ArcelorMittal : le bon créneau ?
Résilience à l'appui
ArcelorMittal retombe de 2,2% à 27,70 euros en ce début de semaine malgré le broker Zacks qui reste 'neutre' avec un objectif ajusté malgré tout de 30 à 36$. Morgan Stanley avait auparavant ajusté sa recommandation de 'surpondérer' à 'pondération de marché' en visant 29,80 euros. L'aciériste s'est retrouvé sur la sellette après les dernières décisions de Donald Trump d'imposer des tarifs douaniers supplémentaires de 25% sur toutes les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis. Le président américain a également indiqué qu'il annoncerait des tarifs réciproques sur les pays qui taxent les importations américaines... qui ne seraient toutefois effectifs qu'en avril, non sans avoir étudié au cas par cas les us et coutumes des différents pays, ce qui pourrait encore prendre du temps. L'Union européenne a prévu pour sa part de répondre à ces droits de douane "afin de protéger les intérêts du bloc", a déclaré la Commission européenne, ajoutant cependant qu'aucune mesure ne serait prise avant d'avoir des éclaircissements détaillés ou écrits sur ce dossier... En attendant les espoirs de paix en Ukraine ont relancé la tendance boursière, de quoi limiter la casse dans le secteur de l'acier qui pourrait aussi bénéficier de la relance des grands travaux d'infrastructure évoqués par certains pays européens comme l'Allemagne.
Rappelons que la dernière publication de résultats du groupe avait été bien accueillie du côté d'ArcelorMittal, le management ayant fait état d'un Ebitda de 1,65 milliard de dollars (+13%) au quatrième trimestre, contre 1,51 Md$ de consensus pour un chiffre d'affaires de 14,71 Mds$. Sur l'ensemble de l'exercice 2024, ArcelorMittal a dégagé un résultat net de 1,34 milliard de dollars, contre 919 M$ en 2023. L'aciériste propose le versement d'un dividende de 55 cents contre 50 cents un an plus tôt... La société prévoit d'investir entre 4,5 et 5 milliards de dollars cette année, conformément à ses projets pour 2024. Les investissements se concentreraient principalement au Brésil, en Inde et aux États-Unis. ArcelorMittal prévoit une croissance de la demande mondiale d'acier comprise entre 2,5% et 3,5% en 2025, hors Chine, premier consommateur et producteur mondial de ce métal...
Résilience affichée
Parmi les autres avis de brokers, Barclays est resté à 'surpondérer' avec un objectif relevé à 28 euros, tandis que la Deutsche Bank est toujours à l'achat avec un objectif ajusté à 32 euros. Citi ('achat' aussi) explique de son côté que la hausse des bénéfices a été menée par l'activité minière, qui a enregistré une augmentation de 62% de son Ebitda d'un trimestre à l'autre, les volumes de minerai de fer ayant progressé par rapport au trimestre précédent. La banque ajoutait que la reprise des bénéfices grâce à de meilleures expéditions d'acier, à un Ebitda plus élevé provenant de projets stratégiques, ainsi qu'à la libération du fonds de roulement, devrait aider ArcelorMittal à générer une augmentation de son flux de trésorerie disponible...
Au cours des 12 derniers mois, ArcelorMittal a généré des liquidités nettes provenant des activités d'exploitation de 4,9 Milliards de dollars et engagé des investissements de maintenance/normaux de 2,8 Milliards de dollars, ce qui a dégagé un flux de trésorerie de 2 Milliards de dollars. Sur ce montant, le groupe a investi 1,3 Milliard de dollars dans des projets d'investissement stratégiques de croissance, a restitué 1,7 Milliard de dollars aux actionnaires et a alloué un montant net de 0,6 Milliard de dollars aux fusions et acquisitions. La société a développé son activité et récompensé ses actionnaires (rendement en espèces global de 8,4%), tout en maintenant un bilan solide...
Les projets de croissance stratégique à haut rendement du groupe devraient désormais augmenter le potentiel d'EBITDA de 1,9 Milliard de dollars (auparavant 1,8 Milliard de dollars), avec un bénéfice de 0,4 Milliard de dollars sur l'EBITDA visé en 2025, malgré les retards de certains projets plus petits...
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