Mi-séance Paris : difficile d'aller plus haut après six séances consécutives de hausse

LA TENDANCE

Peu d'évolution du CAC 40 aujourd'hui. Après une séquence de six séances consécutives de hausse, l'indice de la bourse de Paris bute sur les 7.900 points et revient quelques points sous ce niveau en fin de matinée (-0,15%).

La Fed rendra demain sa décision à l'issue de deux jours de débats et le marché anticipe avec une quasi-certitude une baisse de 25 points de base des taux directeurs américains, actuellement dans une fourchette de 4,25%-4,50%.

En Europe, l'indice ZEW mesurant le sentiment des investisseurs en Allemagne, remonte un peu. L'indice atteint 37,3 en septembre après 34,7 en août, et contre un consensus de 25,3.

VALEURS EN HAUSSE

En tête du CAC 40, Kering gagne 4% à 265,5 euros, au plus haut niveau depuis mars. CIC a relevé sa recommandation sur l'entreprise de luxe de 'conserver' à 'acheter' en raison de perspectives améliorées suite aux projets du nouveau DG, à la refonte créative de Gucci et au report de l'accord d'achat de Valentino. L'analyste estime désormais que l'entreprise devrait être en mesure de réduire sa dette nette à environ 6 milliards d'euros d'ici fin 2028, l'accord avec Mayhoola pour la participation dans Valentino ayant été reporté à 2028.

VusionGroup s'envole de près de 15% à 246 euros après la présentation d'excellents résultats intermédiaires et le relèvement de sa guidance annuelle. Sur les six premiers mois de son exercice, le spécialiste des étiques électroniques a dégagé un Ebitda ajusté de 108,4 ME à 16,7% du chiffre d'affaires, soit une amélioration de 3 points de marge d'Ebitda, pour un chiffre d'affaires IFRS de 614 millions d'euros, en croissance de +51%, et supérieur à la guidance de 600 ME communiquée lors de la présentation des résultats annuels 2024. A la suite de ce 1er semestre record en matière de ventes et de rentabilité, VusionGroup, qui bénéficie toujours d'un niveau élevé de visibilité et de confiance, révise donc à la hausse sa guidance annuelle. Ainsi, le groupe cible à présent un chiffre d'affaires annuel d'environ 1,5 milliard d'euros en données ajustées (1,4 MdE précédemment annoncé), soit +50% de croissance sur l'année. Il table également sur un dépassement de son objectif initial de croissance du chiffre d'affaires VAS de +80% sur l'ensemble de l'année. Le management est également confiant dans la poursuite de l'amélioration de sa rentabilité avec un objectif de marge d'Ebitda ajusté, maintenant attendue en croissance de +200 à 300 points de base (contre +100 à 200 points de base précédemment).

Danone gagne 0,7% à presque 75 euros. Jefferies est passé à l'achat en visant 84 euros.

VALEURS EN BAISSE

Exail Technologies subit des dégagements appuyés (-11% à 106 euros) au lendemain de sa publication semestrielle. L'entreprise industrielle spécialisée dans les technologies de pointe dans les domaines de la robotique autonome, qui a vu sa valeur boursière exploser cette année, a dévoilé de solides résultats et confirmé ses objectifs annuels mais le marché attendait légèrement mieux. Fort de ses succès commerciaux, d'un carnet de commandes s'établissant à 1,1 MdE à fin juin 2025 et des tendances commerciales structurellement porteuses, Exail Technologies se montre confiant quant à sa capacité à maintenir une croissance soutenue dans les années à venir. Pour 2025, le management confirme ses objectifs : une croissance des revenus à deux chiffres et une croissance de l'EBITDA courant supérieure à celle des revenus.

Guerbet (-19% à 15,7 euros) s'attend désormais à une légère décroissance de son chiffre d'affaires 2025 à taux de change et périmètre comparable autour de -1%, contre une croissance entre 3 et 5% précédemment. Le taux de marge d'EBITDA retraité sur le chiffre d'affaires devrait être compris entre 12% et 13%, contre "supérieur à 15%" annoncé précédemment. Le niveau de free cash-flow devrait être légèrement négatif, contre "positif" annoncé précédemment. Guerbet assure que des mesures ont déjà été prises pour sécuriser la mise à disposition des produits, renforcer la discipline commerciale, optimiser la base de coûts tout en suivant rigoureusement la génération de cash.

Plus forte baisse du CAC 40, L'Oréal recule de 2,1% à 380 euros, victime d'une note d'analyste. Selon nos informations, Jefferies a dégradé le numéro un mondial des cosmétiques à 'sous-performer'. L'analyste prévoit une stabilisation de la croissance du marché mondial des cosmétiques autour de 4% par an, après une période de croissance accélérée. L'objectif de cours est ramené de 371 à 340 euros.