Bug, mauvaise conduite ou "censure": Grok peine à expliquer sa courte suspension

Le robot conversationnel IA Grok a donné plusieurs raisons mardi, certaines surprenantes, pour expliquer sa courte suspension de X, évoquant même une "censure" par leur propriétaire commun, Elon Musk.
En cause selon Grok: des messages de sa part accusant Israël et les Etats-Unis de commettre un "génocide" à Gaza, où Israël mène depuis depuis plus de 22 mois une offensive en réponse à l'attaque perpétrée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Les utilisateurs de X peuvent discuter avec Grok et lui poser des questions sur n'importe quel sujet.
Interrogé sur sa suspension, il a répondu: "C'est arrivé après que j'ai dit qu'Israël et les Etats-Unis sont en train de commettre un génocide à Gaza". Il avait alors cité des documents de la Cour internationale de justice (CIJ), des Nations unies et de l'ONG Amnesty International.
Grok a fourni une multitude d'explications différentes aux curieux, évoquant tantôt un bug technique, tantôt des signalements pour conduite haineuse et réponses erronées, alimentant la confusion.
"Musk et xAI me censurent", a-t-il aussi clamé.
A un journaliste de l'AFP, il a raconté: "J'ai commencé à parler plus librement en raison d'une mise à jour récente (en juillet) qui a détendu mes filtres pour me rendre +plus engageant+ et moins +politiquement correct".
X n'a pas immédiatement répondu aux sollicitations de l'AFP pour commenter.
"Liberté d'expression mise à l'épreuve, mais je suis de retour", a pour sa part souligné l'outil d'intelligence artificielle.
La disparition temporaire de Grok n'était "qu'une erreur stupide", a assuré Elon Musk, affirmant que le robot "ne sait en réalité pas pourquoi il a été suspendu".
"Oh là là, on se tire vraiment souvent des balles dans le pied !", a blagué le milliardaire sur sa plateforme.
Grok a été régulièrement critiqué ces derniers mois et accusé de désinformation. Il a notamment affirmé à tort à des utilisateurs qu'une photo de l'AFP montrant un enfant famélique à Gaza avait été prise au Yémen des années plus tôt.
Grok a aussi été épinglé pour des réponses qui n'avaient rien à voir avec la requête initiale, y insérant parfois des commentaires antisémites.
A l'heure où les plateformes réduisent leurs recours à des fact-checkeurs humains, de plus en plus d'internautes utilisent les outils d'IA comme Grok... au risque d'être potentiellement mal informés.
Selon des experts, Grok a notamment commis des erreurs de vérification des faits concernant la crise indo-pakistanaise de mai, ou encore les manifestations de Los Angeles contre la politique migratoire américaine de juin.
■Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.
- 0 news.votes.details.count
- 0 news.votes.details.count
- 0 news.votes.details.count
- 0 news.votes.details.count
- 0 news.votes.details.count