Intel rechute après les premières déclarations du nouveau patron !
L'action Intel replonge vendredi de près de 9% après les premières déclarations de son nouveau directeur général, qui ont pris les marché à contre-pied...

Après avoir été propulsée de 6,5% jeudi soir par des résultats très supérieurs aux attentes au 4e trimestre, l'action Intel replonge vendredi de près de 9%, après les premières déclarations de son nouveau directeur général, qui ont pris les marché à contre-pied...
Pat Gelsinger, qui prendra officiellement ses fonctions de CEO le 15 février, a ainsi déclaré lors d'une conférence téléphonique qu'il comptait maintenir une stratégie intégrée, en promettant de continuer à fabriquer en interne l'essentiel des microprocesseurs conçus par le géant américain des puces.
Il a certes indiqué qu'il allait externaliser une partie de l'activité de fabrication de puces électroniques, mais il s'est aussi dit "convaincu" que "la majorité des produits 2023" seraient "fabriqués en interne".
Les marchés doutent du modèle intégré
Les analystes avaient au contraire tablé ces derniers mois sur une externalisation massive de la production de puces, une stratégie largement adoptée par les concurrents d'Intel, qui se concentrent sur la conception des puces et en confient la production à des fonderies souvent asiatiques, comme TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Co.), le sud-coréen Samsung, mais aussi l'américain GlobalFoudries.
L'actionnaire activiste Daniel Loeb, patron du fonds Third Point, a notamment appelé en décembre Intel à se séparer de ses fonderies. Le "hedge fund" basé à New York, qui aurait amassé une participation de près d'un milliard de dollars dans Intel, avait écrit au président du groupe, Omar Ishrak, pour l'inciter à changer de stratégie.
Le débat sur l'externalisation a débuté l'été dernier lorsqu'Intel avait annoncé des retards dans le déploiement de la nouvelle génération de puces de 7 nanomètres en raison de problèmes de fabrication. Le groupe avait alors indiqué qu'il envisageait d'en confier la production à un industriel tiers.
Les analystes craignent désormais que le groupe ne prenne encore plus de retard en cherchant à revoir ses processus de production en interne, ce qui risque de lui faire perdre des parts de marché supplémentaires face à ses nombreux concurrents, dont Advanced Micro Devices, (AMD), Nvidia, Broadcom, Qualcomm ou Apple.
Des comptes supérieurs aux attentes au 4e trimestre
Intel avait pourtant surpris positivement les marchés dans un premier temps, jeudi, en publiant des comptes supérieurs aux attentes pour le 4e trimestre 2020, ainsi que des prévisions optimistes pour le trimestre en cours.
Au 4e trimestre 2020, le bénéfice net du groupe basé à Santa Clara, en Californie, a chuté de 15% pour revenir à 5,86 milliards de dollars, soit 1,42$ par action, contre 6,91 Mds$ (1,58$) un an plus tôt.
Toutefois, en données ajustées des éléments non récurrents, le bpa atteint 1,52$, stable par rapport à la même période de 2019, alors que le consensus tablait sur seulement 1,11$ par action. Les revenus ont reculé de 1,1% à 19,98 Mds$, contre 20,21 Mds$ au T4 2019, alors que les marchés tablaient sur 17,5 Mds$.
Pour le 1er trimestre 2021, Intel s'attend à un revenu ajusté de 17,5 Mds$ et un bpa ajusté de 1,10$, de chiffres supérieurs au consensus (16,08 Mds$ et 0,93$).
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote