Basket: Monaco trop court en finale de l'Euroligue contre Fenerbahçe

Monaco s'est inclinée face à Fenerbahçe (81-70) dimanche à Abou Dhabi pour sa première finale d'Euroligue, manquant l'occasion d'entrer de plain-pied dans la cour des grands dès sa quatrième saison à ce niveau et d'offrir au championnat de France la deuxième C1 de son histoire.
Le CSP Limoges, sacré en 1993 à Athènes face à Trévise (59-55), reste seul tout en haut. Au bout d'une saison historique pour le basket-ball français de clubs, mais qui aurait pu se terminer en apothéose dans une compétition dont ils ont été absents (2016-2019) ou invisibles pendant une quinzaine d'années.
Jusqu'à la soudaine émergence du club du Rocher, qui avait déjà dépoussiéré les armoires en devenant, en 2023, la première formation du championnat de France à participer au Final Four depuis l'Asvel en 1997.
Cette ascension doit beaucoup aux fonds de son propriétaire Aleksej Fedoricsev et à sa politique sportive plutôt stable, qui lui ont permis d'atteindre deux fois les quarts de finale et deux fois le Final Four en quatre exercices.
Dans une finale cadenassée et rugueuse, l'ASM a manqué un peu d'adresse (42% à deux points) et d'air en fin de match, encaissant un 11-0 à cheval sur le troisième et quatrième quart-temps pour accuser 11 points de retard à un peu moins de sept minutes de la fin (62-51).
Elle rate l'occasion d'être couronnée, devant une assistance princière (Toni Kukoc, Vlade Divac, Tony Parker, Rudy Fernandez, Franck Ribéry) aux Emirats arabes unis, dès sa première finale. Et dès la première saison en Euroligue de Vassilis Spanoulis, triple vainqueur comme joueur.
L'ancien meneur grec, arrivé fin novembre sur le banc en remplacement de Sasa Obradovic, a profondément transformé l'ASM, lui apportant la cohérence défensive et l'altruisme offensif qui lui manquaient.
Jasikevicius enfin titré

Spanoulis a cependant regardé Sarunas Jasikevicius, son ancien partenaire sous le maillot du Panathinaïkos avec qui il a remporté l'Euroligue en 2009, soulever enfin sa première C1 en tant qu'entraîneur pour son sixième Final Four. Il est le quatrième à réaliser le doublé sur le parquet et sur le banc et s'est senti "libéré d'un poids qui pesait sur ses épaules" après avoir enfin soulevé ce trophée, dédié à sa "femme".
Monaco a pourtant refusé la défaite qui se profilait après le tir primé de Devon Hall la repoussant à 11 longueurs à 3 minutes 30 secondes du buzzer (68-57).
Mike James (17 pts) a réduit l'écart, puis Matthew Strazel (13 pts) a inscrit cinq points (deux lancers-francs sur une faute anti-sportive et un 3 pts) pour ramener l'ASM à cinq unités à deux minutes de la fin (69-64).
Mais Marko Guduric (19 pts dont 3/5 à 3 pts), d'une nouvelle banderille extérieure meurtrière, a plié le match à une minute du terme (74-64). Et les Monégasques ont regardé les joueurs d'Istanbul célébrer leur deuxième Euroligue (après celle de 2017) devant leurs nombreux et bruyants supporters.
"On savait qu'on n'aurait aucune chance si on ne rivalisait pas au moins avec Monaco physiquement" a souligné Nigel Hayes-Davis, élu MVP du Final Four après avoir inscrit 23 pts et pris 9 rebonds dimanche.
Spanoulis a lui estimé que son équipe avait été "plus sanctionnée" quand elle a voulu jouer dur que le "Fener", qui a obtenu deux fois plus de lancers-francs (22 contre 11).
Trous d'air
Hormis le trou d'air à cheval sur les troisième et quatrième quart-temps, la "Roca Team", portée comme en demi-finales par Alpha Diallo (19 pts, 12 à la pause), pourra notamment regretter une fin de deuxième quart-temps mal maîtrisée.

Alors qu'elle avait été placée sur orbite par un excellent début de match (13-4, 5e, 4/5 à 3 pts lors du premier quart-temps) et James (8 pts dans le premier quart-temps), puis avait compté neuf longueurs d'avance (32-23, 17e), elle a ainsi rejoint les vestiaires deux longueurs derrière (33-35).
Après avoir encaissé un 12-1, et notamment un "2+1" (panier plus faute accordée) largement évitable quasiment au buzzer, James laissant Devon Hall rentrer une claquette tout en faisant faute sur lui.
La vedette américaine, meilleur marqueur de l'histoire de l'Euroligue, devra repasser pour enfin la décrocher. Comme le club de la Principauté, qui est cependant encore un peu plus entré dans la cour des grands
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