Bilan hebdo : le CAC40 progresse encore...
Sixième semaine consécutive de hausse pour le marché parisien ! Sur les cinq dernières séances, le CAC40 a encore gagné 1,25%...

Sixième semaine consécutive de hausse pour le marché parisien ! Sur les cinq dernières séances, le CAC40 a encore gagné 1,25%, à 6.553 points. Malgré la multiplication des tensions internationales et notamment la nouvelle dégradation des relations entre Washington et Pékin après la visite à Taiwan de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, l'indice phare de la bourse de Paris a continué à regarder plus haut dans la foulée des chiffres de l'inflation US ressortis plus modérés que prévu... Les derniers chiffres des prix à la production US ont aussi confirmé que l'inflation avait sans doute atteint son pic aux Etats-Unis. Plusieurs responsables de la Fed ont toutefois tempéré l'enthousiasme des investisseurs ces dernières heures, en rappelant que les prix restaient "très élevés", et que la hausse des taux devait se poursuivre...
ECO ET DEVISES
La hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis a donc ralenti plus que prévu en juillet en raison d'une forte baisse du coût de l'essence. L'indice des prix à la consommation (CPI) a stagné le mois dernier après une hausse de 1,3% en juin, a annoncé le département du Travail. Sur un an, il affiche malgré tout un bond de 8,5%, après +9,1% le mois précédent.
Les économistes prévoyaient un ralentissement moins marqué, avec en moyenne une augmentation de 0,2% d'un mois sur l'autre et de 8,7% en rythme annuel. Il s'agit de la plus forte décélération de l'inflation d'un mois sur l'autre depuis 1973. Elle fait suite à une baisse d'environ 20% des prix de l'essence...
L'indice des prix à la production a reculé de son côté de 0,5% en juillet en comparaison du mois antérieur, là où le consensus était positionné à +0,2%. Hors alimentaire et énergie, l'indice affiche une progression de 0,2% sur un mois et de 7,6% sur un an. Des niveaux inférieurs au mois précédent et aux attentes des économistes. Malgré cette accalmie sur le front de l'inflation, plusieurs responsables de l'institution - du "faucon" Neel Kashkari à la "colombe" Mary Daly - n'ont laissé aucun doute sur le fait que la Fed continuera à resserrer sa politique monétaire jusqu'à ce que les pressions inflationnistes retombent durablement...
"Malgré la rhétorique inébranlable de la Fed, cette publication (ndlr : l'IPC) a donné aux investisseurs l'espoir que le rythme de hausse des taux aux États-Unis ralentira et que le légendaire atterrissage en douceur pourrait être moins insaisissable que prévu", a expliqué à 'Bloomberg' Lewis Grant, responsable des actions mondiales chez Federated Hermes.
Selon le baromètre FedWatch de CME Group, le marché estime désormais à 67,5% la probabilité d'un relèvement de taux de 50 points de base à la fin du mois de septembre, et à 32,5% celle d'une hausse de 75 pb (entre 2,75% et 3%). Sur les marchés obligataires, les taux évoluent en ordre dispersé. Le rendement du 10 ans américain augmente de 6,5 points de base à 2,84% alors que celui du deux ans, plus sensible aux variations de taux de la Fed, abandonne 2,5 pb à 3,19%. Le dollar perd lui encore de 0,4% face à un panier de devises.
En France, le taux de chômage calculé selon les normes du Bureau international du travail (BIT) est resté quasi stable au deuxième trimestre en France (hors Mayotte), affichant une hausse de 0,1 point sur la période pour s'établir à 7,4%, selon les données publiées vendredi par l'Insee.
Les économistes interrogés par Reuters l'attendaient stable à 7,3%, soit son plus bas niveau depuis début 2008 atteint lors du premier trimestre 2022 mais la hausse de 0,1 point observée sur la période avril-juin s'inscrit dans la marge d'erreur de cette estimation "à plus ou moins 0,3 point près" du niveau du taux de chômage.
L'économie britannique a un peu mieux résisté que prévu en juin et au deuxième trimestre. Selon les données de l'Office national de la statistique, le PIB a reculé de 0,6% sur la période contre un repli de 1,2% anticipé par le marché, et après une hausse de 0,4% en mai. Sur l'ensemble du deuxième trimestre, l'activité aurait baissé de 0,1% (première estimation) contre une baisse de 0,2% attendue par les économistes, et après une augmentation de 0,8% au premier trimestre. La consommation des ménages et les services ont pesé sur l'activité, au contraire du commerce extérieur.
L'économie devrait connaître un rebond technique au cours du trimestre en cours mais les perspectives sont peu reluisantes. Alors que l'inflation monte en flèche et devrait dépasser la barre des 13% en octobre, la Banque d'Angleterre s'attend à ce que le Royaume-Uni entre en récession à la fin de cette année et ne connaisse aucune croissance avant le second semestre 2024.
La production industrielle a par ailleurs diminué de 0,9% en juin après une hausse de 0,9% en mai, mais contre un recul de 1,4% attendu. Sur un an, la production affiche une progression de 2,4% (+1,6% de consensus).
Du côté des devises, l'indice dollar, qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence, a continué de reculer. L'euro pointe à 1,0255 dollar.
Le baril de brut WTI pour livraison septembre a en revanche repris de la hauteur en fin de semaine à 93$ sur le Nymex. L'Agence internationale de l'énergie a relevé ses prévisions de croissance de la demande de brut cette année, la flambée des prix du gaz incitant certains consommateurs à se tourner vers le pétrole. Le brent remonte de son côté sur les 98$ le baril.
LES VALEURS
Inventiva remonte de 20% suivi de Mauna Kea (+16%) et d'Abivax (+15%)
SII reprend 13% après des comptes meilleurs que prévu, suivi de Adocia et de Poxel (+11%)
Rallye reprend près de 9% avec Ose
Valeo, Plastic Omnium et Faurecia (+8%) remontent de concert après les annonces de nouvelles aides en faveur des véhicules électriques aux Etats-Unis.
Veolia : +7% suivi de Chargeurs et de Casino avec Elior
Worldline : +5% suivi de Carmila, Sodexo et Covivio avec Alstom et Bouygues côté industrielles
AXA : +4% avec Vallourec et Amundi
A la baisse, Sanofi corrige de plus de 11%, tandis que le groupe pharmaceutique, GlaxoSmithKline et Haleon ont tenté de rassurer la communauté financière ces dernières heures au sujet des poursuites judiciaires liées au Zantac aux Etats-Unis. "Il n'y a aucun développement majeur" ont expliqué les groupes concernés par ce dossier...
La capitalisation de Sanofi a chuté de 11% en deux jours, celle de GSK de 15% et celle d'Haleon de 12,5%, le marché redoutant les procès à venir ciblant le Zantac, un traitement des brûlures d'estomac retiré du marché à partir de 2019 après l'apparition d'un risque potentiel lié à une impureté potentiellement cancérigène. Plus de 2.000 plaintes mettant en cause le Zantac ont été déposées aux Etats-Unis selon des estimations d'analystes et le premier procès doit s'ouvrir à la fin du mois d'août...
Sanofi a cependant précisé que le premier procès dans lequel il est mis directement en cause est prévu en février 2023.
Euroapi recule de 4% avec BioMerieux, Euronext
SopraSteria : -3% avec Xilam
STM : -2,5% suivi de Neoen, Air France KLM, Ubisoft
BigBen : -2% avec Michelin
Thales : -1% avec Danone, M6 et Beneteau
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