Nouvelle attaque russe en Ukraine, au moins quatre morts à Kiev

Une attaque massive de centaines de drones et missiles russes contre l'Ukraine a fait dimanche au moins quatre morts à Kiev, parmi lesquels une fillette de 12 ans, et plus de 80 blessés à travers le pays, ont annoncé les autorités locales.
Cette vague de bombardements, qui a duré 12 heures selon Kiev, survient après l'avertissement de Moscou aux puissances de l'Otan contre toute réaction aux incursions russes présumées ces derniers jours dans leur espace aérien.
"Moscou veut continuer à se battre et à tuer et ne mérite que la pression la plus sévère de la part du monde entier", a exhorté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, après les frappes.
Selon l'armée de l'air ukrainienne, le pays a été visé par 595 drones et 48 missiles russes et 611 de ces cibles ont été abattues par les défenses antiaériennes, selon cette source.

Mais cinq missiles et 31 drones ont atteint 16 endroits et des débris d'engins abattus ont touché 25 autres endroits, toujours selon l'armée.
Mark Sergeev, un habitant de Kiev, et sa famille dormaient quand un missile a frappé leur appartement au milieu de la nuit.
"Je n'arrive toujours pas à croire que les enfants soient en vie. (...) Le toit a été arraché juste au-dessus du lit de mon fils aîné", a raconté cet homme de 35 ans à l'AFP.
Immeubles en flammes

Volodymyr Zelensky a publié une vidéo montrant des immeubles résidentiels en proie aux flammes.
Plus de 80 personnes ont été blessées à travers le pays, a-t-il indiqué dans la soirée.
A Kiev, quatre personnes ont été tuées, selon les autorités qui affirment que la dépouille d'une fillette décédée a été dégagée des décombres d'un immeuble résidentiel. Deux personnes sont également mortes dans un institut de cardiologie touché par les frappes et une autre personne sur un autre site.
Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir visé "des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien".
Selon M. Zelensky, ce sont principalement des zones civiles qui ont été endommagées. Il a affirmé que des infrastructures énergétiques avaient aussi été frappées, accusant Moscou de vouloir à nouveau causer des coupures d'électricité massives en Ukraine.

La ville de Zaporijjia dans le sud-est a, elle, été frappée "au moins quatre fois", d'après le gouverneur de la région éponyme, Ivan Fedorov, qui a fait état de 42 blessés.
Des responsables européens ont également indiqué qu'à Kiev l'ambassade de Pologne avait été endommagée, ainsi que des véhicules sur le parking de la représentation de l'Union européenne (UE).
Tankers russes
De son côté, le ministère russe de la Défense a déclaré dimanche que 41 drones ukrainiens avaient été abattus dans la nuit.

A l'ouest de l'Ukraine, la Pologne a mobilisé son aviation de façon "préventive" pendant la nuit pour protéger la population, en particulier dans les zones frontalières avec l’Ukraine, ont précisé les autorités.
L'attaque russe a également eu lieu avant les élections législatives en Moldavie, autre pays voisin de l'Ukraine, qui choisit dimanche son avenir entre la poursuite sur la voie de l'UE ou un rapprochement avec Moscou.
Parallèlement, l'Otan a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche le renforcement de sa "vigilance" et de ses moyens dans la région Baltique, à la suite de récents survols de drones au Danemark.
Dimanche, Volodymyr Zelensky a dit s'être entretenu par téléphone avec Mark Rutte, le chef de l'Alliance atlantique, et lui avoir donné "des détails" sur les bombardements russes nocturnes.
Il a également dit s'être entretenu dimanche avec le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, notamment de "l'augmentation récente des incidents impliquant des drones en Europe".

Dans son allocution du soir, M. Zelensky a affirmé avoir des "informations de services de renseignement" indiquant que des tankers russes étaient utilisés pour "lancer" et "piloter" ces drones et a appelé à interdire la navigation de ces navires "en mer Baltique et dans d'autres mers".
Ces dernières semaines, plusieurs pays européens, notamment le Danemark, la Pologne et la Norvège, ont accusé la Russie d'avoir violé leur espace aérien avec des drones et des avions de chasse, ce que l'Otan considère comme un test de sa détermination.
Moscou a nié toute responsabilité ou avoir l'intention d'attaquer un membre de l’Alliance.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a également mis en garde samedi contre toute attaque envers son pays, qui entraînerait une "réponse résolue", alors que le président américain Donald Trump a appelé à abattre les avions russes en cas de violation de l'espace aérien de l'Otan.
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