LR acceptera des hausses d'impôt "temporaires" en échange d'économies "massives", selon Wauquiez
La droite acceptera des hausses d'impôts "temporaires, exceptionnelles et justes" en contrepartie "d'économies massives", a annoncé mardi le chef de file des députés Les Républicains (LR) Laurent Wauquiez, qui a dénoncé un héritage "catastrophique" des précédents gouvernements.
"Est-ce qu'il y a un vrai effort qui est fait sur les dépenses et est-ce que ce qui est demandé sur les impôts est temporaire, exceptionnel et juste? Si c'est oui, on soutiendra. Si c'est non, on va contribuer" à améliorer le budget 2025, a déclaré Laurent Wauquiez sur RTL, à quelques heures de la déclaration de politique générale du Premier ministre Michel Barnier devant l'Assemblée nationale.
La priorité doit "d'abord et massivement porter sur la lutte contre le gaspillage de l'argent public", a-t-il martelé, en soulignant l'intention de son groupe de "mettre sur la table des pistes pour faire 30 milliards d'économies".
Face à un déficit qui pourrait dépasser 6% du PIB cette année, loin des 3% fixés par Bruxelles, Michel Barnier devrait annoncer mardi après-midi dans sa déclaration de politique générale, en même temps que des réductions de dépenses, une augmentation de certains impôts sur les grosses entreprises et les plus riches.
Laurent Wauquiez, candidat potentiel de son camp pour l'élection présidentielle de 2027, a attaqué au passage l'ancien ministre Gérald Darmanin qui avait affirmé "ne pas pouvoir soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts".
"Il y a un côté assez choquant à voir des personnalités politiques, ministres qui ont exercé des responsabilités pendant sept ans, qui ont largement contribué à la situation budgétaire catastrophique dans laquelle on est aujourd'hui, donner des leçons à un Premier ministre qui vient d'arriver", a-t-il estimé.
"On hérite d'une situation catastrophique. Pendant sept ans, il a été fait n'importe quoi", a-t-il insisté.
Cette dernière phrase a irrité les macronistes qui font partie de la coalition avec la droite au pouvoir.
"Participer à une coalition, c’est avancer ensemble, pas se livrer à ce genre de mépris", a réagi sur X l'ancienne porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot.
"Les LR nous menaçaient, quand on était seuls au gouvernement, d'une motion de censure s'il y avait une quelconque hausse d'impôts. Donc il y a un sujet de cohérence politique et un peu de mémoire aussi de ce qu'eux-mêmes ont porté", a rappelé sur Franceinfo l'ancienne ministre Aurore Bergé.
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