CAC40: TENSIONS APRES LE BUDGET ITALIEN
La Bourse de Paris a fini la semaine sur une note négative, rattrapée par les craintes politiques en Italie, après que le gouvernement soit parvenu à un accord sur un objectif de déficit de 2,4 % du PIB en 2019, soit trois fois plus que celui visé par l'ancien gouvernement.
La dette italienne représente plus de 130 % du PIB, ce qui en fait la plus lourde d'Europe après celle de la Grèce rapportée au poids économique du pays.
Le taux italien à 10 ans s’est tendu (3,263 au plus haut), traduisant un mouvement de défiance sur les obligations du pays. Une situation qui a entrainé un net repli du Bund allemand, qui a servi de refuge (0,447 % au plus bas).
Le secteur bancaire italien a particulièrement souffert (Banco BPM - 9,43 % à 2,123 euros et Intesa Sanpaolo - 8,44 % à 2,201). En France, Société Générale a encore cédé 2,81 % à 36,97 et BNP Paribas 3,23 % à 52,71.
En Zone euro, l’inflation est ressorti conforme aux attentes en septembre (2,1 % après 2 % en août). En Allemagne, malgré une hausse du nombre de personnes sans emploi, le taux de chômage a atteint un nouveau plus bas (- 0,1 point à 5,1 %), niveau inédit depuis la réunification de 1990.
Avec une trésorerie de 44 ME au 30 juin 2018, Carmat (+ 1,32 % à 26,95) estime disposer des ressources financières lui permettant la poursuite des développements cliniques et industriels jusqu'à l'obtention du marquage CE, attendu en 2019.
A contre-courant, le titre Air France a gagné 3,29 % à 8,972 après l’annonce du départ de son directeur général Franck Terner, dont les syndicats ont réclamé sa démission. Il sera remplacé par le nouveau patron Benjamin Smith, qui aura pour missions prioritaires de définir la vision stratégique à court et moyen terme, d'apporter une solution aux enjeux salariaux et de proposer l'organisation de la future direction générale de la compagnie.
Atos a perdu 2,61 % à 102,50. Morgan Stanley reste à Souspondérer et a réduit son objectif de 110 à 100, estimant que si Atos réussit l'intégration de l'américain Syntel, dont le rachat avait été annoncé le 23 juillet dernier, sa croissance organique aux Etats-Unis pourrait s'accélérer et la rentabilité de ses activités de conseil en projet s'améliorer, ce qui serait alors susceptible de pousser la banque à revoir ses prévisions.
L’indice CAC40 a ainsi perdu 0,85 % à 5.493,49 points dans un volume important de 4,70 MDE et sur la semaine, il a cédé 0,01 %.
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