user_config.browser.messages.your_browser (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) user_config.browser.messages.is_obsolete. user_config.browser.messages.please_upgrade.      
7 795.42 PTS
-0.41 %
7 813.0
-0.08 %
SBF 120 PTS
5 906.26
-0.43 %
DAX PTS
23 534.83
-0.56 %
Dow Jones PTS
45 947.32
-0.38 %
24 397.31
-0.43 %
1.166
-0.02 %

L'Ukraine à la recherche de fonds étrangers pour sa "Silicon Valley" militaire

| AFP | 406 | news.votes.none
Photographie prise le 16 septembre 2025, et publiée le 19 septembre 2025, montrant des participants à un salon dédié aux technologies militaires à Lviv, en Ukraine
Photographie prise le 16 septembre 2025, et publiée le 19 septembre 2025, montrant des participants à un salon dédié aux technologies militaires à Lviv, en Ukraine ( Handout / Brave1/AFP )

Robots futuristes, petits drones... A Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, des responsables politiques et du secteur de l'armement ont arpenté le plus grand salon dédié aux technologies militaires du pays, présenté comme une vitrine du "savoir-faire" ukrainien.

Cet événement, qui s'est tenu pendant deux jours cette semaine, visait à montrer que l'Ukraine est l'un des États à la pointe de l'innovation en matière de défense depuis l'invasion russe lancée en février 2022, et à attirer des investisseurs étrangers.

"Il faut oublier la Silicon Valley (aux États-Unis), c'est le passé. L'Ukraine est le futur", a affirmé le commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, présent au salon.

L'idée que l'Ukraine puisse transmettre une expérience précieuse à ses alliés européens a gagné encore plus de force depuis l'intrusion en Pologne, dans la nuit du 9 au 10 septembre, d'une vingtaine de drones russes.

Moscou a démenti avoir visé ce pays membre de l'Otan, tandis que Varsovie a dénoncé une "provocation" russe. L'incident a, pour certains experts, mis à jour des faiblesses de l'Alliance atlantique.

Selon des observateurs ukrainiens, l'envoi d'avions de chasse et le tir de missiles pour abattre des drones ont constitué une réponse surannée et bien trop onéreuse.

Andrius Kubilius, le commissaire européen, le reconnaît: "Nous n'avons pas les capacités de l'Ukraine pour combattre une invasion de drones".

Outils peu coûteux -

Photographie prise le 17 septembre 2025, et publiée le 19 septembre 2025, montrant une exposition de drones lors d'un salon dédié aux technologies militaires à Lviv, en Ukraine
Photographie prise le 17 septembre 2025, et publiée le 19 septembre 2025, montrant une exposition de drones lors d'un salon dédié aux technologies militaires à Lviv, en Ukraine ( Handout / Brave1/AFP )

Depuis des mois, l'Ukraine est attaquée quasiment chaque nuit par des centaines de drones russes. Pour les repousser, Kiev a développé des outils peu coûteux, comme des brouilleurs électroniques et des drones d'interception.

Selon une analyse de l'AFP à partir des données de l'armée de l'air ukrainienne, plus de 80% des drones russes sont abattus. Alors que l'Otan, la semaine dernière, en a neutralisé moins de cinq sur la vingtaine ayant pénétré dans l'espace aérien polonais.

Pour produire beaucoup et à moindre frais, l'approche de l'industrie ukrainienne a été notamment de reconvertir des technologies pacifiques à des fins militaires, comme l'usage de petits drones civils pour lâcher des explosifs sur les soldats russes.

Ces drones, au bourdonnement caractéristique, étaient bien présents au salon de l'armement de Lviv.

Des robots futuristes, ressemblant à des voitures contrôlées à distance et prévus pour ravitailler ou évacuer les soldats sur le front, étaient également exposés, avec, à leurs côtés, de jeunes ingénieurs montrant sur leurs écrans la façon de relier ces engins à l'intelligence artificielle (IA).

"C'est une vitrine pour insister sur le fait que l'Ukraine est technologique, l'Ukraine se développe. Si vous faites dans la tech-défense, si vous n'êtes pas en Ukraine, vous n'êtes pas dans la tech-défense", tranche Thomas Moreau, représentant en Ukraine du GICAT, un groupement d'entreprises françaises de défense.

- Investissements "dérisoires"

Photographie prise le 17 septembre 2025, et publiée le 19 septembre 2025, montrant des participants à un salon dédié aux technologies militaires à Lviv, en Ukraine
Photographie prise le 17 septembre 2025, et publiée le 19 septembre 2025, montrant des participants à un salon dédié aux technologies militaires à Lviv, en Ukraine ( Handout / Brave1/AFP )

Au-delà des démonstrations spectaculaires, il reste encore beaucoup à faire.

Les investissements étrangers dans les technologies militaires ukrainiennes restent "dérisoires", souligne Iaroslav Ajniouk, PDG de The Fourth Law, qui fabrique des systèmes d'IA pour drones d'attaque.

Selon lui, la seule façon de vaincre la Russie est de remporter la course aux armements et l'Occident n'a pas compris l'urgence d'investir.

"C'est comme regarder la suite de +Don't Look Up+", dit-il, en référence à cette comédie dramatique américaine dans laquelle des scientifiques tentent d'alerter des responsables inconscients d'une catastrophe imminente.

Certains semblent néanmoins réagir.

Lors du salon de Lviv, son organisateur, Brave1, une plateforme gouvernementale, a affirmé que des entreprises étrangères avaient l'intention d'investir plus de 100 millions de dollars (plus de 85 millions d'euros) dans les technologies de défense ukrainiennes.

Swarmer, une société développant des drones pilotés par l'IA, a conclu le plus important investissement public en obtenant 15 millions de dollars (12,8 millions d'euros) auprès d'investisseurs américains.

À titre de comparaison, un député ukrainien a récemment déclaré que l'Ukraine dépensait environ 170 millions de dollars (environ 145 millions d'euros) par jour pour mener la guerre.

Des participants au salon expliquent que les investissements se heurtent aussi à des obstacles bureaucratiques, notamment une réglementation stricte qui interdit de facto les exportations en raison de pénuries.

Oleksandr Iarmak, commandant de l'unité militaire Nemesis, souligne que les soldats ukrainiens, malgré leur souhait de partager leur expérience avec leurs alliés, ont "peu de temps" pour le faire "du fait des combats quotidiens".

L'Ukraine propose d'autres solutions, comme des investissements conjoints à l'étranger. Elle a récemment annoncé un premier accord de coproduction au Danemark et affirmé que plus de 25 entreprises étrangères transféraient une partie de leur production dans le pays.

"Nous sommes en phase d'apprentissage", analyse Artem Moroz, responsable de Brave1 pour les relations avec les investisseurs. "Au fil du temps, les levées de fonds prennent de l'ampleur".

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

news.label.interest
news.votes.container.count
news.votes.container.average 0
  • 0 news.votes.details.count
  • 0 news.votes.details.count
  • 0 news.votes.details.count
  • 0 news.votes.details.count
  • 0 news.votes.details.count
NEWS.LABEL.RELATED_ARTICLES_CATEGORY
Publié le 24/09/2025

Des ouvriers de l'entreprise Talco Gold extraient de l'antimoine dans des carrières à ciel ouvert de la mine de Saritag, dans l'ouest du Tadjikistan, le 26 août 2025 ( STRINGER / AFP )Dans un…

Publié le 23/09/2025

La Cour des comptes en France inquiète de la santé financière d'EDF ( Sameer Al-DOUMY / AFP/Archives )La Cour des comptes en France s'inquiète des perspectives financières de…

Publié le 18/09/2025

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre britannique Keir Starmer lors de la signature de l'accord de coopération technologique à Chequers, en Angleterre, lors de la visite…

NEWS.LABEL.ALSO_IN_BD
Publié le 25/09/2025

La Bourse de Paris a été entrainée à la baisse avec, à l’image de la veille, le secteur du luxe qui a pesé sur la tendance (Hermès International -3,14% à 2.066 et LVMH -2,69%…

Publié le 25/09/2025

Biosynex avait acquis la société Avalun en avril 2021...

Publié le 25/09/2025

Publication des résultats S1 2025 Dans un contexte de marché de la construction toujours fragilisé, le premier semestre 2025 d’Altheora fait montre de résilience.…

Publié le 25/09/2025

Le résultat d'exploitation s'élève au 30 juin à 2,9 ME...