient rien à voir avec les deux acteurs de l'automobile. Jefferies Financial Group a été affecté en bourse, car un fonds de sa division de gestion d'actifs détiendrait 715 M$ de créances dues par les clients de First Brands... Le DG de Jefferies, Richard Handler, et son président Brian Friedman, ont souligné que l'exposition de la firme était "facilement absorbable" et que l'impact sur les actions et la perception du crédit de la société était "significativement exagéré". Une exposition évaluée plutôt à 43 M$ en comptes clients et 2 M$ d'intérêts sur les prêts bancaires de First Brands.
Sur le front économique ce vendredi, les mises en chantier de logements et permis de construire, ainsi que les prix à l'import et à l'export, qui étaient attendus à 14h30, ont été reportés du fait du 'shutdown'. La Fed devait publier à 15h15 les chiffres de la production industrielle de septembre (consensus +0,1% avec un taux d'utilisation des capacités de 77,3%), mais ces chiffres ont aussi été repoussés. Hier soir, la balance budgétaire américaine de septembre a fait ressortir un excédent de 198 Mds$, bien plus élevé qu'attendu.
Les pétroles se reprennent légèrement... Le baril de brut WTI, la référence américaine, gagne +0,33% à 57,59$. Il recule de -3,37% en glissement hebdomadaire. La référence européenne des pétroles, le Brent de mer du Nord, gagne +0,54% à 61,35$, mais plonge de -3,31% sur la semaine.
Le dollar est stable face à l'euro et s'échange 0,8578 (-0,77% sur la semaine).
En rebond de +6,68% cette semaine, l'once d'or poursuit sa pente ascendante. Le Bitcoin flanche de -0,3% à 108.117$. La reine de cryptomonnaies cède quelque 5% cette semaine.
Valeurs en hausse
* American Express (+7,27% à 346,62$). Le spécialiste des cartes de paiement a annoncé, ce vendredi, pour son 3e trimestre fiscal un bénéfice par action de 4,14$, au-dessus des attentes et en hausse de 19%, pour des revenus totalisant 18,43 Mds$, en croissance de 11% en glissement annuel. Le consensus était logé à 4$ de bénéfice ajusté par action pour 18,05 Mds$ de revenus. Le bénéfice net est ressorti à 2,9 Mds$, en croissance de +16% par rapport à l'an dernier. Le groupe dope par ailleurs ses prévisions financières 2025, avec la dynamique renforcée des cartes Platinum et les lancements de nouveaux produits. Il anticipe désormais sur l'exercice une croissance des revenus allant de 9 à 10%, pour un bénéfice par action compris entre 15,20 et 15,50$.
* Truist Financial (+3,67% à 42,6$). L'établissement bancaire de Caroline du Nord, a annoncé pour son 3e trimestre fiscal des comptes supérieurs aux attentes, dégageant un bénéfice ajusté par action de 1,04$ et des revenus de 5,24 Mds$, en croissance respectivement de 7% et 2% en glissement annuel, par rapport au trimestre comparable de l'an dernier. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires s'est affiché à 1,3 Md$ environ sur la période close. Le revenu net d'intérêt a atteint 3,63 Mds$, contre 3,60 milliards un an avant.
* Ally Financial (+3,56% à 39,82$). Le groupe a annoncé pour son 3e trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 1,15$, et des revenus de 2,17 Mds$, alors que son bénéfice net s'est élevé à 371 M$. Le spécialiste américain des services financiers, de la banque en ligne et du financement automobile, a affiché un record d'originations dans le crédit automobile consommateurs et poursuit sa croissance dans la banque digitale.
* CSX (+1,69% à 36,6$). Le groupe ferroviaire américain a publié pour le 3e trimestre un bénéfice net de 694 M$, et un bénéfice ajusté par action de 44 cents, au-dessus des attentes de marché, pour des revenus en revanche un peu courts à 3,59 Mds$. Un an avant, le bpa ajusté se situait à 46 cents et les revenus étaient de 3,62 Mds$. Le bénéfice opérationnel ajusté a reculé de -8% à 1,25 Md$. CSX prévoit toujours une croissance globale des volumes cette année, malgré une conjoncture économique contrastée. Les clients sont confrontés à l'incertitude et aux difficultés liées à l'évolution des politiques commerciales, aux prix mondiaux des matières premières, à la hausse des taux d'intérêt et à la faiblesse du marché du transport routier.
* Fifth Third Bancorp (+1,31% à 40,89$). La banque régionale américaine, qui va racheter Comerica pour 11 Mds$, a publié sur le trimestre clos un bénéfice ajusté par action de 93 cents, supérieur aux attentes de marché, pour des revenus de 2,31 Mds$ et un bénéfice net de 608 M$. Le revenu net d'intérêt du 4e trimestre est attendu stable ou en hausse de 1% en séquentiel, par rapport au 3e trimestre.
* Regions Financial (+0,99% à 23,58$). Cet établissement financier régional américain a publié pour son 3e trimestre un bpa ajusté de 63 cents, au-dessus du consensus et en hausse de +11% en comparaison de l'an dernier, pour des revenus de 1,94 Md$ en croissance de +4%.
* Huntington Bancshares (+0,85% à 15,5$). L'établissement bancaire américain a annoncé au titre de son 3e trimestre un bénéfice par action de 41 cents sur une base ajustée, supérieur au consensus de marché, pour des revenus de 2,15 Mds$ également meilleurs que prévu et en progression de +14% en glissement annuel. Le revenu net d'investissement a augmenté de +3% en comparaison du précédent trimestre. Les dépôts se sont appréciés de +1% à 165 Mds$.
* Nvidia (+0,78% à 183,22$). xAI, la startup d'IA d'Elon Musk, travaillerait sur un contrat de location-achat portant sur 20 Mds$ de puces Nvidia. Selon un article de 'The Information', la startup d'intelligence artificielle de Musk étudierait donc un accord de location-acquisition de 20 Mds$ pour des puces Nvidia, qui s'inscrirait dans le cadre de sa stratégie de construction de Colossus 2, son deuxième grand centre de données à Memphis. xAI afficherait ainsi une approche différente de ses rivaux OpenAI ou Anthropic, qui s'appuient en grande partie sur des partenariats cloud pour leur puissance de calcul.
xAI, pour financer ce projet, s'appuierait sur Valor Equity Partners, un soutien historique de Musk, pour lever des capitaux. Valor créerait une structure ad hoc composée de 7,5 Mds$ de capitaux propres et de 12,5 Mds$ de dette pour acquérir les puces Nvidia. Ces puces seraient louées à xAI avec une option d'achat à l'expiration du bail. Nvidia, qui adore investir dans ses propres clients, apporterait jusqu'à 2 Mds$ de capitaux propres à cette structure ad hoc selon 'The Information'.
Valeurs en baisse
* Interactive Brokers (-3,34% à 66,23$). Le courtier en ligne américain a publié pour son 3e trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 57 cents, des revenus de 1,65 Md$ en GAAP et des revenus ajustés de 1,61 Md$, alors que le consensus se situait à 54 cents de bpa ajusté et 1,54 Md$ de revenus. Le bpa ajusté grimpe de +43%, et les revenus augmentent de +21% en glissement annuel. Le revenu net d'intérêt progresse de +21% à 967 M$, également bien au-dessus des anticipations d'analystes. Le nombre de comptes clients augmente de +32% à 4,13 millions.
* State Street (-1,4% à 111,37$). La banque régionale américaine a annoncé pour son 3e trimestre, un bénéfice ajusté par action de 2,78$ pour des revenus de 3,55 Mds$. Le bénéfice par action augmente de +23% en glissement annuel et les revenus progressent de +9%. Le bénéfice net est ressorti à 861 M$. Les actifs sous garde/administration atteignent un record de 51.700 Mds$ et les actifs sous gestion s'élèvent à 5.470 Mds$ environ.
* SLB (-0,85% à 32,65$). Le prestataire de services pétroliers a annoncé pour son 3e trimestre fiscal un bénéfice net part du groupe de 739 M$ et un bénéfice ajusté par action de 69 cents, supérieur de 3 cents au consensus des analystes de la place, pour des revenus de 8,93 Mds$ en ligne avec les anticipations. Les revenus du colosse de Houston ont augmenté de +4% séquentiellement, mais baissé de -3% en glissement annuel. Le bénéfice net pdg a régressé de -27% en séquentiel et de -38% en comparaison de l'an dernier. L'Ebitda ajusté s'est établi à 2,06 Mds$, stable séquentiellement mais en recul de -12% en glissement annuel.
* Micron (-0,07% à 202,38$). Le spécialiste des semi-conducteurs prévoit de cesser de fournir des puces de serveur aux centres de données chinois, l'entreprise n'ayant pas réussi à se remettre de l'interdiction gouvernementale de 2023 frappant ses produits dans les infrastructures chinoises critiques, selon deux sources de Reuters informées de la décision. Micron a été le 1er fabricant de puces américain à être ciblé par Pékin, une mesure perçue comme relevant de représailles face à une série de restrictions imposées par Washington visant à entraver les progrès technologiques de l'industrie chinoise des semi-conducteurs. Micron continuera de vendre à deux clients chinois disposant d'importantes activités de centres de données hors de Chine, dont Lenovo.
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