Bilan hebdo : le CAC40 proche de l'équilibre sur la semaine
Après une première séance compliquée...
Une fin de semaine beaucoup plus calme permet au CAC40 d'afficher un bilan hebdomadaire légèrement positif (+0,25%), à 7.270 points ce vendredi soir. Les craintes de récession en provenance des Etats-Unis à la suite des données mensuelles de l'emploi, les résultats de grands noms de la tech plutôt décevants et le changement de politique monétaire de la Banque du Japon qui a exacerbé les opérations de dénouement du carry trade ont ébranlé les marchés en début de semaine, notamment en Asie et à Tokyo où le Nikkei a enregistré une chute quasi historique lundi (-12,4%).
Des commentaires de divers responsables de la Réserve fédérale américaine et quelques données jugées rassurantes aux Etats-Unis ont permis aux indices de rebondir au cours des séances suivantes après la récente dégringolade. "La volatilité du marché pourrait rester élevée pendant un certain temps, affirme Mark Haefele, directeur des investissements chez UBS Global Wealth Management. Mais les investisseurs ne devraient pas réagir de manière excessive aux fluctuations du sentiment du marché...".
Alors que l'actualité entreprises se fait beaucoup plus rare en ce début août, la saison des résultats du deuxième trimestre montre des signes de ralentissement en matière de consommation, mais la forte croissance des secteurs de la finance, de l'énergie et des services aux collectivités a permis de compenser la faiblesse des autres secteurs.
Sur le front des matières premières, le baril de Brent rebondit d'environ 3,5% à 79,6$ à Londres, tandis que l'euro se maintient au-dessus des 1,09$. Enfin, le Bitcoin s'échange sous les 60.280$ sur Coindesk.
LES VALEURS
* Esker s'envole de 10,7%, sur des rumeurs de rachat. Selon des personnes proches du dossier citées par 'Bloomberg', Bridgepoint envisage de faire une offre sur la société active dans le secteur de l'automatisation des processus documentaires et dans la dématérialisation des documents de gestion. Le groupe de capital-investissement britannique a travaillé avec des conseillers sur une offre potentielle, selon les personnes. Les délibérations sont en cours et pourraient ne pas aboutir.
* Nexans prend 6%. Oddo BHF ('surperformer') a revalorisé le dossier de 130 à 135 euros alors que le groupe a affiché des performances largement supérieures aux attentes au premier semestre. Compte tenu de la dynamique de croissance et de la consolidation de la Triveneta Cavi, le management a révisé en hausse ses guidances d'EBITDA à 750/800 ME y compris 40 ME de La Trivenata Cavi soit 710/760 ME à périmètre constant vs 670/730 ME pour les guidances précédentes (+4/6%).
* VusionGroup avance de 5,7%, alors que le groupe a annoncé un nouveau partenariat avec Ace Hardware pour déployer les solutions innovantes du français au sein de l'enseigne américaine. Pionniers dans le déploiement d'étiquettes électroniques dans le secteur du bricolage aux Etats-Unis, Ace Hardware vise à améliorer à la fois l'expérience client et l'efficacité opérationnelle de ses magasins sur l'ensemble de son réseau. Portzamparc souligne l'importance de ce "deal" très prometteur avec une grande enseigne aux Etats-Unis. L'analyste parle de "bon signal" et de "diversification du risque client". De quoi viser un cours de 190 euros en restant à l'achat sur le dossier.
* ArcelorMittal (+3,4%) a finalisé l'acquisition de 65.243.206 actions, représentant environ 28,41% du capital de Vallourec, à un prix de 14,64 euros par action, provenant de fonds gérés par Apollo Global Management, pour un montant total d'environ 955 millions d'euros, sous réserve de la réussite du règlement. ArcelorMittal n'a pas l'intention de lancer une offre publique d'achat sur les actions restantes de Vallourec au cours des six prochains mois et informera le marché en cas de changement de cette intention.
* Engie gagne 2,3%, soutenu par une note d'analyste. Jefferies a en effet débuté le suivi de la valeur avec un avis 'achat' et une cible de 19 euros. Le broker qualifie l'entreprise énergétique d'acteur " attrayant " dans le domaine des énergies renouvelables. La société se négocie avec une décote injustifiée, mais dispose de plusieurs leviers pour y remédier. Elle dispose d'un potentiel de revalorisation évident avec la résilience du mix d'activités et la poursuite de la réalisation des bénéfices et de la croissance. La dislocation du cours de l'action liée à la situation politique française offre un bon point d'entrée, ajoute le broker.
* Airbus avance de 1,9%. Le groupe hongkongais Cathay a passé une commande ferme portant sur 30 gros-porteurs A330-900. Les nouveaux appareils permettront à Cathay de moderniser sa flotte d'A330-300 de génération précédente et d'étendre ses opérations sur des lignes régionales à grande capacité. Cathay Pacific a précisé avoir sécurisé une option pour l'achat de 30 appareils supplémentaires tandis que le montant de base de cette commande est de 11 milliards de dollars même si le transporteur a indiqué avoir obtenu un 'rabais'. Goldman Sachs, qui reste à l'achat sur le dossier, a par ailleurs remonté son objectif de 160 à 178 euros.
A l'inverse, * Eutelsat trébuche de 9,5%. L'opérateur satellites a fait état d'une baisse de 12,9% de son Ebitda ajusté sur un an, à 718,9 ME, sur fond d'une progression des charges opérationnelles sous l'effet de la consolidation de OneWeb, pour un chiffre d'affaires de 1,213 milliard d'euros, en hausse de 7,2% en données publiées (+5,6% en comparable). Le consensus tablait sur un Ebitda de 655,9 ME pour des revenus de 1,21 MdE. La perte nette s'est creusée à 309,9 ME. Pour le nouvel exercice, Eutelsat vise une stabilité du chiffre d'affaires de ses quatre activités opérationnelles à taux de change et périmètre constants par rapport à l'exercice 2023-2024. La marge d'Ebitda ajusté devrait être "légèrement inférieure" à celle de l'exercice 2023-2024, reflétant l'intégration des coûts de OneWeb à plein régime opérationnel et les économies de coûts mises en oeuvre depuis la fusion ainsi que la part croissante des revenus de services dans la contribution LEO. Les prévisions d'Eutelsat pour l'exercice 2025, qui table sur un chiffre d'affaires stable et une marge d'Ebitda en baisse, laissent penser que les retards dans la récente acquisition de OneWeb LEO continueront de peser sur les résultats, indiquent les équipes de BI.
* Teleperformance retombe de 8,1%. Marshall Wace LLP a augmenté sa position short nette sur le titre du géant des centres d'appels de 20,97%, selon les données de 'Bloomberg'. Trois investisseurs détiennent d'importantes positions courtes sur le titre. Leurs positions short divulguées représentent 1,21 million d'actions, soit 1,98% des actions en circulation de la société.
* Scor perd 7,5%. Les résultats du deuxième trimestre de la société n'ont pas particulièrement réjoui Berenberg. Au contraire, de nouveaux risques sont apparus qui poussent le broker à devenir encore plus prudent sur le titre qu'auparavant. Il envisage désormais une nouvelle baisse des estimations du consensus pour les exercices 2024-2026, tandis que la pression sur la solvabilité restera présente. Le broker réduit ses estimations de BPA pour les exercices 2025-2026 d'environ 11 à 12% et maintient son avis 'conserver' avec un cours cible ramené de 24 à 20 euros.
* Eramet (-5,7%) cherche à acquérir davantage de permis d'extraction de nickel en Indonésie, rapporte le 'Jakarta Post', citant un haut responsable de l'entreprise. L'entreprise souhaite exploiter le métal sur l'île de Sulawesi, a déclaré Bruno Faour, directeur de l'unité indonésienne d'Eramet. Les sites envisagés devraient être situés à proximité de zones disposant d'un potentiel hydroélectrique susceptible d'alimenter les opérations, a-t-il ajouté. Eramet exploite l'une des plus grandes mines de nickel au monde sur l'île de Halmahera, dans la province des Moluques du Nord du pays, en partenariat avec le conglomérat chinois Tsingshan Holdings Group.
* Stellantis cède 4,3%. Jefferies a dégradé le constructeur automobile à 'conserver' tout en coupant sa cible de 25 à 15 euros. Le broker explique que si le groupe offre une bonne efficacité du capital, une présence mondiale et une fabrication à faible coût, il doit d'abord s'attaquer à ses marques, sa capacité et ses compétences marketing pour devenir attractif. Une normalisation des marges était attendue, mais pas à la vitesse ou à l'ampleur de ce qui s'est produit. Jefferies a réduit considérablement ses estimations d'Ebit ajusté et de flux de trésorerie disponible pour 2024 après la publication semestrielle de l'entreprise.
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