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Tanzanie: la présidente proclamée gagnante après trois jours de violences

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Portrait de la présidente sortante et candidate à la présidentielle en Tanzanie Samia Suluhu Hassan lors d'un meeting à Stone Town (Tanzanie), le 26 octobre 2025
Portrait de la présidente sortante et candidate à la présidentielle en Tanzanie Samia Suluhu Hassan lors d'un meeting à Stone Town (Tanzanie), le 26 octobre 2025 ( MARCO LONGARI / AFP )

La cheffe de l'Etat tanzanienne Samia Suluhu Hassan a remporté la présidentielle avec 97,66% des voix, selon les résultats définitifs proclamés samedi à la télévision d'Etat après trois jours de violences électorales meurtrières.

Le pays d'Afrique de l'Est a sombré dans la violence mercredi, jour d'élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées sans opposition, les deux principaux adversaires de la cheffe de l'État ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.

Samedi matin, le président de la commission électorale Jacobs Mwambegele a déclaré Samia Suluhu Hassan "présidente élue de la République-Unie de Tanzanie."

Mme Hassan a remporté plus de 97,66% des voix, soit 31,9 millions de voix sur 32,7 millions recensées, a-t-il précisé à la télévision publique, avec un taux de participation officiel estimé à près de 87%, contrastant avec les observations de faible affluence de l'AFP et d'observateurs aux bureaux de vote mercredi.

Le jour du scrutin, l'AFP a entendu des tirs nourris alors que des centaines de personnes protestaient, incendiant notamment un commissariat. La contestation s'est étendue dans le pays et s'est poursuivie jusqu'à vendredi.

Une cérémonie d'investiture va suivre dès samedi, a précisé la télévision d'Etat, selon des informations transmises par un journaliste de l'AFP par téléphone en raison de la coupure d'internet en vigueur dans le pays de 68 millions d'habitants, avec des craintes de violences supplémentaires.

Samia Suluhu Hassan a été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de son prédécesseur John Magufuli en 2021. Saluée dans un premier temps pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de mener une répression sévère contre ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.

Perturbations

Les violences suscitent d'importantes perturbations. Le port de Dar es Salaam, l'un des plus importants du continent, était fermé vendredi, selon des informations du site de suivi Vessel Finder et de la société néerlandaise de transport maritime Steinweg.

Des magasins manquent de nourriture, les stations-service ont cessé de fonctionner, et les transports publics sont à l’arrêt.

"Je dors à la mosquée depuis mercredi, quand les violences ont éclaté", raconte à l’AFP Mohamed Rajab, 52 ans, habitant de Dar es Salaam. "Je ne sais pas quand je pourrai rentrer chez moi."

Un autre résident a indiqué que les prix de la viande et du poisson ont doublé, voire triplé, tandis que le marchand de légumes Sabri Jongo, 45 ans, affirme avoir dû dépenser vingt fois son budget habituel de transport pour s’approvisionner chez un grossiste. "Il n’y avait plus aucune livraison", déplore-t-il à l'AFP.

Appel à une enquête

La principale formation d'opposition Chadema a été exclue des élections et avait appelé au boycott du scrutin. Son chef Tundu Lissu, arrêté en avril, est jugé pour trahison, une accusation passible de la peine capitale.

Vendredi son porte-parole John Kitoka a estimé auprès de l'AFP, à partir d'informations récoltées par des membres qui font le tour des hôpitaux du pays, que les violences électorales ont fait "environ 700 morts" en Tanzanie, dont environ 350 à Dar es Salaam et plus de 200 à Mwanza (nord)

Un bilan qualifié de "plutôt crédible" par une source diplomatique, qui a fait état de "centaines de morts". Une source sécuritaire interrogée par l'AFP a reçu des informations similaires.

Mais ces bilans ont été démentis par les autorités.

"Il n'y a eu aucun usage excessif de la force", a réagi vendredi le ministre tanzanien des Affaires étrangères Mahmoud Thabit Kombo sur la chaîne Al-Jazeera, faisant état de "poches de violence" dans le pays. "Je n'ai pas vu ces 700 morts", a-t-il poursuivi."Nous n'avons encore aucun chiffre pour aucune victime dans le pays."

Plusieurs hôpitaux et centres de santé ont refusé de répondre aux questions de l'AFP. L'internet reste largement bloqué, ce qui complique le travail de récolte des données.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, "très inquiet", a réclamé vendredi dans un communiqué une "enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d'utilisation excessive de la force", appelant toutes les parties à la "retenue" et à "empêcher toute nouvelle escalade".

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