Google optimiste sur le développement de l'IA en Amérique latine, malgré le manque de formation

Le développement de l'intelligence artificielle (IA) en Amérique latine est prometteur mais bute sur un "manque de formation", a estimé jeudi auprès de l'AFP Adriana Noreña, l'une des responsables de Google dans la région.
En visite au Mexique à l'occasion des 20 ans de Google dans le pays, la vice-présidente de Google pour l'Amérique hispanophone Adriana Noreña relève que le niveau d'adoption de l'IA en Amérique latine est "proche des Etats-Unis (..) et équivalent à celui de l'Europe".
Mais le "manque de formation, de personnes prêtes à travailler avec l'IA" représente un obstacle à son essor, a-t-elle ajouté, évoquant "une pénurie de talents impressionnante" et listant les initiatives de Google dans la région pour permettre aux gens de se former.
En Amérique latine comme ailleurs dans le monde, les outils d'intelligence artificielle rognent sur la recherche classique en ligne et privent les sites d'information d'une partie de leur trafic et de leurs recettes publicitaires, un dur coup porté à un modèle déjà mal en point.
Interrogée à ce sujet, Mme Noreña affirme que Google "n'a pas observé de baisse de trafic" vers les sites internet des médias, qui "est resté équilibré". La responsable estime que l'IA agit comme un filtre, envoyant "un trafic de meilleure qualité" vers ces sites.
Après un début chaotique dans son parcours avec l'IA, Google a réussi un redressement notable. Alphabet, sa maison mère, a dévoilé en juillet un bénéfice net de 28,2 milliards de dollars pour le deuxième trimestre, en grande partie tiré par l'IA.

La course à l'intelligence artificielle a incité Google et d'autres géants de la tech à construire des centres de données abritant d'immenses serveurs pour stocker la masse de données aspirées à partir de milliards de smartphones et autres appareils connectés.
En Amérique latine, la consommation massive d'eau par ces centres a suscité des résistances. L'année dernière, un tribunal environnemental au Chili a ordonné à Google de revoir son projet de centre de données représentant un investissement initial de 200 millions de dollars (171 millions d'euros), dont le système de refroidissement aurait consommé des milliards de litres d'eau par an.
En Uruguay, la société a également été obligée de revoir les plans d'un centre qui aurait nécessité 2,7 milliards de litres par an.
Dans les deux cas, l'entreprise a accepté une technologie de refroidissement par air plus coûteuse mais réduisant considérablement l'utilisation d'eau.
"Notre objectif est qu'ils soient bientôt autosuffisants et sans émissions", a indiqué Mme Noreña.
Google et l'AFP ont signé en 2021 un accord sur les "droits voisins", qui rémunère l'agence pendant cinq ans pour ses contenus réutilisés sur internet, ainsi que deux contrats commerciaux. Leur montant est confidentiel.
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