Marchés : pourquoi le Père Noël ne passera pas et risque même d'être une ordure !
Le mois de novembre a été excellent pour les investisseurs en actions, avec des indices internationaux nettement dans le vert...

Le mois de novembre a été excellent pour les investisseurs en actions, avec des indices internationaux nettement dans le vert. Il n'en fallait pas davantage pour qu'ils anticipent un rallye de fin d'année ! "Malheureusement, le risque de déception est grand", annonce le gérant d'actifs Atlantic Financial Group...
Décembre est pourtant le mois le plus favorable aux actions ! Le fameux "rallye de Noël" est espéré chaque année et les données montrent que depuis 1928 les actions américaines ont progressé trois fois sur quatre au mois de décembre, avec une hausse médiane des cours de 1,5%.
Dans une note récemment publiée, Atlantic Financial Group revient sur le phénomène : "Le rallye de Noël a été mentionné pour la première fois par Yale Hirsch dans son Stock Trader's Almanac de 1972. Il s'agit en définitive d'un effet calendaire, perceptible non pas sur l'intégralité du mois de décembre, mais uniquement durant les cinq derniers jours de cotation de l'année et les deux premiers de janvier." Et de noter, parmi les explications du phénomène, le biais comportemental des investisseurs, lié à leur enthousiasme durant la période joyeuse des fêtes de fin d'année. Mais aussi le fait que les particuliers, plus optimistes, s'emparent du marché délaissé par les professionnels à cette période de l'année.
Voilà pour le décor... Mais cette année, "de solides arguments devraient inciter les investisseurs à la prudence", selon Atlantic Financial Group. Et de lister les arguments : tout d'abord, les perspectives économiques globales pour l'année 2023 ne sont pas favorables au marché boursier. Deuxièmement, à la différence des investisseurs en actions, ceux en obligations ont été nettement plus pessimistes ces derniers temps. "Or, dans la plupart des cas où leurs vues divergent, ce sont les investisseurs obligataires qui finissent par avoir raison. Par nature moins spéculatifs que les boursicoteurs, leurs anticipations sont plus proches de la réalité", analyse Atlantic Financial Group.
Troisième argument : le superbe mois de novembre (NDLR : +7,53% pour le CAC 40 à Paris) a intégré les bonnes nouvelles : recul du taux d'inflation, élections de mi-mandat aux US, assouplissement de la stratégie zéro covid en Chine, discours plus accommodant des banques centrales, saison des résultats meilleure qu'attendu... Autre argument pour AFG : la volatilité pourrait rebondir prochainement et, par effet mécanique, accentuer la rapidité de la prochaine phase de correction.
Enfin, cinquième et dernier argument avancé : les indicateurs techniques sont arrivés en zone d'optimisme excessif et de surachat. "Pour qu'ils se rapprochent de leur moyenne, de deux choses l'une : soit les indices actions marquent une pause de plusieurs semaines, comme en avril et novembre 2021, soit ils se contractent rapidement, comme en avril et août derniers".
Dans ces conditions, "escompter un rallye de Noël semble vain. Par loyauté envers son personnage dans le film culte de Jean-Marie Poiré, cette année le Père Noël risque d'être une ordure", conclut AFG.
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