Bilan hebdo : le CAC40 résiste encore, Eutelsat chute
Les 8.000 points préservés...

La semaine a mieux débuté qu'elle ne se termine. Le CAC40 préserve néanmoins une nouvelle fois les 8.000 points avec un petit gain hebdomadaire de 0,18% (à 8.043 pts). Les craintes liées aux répercussions de la guerre commerciale menée par Donald Trump sur la croissance mondiale et, in fine, sur les résultats des entreprises, continuent à hanter les investisseurs. Le président américain a réitéré sa promesse de tarifs douaniers réciproques ainsi que de tarifs spécifiques additionnels, dès le 2 avril.
Du côté de la politique monétaire, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Réserve Fédérale n'ont pas de réservé de surprise en laissant leur taux directeur inchangé. La Fed a, comme attendu, maintenu ses taux entre 4,25 et 4,5%, Jerome Powell laissant entendre que la Banque pourrait réduire ses taux d'un demi-point de pourcentage d'ici la fin de l'année... Le patron de la Fed a malgré tout insisté sur le degré d'incertitude "exceptionnellement élevé" qui caractérise la période actuelle, et a jugé prématuré d'évaluer l'impact sur l'inflation des droits de douane imposés par l'administration Trump.
En Allemagne, le Bundestag a approuvé la très attendue réforme du frein à l'endettement et la création d'un fonds d'infrastructure de 500 MdsE. Après deux années consécutives de contraction de la plus grande économie européenne, cet assouplissement des règles budgétaires vise à stimuler l'investissement, à relancer la croissance économique, et à soutenir les dépenses militaires du pays. Il sonne en quelque sorte la fin de la politique d'austérité menée depuis plusieurs décennies.
Sur le marché pétrolier, le baril de Brent de la mer du Nord reprend un peu de hauteur sur cinq jours, autour des 72$. La nervosité des marchés se reflète dans la hausse des prix de l'or, qui se maintiennent au-dessus de la barre des 3.000 dollars l'once. Du côté des devises, l'euro consolide légèrement face au billet vert, autour des 1,082$ entre banques. Enfin, le Bitcoin se négocie sous les 84.000$.
LES VALEURS
* Viridien flambe 17,8%. Kepler Cheuvreux a relevé à l''achat' sa recommandation sur l'un des premiers fournisseurs mondiaux de services et de produits géophysiques destinés aux compagnies pétrolières et gazières. L'analyste affirme que le début 2025 marque un tournant pour Viridien, avec la fin du contrat Shearwater (améliorant l'EBITDA et les économies réalisées) et le refinancement des obligations jusqu'en 2030. Bien que prudente sur les activités sismiques, la société est désormais plus flexible et sa division Géosciences affiche des marges supérieures aux attentes. L'objectif est porté de 45 à 120 euros.
* Esso s'envole de 12,6% alors que le Conseil d'Administration a décidé de proposer à l'Assemblée générale le paiement d'un dividende exceptionnel de 50 euros en plus d'un dividende ordinaire de 3 euros par action au titre de l'exercice 2024. Sa mise en paiement est prévue le 10 juillet 2025.
* Valneva s'adjuge 7,5% après la confirmation de ses objectifs 2025. Le groupe vise cette année un chiffre d'affaires entre 180 à 190 millions d'euros avec des investissements en R&D entre 90 et 100 ME, et une poursuite d'une gestion rigoureuse de la trésorerie afin de disposer d'une marge de manoeuvre suffisante pour atteindre les principaux points d'inflexion. Il prévoit une réduction de la consommation de trésorerie d'exploitation de plus de 50% en 2025. "Avec plus de 168 millions d'euros de trésorerie à la fin 2024, nous abordons 2025 dans une bonne position financière pour soutenir ces objectifs", a déclaré Peter Bühler, directeur financier de Valneva. Oddo BHF confirme sa recommandation 'surperformance' en raison d'une valorisation décotée et d'un catalyseur clinique majeur en 2025 (résultat de phase 3 dans Lyme) dont le risque/reward semble attractif.
* Aubay (+7,3%) a dégagé une marge opérationnelle d'activité 2024 de 9,2%, dans la fourchette haute des perspectives annoncées en début d'année. Malgré un contexte marqué par un ralentissement du marché, Aubay a su tirer son épingle du jeu en améliorant son résultat opérationnel d'activité pour atteindre 49,6 ME soit une hausse de + 4,6%. Le résultat net part du groupe record qui s'établit à 37,6 ME, en hausse de +12,7%.
* Vicat grimpe de 7%, soutenu par le plan massif de dépenses prévu en Allemagne pour renouveler les infrastructures du pays. Barclays a par ailleurs porté sa cible de 47 à 71 euros tout en restant à 'surperformer'.
* BNP Paribas avance de 5,3%. La première banque française aurait l'intention de réduire d'environ un tiers son réseau d'agences en France d'ici 2030, ce qui devrait se traduire par quelque 500 fermetures d'agences, affirme 'Les Echos', citant une 'bonne source'. Le groupe compte actuellement 1.500 points de vente dans l'Hexagone et se rapprocherait ainsi du seuil de 1.000, précise le quotidien. Cette réorganisation, qui serait une réponse à l'évolution du mode de consommation de la banque par les clients, devrait être dévoilée aux instances représentatives du personnel lors d'une réunion qui se tiendra le mercredi 26 mars.
A l'inverse, * Eutelsat chute de près de 30%. Le titre de l'opérateur satellite avait connu un début de mois euphorique lorsque l'action a été multipliée par plus de sept entre son point bas du 3 mars et son plus haut du 6 mars à 9,3 euros. Le groupe est considéré comme l'un des principaux bénéficiaires des plans européens visant à augmenter les dépenses de défense alors que les États-Unis réduisent leurs engagements militaires sur le continent. Il est en effet probable qu'Eutelsat joue un rôle dans le nouveau réseau de satellites de renseignement militaire prévu par Bruxelles pour réduire sa dépendance aux États-Unis, et la firme s'est présentée comme une alternative à Starlink en Ukraine. Mais, les opérateurs attendent désormais de connaître le montant du soutien financier que l'opérateur pourrait réellement recevoir de l'Union européenne, alors que les fondamentaux du groupe à court terme n'ont pas sensiblement évolué, compte tenu des échéances de dette et des besoins d'investissement importants.
* Sodexo plonge de 16,6%. Le géant de la restauration collective a été durement sanctionné après un gros avertissement sur résultats. Le groupe anticipe désormais une croissance interne comprise en 3% et 4% cette année, contre une fourchette de 5,5% à 6,5% auparavant, en raison d'une croissance plus faible qu'attendue en Amérique du Nord. La marge d'exploitation devrait progresser de 10 à 20 points de base, à taux constants, contre +30 à +40 points de base visés précédemment. Prenant acte de ces annonces, la Deutsche Bank dégrade le dossier à 'conserver' et coupe sa cible de 93 à 73 euros. Morgan Stanley abaisse aussi sa recommandation à 'pondération en ligne' avec un objectif ramené de 89 à 68 euros...
* Bénéteau coule de 9,7%. Le plaisancier s'attend à une nouvelle baisse de la demande et, par conséquent, de ses ventes en 2025 après avoir accusé un net recul de son chiffre d'affaires en 2024. Le groupe a vu ses revenus reculer de 29,4% à 1,03 MdE alors que le résultat opérationnel courant s'est élevé à 75,9 ME, matérialisant une marge de 7,3%, en retrait de 6,8 points. Le Free cash-flow se limite à 1,9 ME sur l'exercice clos contre 67,9 ME en 2023. En ce début d'exercice, Bénéteau indique que l'intensité promotionnelle a augmenté sur les différents segments du nautisme. En Europe, le marché devient plus difficile, et l'arrêt des programmes de subvention en Grèce continue de pénaliser la demande de catamaran à voile, en particulier chez les loueurs, alors que les enjeux liés aux droits de douane introduisent de nouvelles incertitudes aux Etats-Unis. Dans ce contexte, le groupe anticipe une baisse de la demande finale comprise entre 5% à 10% sur l'exercice, ainsi qu'une poursuite du déstockage dans les réseaux de distribution estimée entre 50- 100ME, principalement concentrée sur le premier semestre. Le chiffre d'affaires du Groupe pourrait ainsi s'établir entre 0,9 et 1,0 MdE en 2025. A moyen terme, le management vise un chiffre d'affaires de 1,5 MdE en 2028, par croissance organique, générant un ROC de l'ordre de 10%.
* Kering cède encore 7,5%, rattrapé par les craintes entourant la croissance mondiale. La nomination du controversé Demna Gvasalia au poste de Directeur Artistique de la Maison Gucci à compter de début juillet 2025 peine également toujours à convaincre.
* Air France KLM perd 4,2%. Le groupe envisage bien d'entrer au tour de table d'Air Europa. Alors que de nombreux bruits de couloir circulent autour de cette potentielle opération depuis de longues semaines, Ben Smith a confirmé ce mardi avoir rencontré des représentants de la compagnie espagnole en vue d'une possible prise de participation. "Nous avons eu une réunion avec Air Europa", a déclaré le directeur général du transporteur lors d'un entretien accordé à 'Reuters', confirmant pour la première fois l'intérêt de la compagnie pour cette opération. Le dirigeant a refusé de divulguer d'autres détails sur la nature des négociations ou le montant de la participation.
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