Philippines: le bilan du séisme atteint 72 morts, vers la fin des recherches

Les secours ont relevé jeudi le bilan d'un violent séisme qui a frappé le centre des Philippines cette semaine à 72 morts et ont commencé à réduire les recherches de survivants pour donner la priorité aux blessés et aux milliers de sans-abri.
Les corps de trois nouvelles victimes ont été extraits des décombres d'un hôtel effondré dans la ville de Bogo, sur l'île de Cebu, près de l'épicentre du tremblement de terre de magnitude 6,9 qui a frappé l'archipel mardi soir. Un précédent bilan faisait état de 69 morts.
"Nous n'avons aucun disparu, donc l'hypothèse est que tout le monde est comptabilisé", a déclaré jeudi Junie Castillo, porte-parole du Conseil national de réduction et de gestion des risques de catastrophes, ajoutant que certaines unités de secours ont été invitées à "se démobiliser".
Le président philippin Ferdinand Marcos s'est rendu à Bogo jeudi, promettant de mettre en place un grand campement pour héberger temporairement les sans-abri.

Quelque 600 logements ont été détruits par le séisme, contraignant les habitants à dormir dehors et des milliers de maisons ont vu leur structure endommagée par la secousse alors que les répliques continuent d'affecter la région.
Le gouvernement a recensé 294 blessés et estime qu'environ 20.000 personnes ont dû évacuer leur domicile.
"Le principal impact du tremblement de terre est les dommages aux infrastructures", a déclaré le président Marcos à des journalistes.
"Nous n'avons rien pour loger les familles déplacées car nous ne sommes pas sûrs de l'état des centres d'évacuation. Nous allons construire une ville de tentes qui pourra être montée rapidement et protégera les gens de la pluie", a-t-il annoncé, s'engageant à fournir nourriture, eau et électricité aux évacués.
Il a également promis de rétablir l'électricité dans la ville de 90.000 habitants et de fournir une somme symbolique de 10.000 pesos (154 euros) à chaque famille ayant perdu sa maison.
M. Marcos a également visité un complexe de logements endommagés à Bogo, abritant des rescapés du super typhon Haiyan de 2013, l'une des catastrophes naturelles les plus meurtrières qui a frappé les Philippines.

Huit corps ont été "récupérés des maisons effondrées" dans ce complexe après le tremblement de terre, selon un communiqué du gouvernement local.
Une petite chapelle de Bogo sert de refuge à Diane Madrigal, une adolescente, et 14 autres voisins après le séisme, leurs vêtements et leur nourriture éparpillés sur les bancs du lieu de prière.
"Un mur entier (de ma maison) est tombé donc je ne sais vraiment pas comment ni quand nous pourrons revenir", a-t-elle confié à l'AFP, disant encore craindre de nouvelles répliques.
Lucille Ipil, une mère de quatre enfants âgée de 43 ans, a ajouté sa bombonne à une file longue de 10 mètres au bord de la route à Bogo, attendant désespérément qu'un camion apporte de l'eau.
"Le tremblement de terre a vraiment ruiné nos vies", dit-elle à l'AFP.
"L'eau est importante pour tout le monde. Nous ne pouvons pas manger, boire ou nous laver correctement".

"Nous voulons vraiment retrouver notre vie d'avant le séisme, mais nous ne savons pas quand cela arrivera (...) Reconstruire prend beaucoup de temps", craint-elle.
De nombreuses zones du nord de l'île de Cébu restent sans électricité ou eau deux jours après le séisme, et des dizaines de patients sont toujours abrités sous des tentes devant l'hôpital provincial à Bogo, qui a subi des dommages.
Les tremblements de terre sont quasi quotidiens aux Philippines, situées sur la Ceinture de feu du Pacifique, un arc de forte activité sismique qui s'étend de l'Asie du Sud-Est au Japon, et à travers le bassin pacifique jusqu'aux côtes ouest des Amériques, du nord au sud.
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