Coface : le bilan reste solide
Le scénario du pire n'est jamais certain...

En 2022, Coface a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 1,812 milliard d'euros, en hausse de +13,4% à taux de change et périmètres constants par rapport à 2021. En données publiées (à périmètre et changes courants), le chiffre d'affaires progresse de +15,6%.
Le résultat opérationnel se monte à 413,5 ME en 2022, en hausse de +32,2% grâce principalement à la croissance des revenus et à une sinistralité toujours faible. Le taux d'imposition effectif atteint 26% (23% en 2021).
Au total, le résultat net (part du groupe) s'élève à 283,1 ME, en hausse de +26,5% par rapport à 2021, dont 54,7 ME au 4e trimestre 2022. La RoATE annualisée (Rentabilité moyenne des fonds propres) est à 15,6%. Le bénéfice par action atteint 1,89 euro.
Le ratio combiné net de réassurance s'est établi à 64,9% sur l'année, +0.3 ppt par rapport à 2021 (et en hausse de 10,4 ppts par rapport à 2021, hors effet des plans gouvernementaux). Le ratio combiné net de réassurance pour le 4e trimestre 2022 s'est établi à 68,2%, en baisse de 14,8 ppts sur l'année mais en hausse de 8,6 ppts par rapport au3e trimestre 2022.
Capitaux propres et Solvabilité
Au 31 décembre 2022, les capitaux propres part du groupe s'établissent à 1,961 MdE, en baisse de -180,6 ME, soit -8,4% (2,141 MdsE au 31 décembre 2021).
Leur évolution s'explique principalement par le résultat net positif de 283,1 ME, le paiement du dividende (-224,8 ME) et la baisse des plus-values latentes (-264,9 ME).
Le rendement annualisé sur fonds propres moyens nets des actifs incorporels (RoATE) s'établit à 15,6% au 31 décembre 2022, principalement grâce à l'amélioration du résultat technique.
Le ratio de solvabilité atteint 201%2, une hausse de 5 ppts par rapport à 2021. La solvabilité reste à un niveau très supérieur à la fourchette cible du groupe (155-175%).
Dividende
Coface proposera à l'assemblée générale un taux de distribution de 80%3 du résultat net, en ligne avec sa politique de gestion du capital, correspondant à un dividende par action de 1,52 euro.
Perspectives
La fin de l'année 2022 démontre que le scénario du pire n'est jamais certain. Une partie des risques politiques et économiques qui pesaient sur l'économie mondiale a connu une issue plus heureuse qu'attendue comme la réouverture de l'économie Chinoise ou la moindre tension sur les marchés de l'énergie du fait de températures exceptionnellement élevées en Europe.
Ces températures rappellent par ailleurs la nécessité de réduire collectivement nos émissions de CO2. En tant qu'entreprise responsable, Coface a pour sa part défini sa trajectoire 2050 et a chiffré des objectifs à 5 ans de réduction de ses émissions.
A moyen terme, le niveau des dettes publiques et leur forte croissance pendant les trois dernières années ne laissent que peu de marges de manoeuvre aux Etats pour continuer d'intervenir massivement dans l'économie. Le financement de la transition énergétique et la volonté de reconstruction de forces de défense auparavant négligées vont absorber une part importante des ressources, limitant les capacités de réaction en cas de nouveau choc exogène.
Enfin, les taux d'intérêt et les prix de l'énergie seront durablement plus élevés que sur la période écoulée, pesant sur les marges et la solidité de nombreuses entreprises.
Le ralentissement en cours de l'inflation devrait se traduire pour Coface par un ralentissement du rythme de croissance de ses primes qui sont pour l'essentiel indexées sur le chiffre d'affaires de ses assurés.
Coface continue d'anticiper une poursuite de la normalisation de l'environnement de risques et s'y est préparé.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote