Bilan hebdo : le CAC40 grignote 0,3%
Un gain symbolique après une dernière séance de la semaine compliquée...

Malgré une dernière séance plus compliquée, le CAC40 parvient à boucler la semaine sur un léger gain hebdomadaire de 0,3%, à points. Alors que l'actualité entreprises se fait plus rare à l'approche de la mi-août, ce sont les indicateurs macro qui ont dicté la tendance, et notamment les stats relatives à l'évolution des prix aux Etats-Unis. Bien que toujours élevée, l'inflation 'core' n'a cessé de ralentir depuis son sommet de 6,6% en septembre dernier, pour tomber à 4,7% en juillet. Une bonne nouvelle pour la Fed et le marché même si les données sur les prix américains à la production dévoilées vendredi ont montré que le combat de la Réserve fédérale était loin d'être gagné.
D'autant que d'autres indicateurs sur l'état de santé des deux premières économies mondiales ont de quoi inquiéter. "Nous restons toutefois préoccupés par les perspectives économiques, notamment par l'arrêt brutal de la croissance du crédit... Par ailleurs, la banque centrale chinoise ne s'est pas engagée en faveur de nouvelles mesures de soutien à son économie, alors que le ralentissement de l'activité s'accentue, ce qui pèse sur le sentiment", affirme James Knightley, chef économiste d'ING. En Chine, les craintes sur le secteur immobilier et l'endettement des collectivités locales sont revenus au premier plan ces derniers jours.
Dans ce contexte, les taux obligataires ont fortement progressé avec un 10 ans US qui évolue au-dessus des 4,1% (le taux du 2 ans, plus sensible à la politique monétaire, tutoie les 5% !). Résultat, la prime de risque sur les actions, mesurée par la différence entre le rendement des bénéfices sur le S&P 500 et le taux actuel des bons du Trésor à 10 ans, vient de tomber à son plus bas depuis environ 20 ans, indiquant que les actions sont considérablement surévaluées par rapport aux obligations. " Il ne fait aucun doute que le marché boursier a perdu une grande partie de son élan haussier", explique ainsi à 'Bloomberg' Matt Maley, stratège en chef chez Miller Tabak + Co. "Cela ne signifie pas que le marché boursier se renversera de manière sérieuse au cours des deux prochains mois, mais cela augmente les chances d'une correction dans un avenir pas trop lointain".
Sur le marché pétrolier, le baril de Brent se négocie autour des 86,5$ à Londres ce vendredi soir, au plus haut depuis janvier. L'AIE a averti sur le fait que les stocks mondiaux pourraient chuter fortement sur le reste de 2023, entraînant potentiellement des prix encore plus élevés, bien que l'agence s'attende à ce que la croissance de la demande ralentisse à 1 million de barils par jour en 2024, en baisse de 150.000 bpj par rapport à sa prévision précédente. Sur le marché des devises, l'indice dollar évolue autour des 102,5 pts, tandis que l'euro flirte avec les 1,10$ face au billet vert. Enfin, le Bitcoin se négocie à 29.500$ sur Coindesk.
LES VALEURS
* CGG et Technip Energies remontent de 10,9% et 6,7% dans le sillage des cours du brut.
* Ipsen avance de 5,3%, alors que la Deutsche Bank a relevé son objectif de cours de 100 à 124 euros sur le dossier. Le groupe a revu à la hausse ses objectifs financiers pour l'exercice 2023 fin juillet, visant désormais une croissance des ventes totales du groupe supérieure à 6%, à taux de change constant (objectif précédent : supérieure à 4% à taux de change constant) et une marge opérationnelle des activités supérieure à 30% des ventes totales du Groupe.
* Casino reprend timidement 1,8% après sa récente dégringolade.
* Euroapi gagne encore 3,6%, toujours porté par son point semestriel. Le groupe de principes actifs pharmaceutiques a fait état de comptes en repli mais supérieurs aux attentes du marché sur les six premiers mois de l'année et a resserré sa fourchette de guidance de rentabilité 2023. Il table désormais sur une marge d'"Ebitda Core" comprise entre 12,5% et 13,5%, contre 12% à 14% précédemment, pour un chiffre d'affaires toujours anticipé en croissance de 7 à 8%.
A l'inverse, *Atos perd encore plus de 6%. S&P Global Ratings a placé la note crédit long terme 'BB' de la firme sous surveillance avec implication 'négative'. L'agence explique son choix par les dernières annonces de la société relative à son plan de restructuration et notamment la cession de ses activités historiques de services d'infogérance à EP Equity Investments. Elle s'attend à ce que l'entité restante, Eviden, affiche un endettement élevé au cours des 12 à 18 prochains mois, avec une dette pro forma sur EBITDA supérieure à 6x en 2023. "Cela dit, nous pensons que l'amélioration des bénéfices et des flux de trésorerie disponibles à plus long terme devrait permettre à Eviden de progressivement réduire son effet de levier".
* Teleperformance cède 6,7%. Le flux vendeur sur la valeur est à relier à une note de Goldman Sachs qui a dégradé le dossier à 'neutre' tout en coupant sa cible de 265 à 160 euros. La banque d'affaires met en avant la volatilité persistante des conditions macroéconomiques et leur impact sur les volumes et la visibilité des revenus. Elle voit de nouveaux risques sur la guidance 2023 et les perspectives de croissance 2024. Selon le broker, des signes de stabilisation sont nécessaires avant toute remontée potentielle du titre.
* Stellantis trébuche de 5,6%. Citi a dégradé le titre du constructeur à 'neutre' tout en ramenant sa cible de 21 à 18 euros. Les tensions restent par ailleurs vives aux Etats-Unis entre les constructeurs et le syndicat United Auto Workers alors que les négociations contractuelles se poursuivent. Si un contrat n'est pas conclu, le syndicat pourrait faire grève le mois prochain.
* Air France recule de 4%. La compagnie a été contrainte de suspendre ses liaisons aériennes vers le Niger, le Mali et le Burkina Faso après la fermeture de l'espace aérien nigérien par la junte au pouvoir. "A cause du coup d'Etat en cours au Niger et de la fermeture de l'espace aérien et de l'aéroport de Niamey-Diori Hamani, Air France ne desservira plus l'aéroport Niamey-Diori Hamani jusqu'à nouvel ordre", a indiqué une porte-parole d'Air France dans une déclaration envoyée par email à 'Reuters' en début de semaine.
* Dassault Aviation se replie de 4%. Le groupe aéronautique est pourtant convaincu qu'il sera en mesure d'atteindre son objectif de livrer 35 avions d'affaires Falcon en 2023, mais son carnet de commandes ne devrait pas augmenter autant cette année qu'en 2022. Interrogé par 'Reuters', le vice-président de l'aviation civile de Dassault, Carlos Brana, a affirmé : "nous avons remarqué un petit ralentissement à la fin de l'année dernière, toujours en place cette année car le premier semestre n'a pas été fou de notre côté...Mais maintenant, nous voyons de simples petites turbulences, c'est-à-dire une amélioration par rapport à ce que nous avons vu au cours des premiers mois".
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