Les marchés ne sont-ils pas surévalués ?
Opinion positive (N +)
Résistances: 4922/4935, 4932.35 (+ haut annuel), 4997/5011 (fort) puis 5085/5100 (très fort).
Supports: 4752/4745 (pivot de CT cash-future), 4709/4692.50 puis 4661 voire 4620/4595 (seuil sensible à MT cash-future).
L’indice parisien a réalisé la semaine passée une perte hebdomadaire de 0.46 % à 4845.24. Après avoir gagné 9.31 % lors du dernier trimestre 2016, les deux premiers mois de l’année traduisent bien le manque de directionnel à quelques jours d’un timing événementiel jugé important (- 2.33 % en janvier et + 2.03 % en février à la veille de la clôture mensuelle). De toute évidence, les marchés ont surtout besoin de certitudes.
Passé l’effet booming de l’élection de D. Trump, les fortes divergences politiques et économiques ont vite repris le dessus, ce qui a laissé place à un certain nombre de questions notamment une, les indices mondiaux ne sont-ils pas tout simplement surévalués ?
Côté USA, l’économie américaine a certes connu un redressement sensible depuis 2009 mais, aujourd’hui, elle pourrait être menacée par un programme protectionniste voire surréaliste mais aussi par un désaveu grandissant du peuple américain envers son nouveau président alors que Wall Street défie les lois de l’apesanteur avec un niveau de valorisation qui donne le tournis.
Côté Europe et exception faite de l’Allemagne, les problématiques restent les mêmes depuis trop longtemps et sorti d’un semblant de cohésion retrouvé en 2011 à l’occasion d’une situation dite de risque systémique, les tensions sont redevenues élevées et notamment post Brexit. Le manque de cohésion actuel conjugué aux faibles mesures structurelles et aux incertitudes électorales remet donc en cause de fragiles équilibres.
Paradoxalement, on ne constate aucun signe de faiblesse caractéristique et à notre avis, les prochains catalyseurs importants devraient changer radicalement la donne. Cette semaine et au-delà de la macroéconomie, les discours de Donald Trump (demain soir 22H00) et de certains dirigeants de la FED pourraient influer sur la tendance. En effet, les intervenants attendront des précisions sur les projets fiscaux ainsi que sur les autres mesures envisagées par le président des Etats Unis. Les commentaires des gouverneurs des banques centrales seront certainement pris avec plus de retenue en amont des rendez vous avec la BCE (9 mars) et la FED (15 mars).
Structurellement et sur le fond, la tendance restera positive et solide au-dessus de la zone 4752/4745 et surtout au-dessus de 4665. Ce dernier palier qui correspond à la partie haute du précédent trading range est en quelque sorte le principal garant de la reprise en place depuis l’été 2016. A noter que ce niveau est encadré par les moyennes mobiles à 20 et 100 semaines placées cette semaine à 4728 et à 4631(voir graphique). Autant dire que leur perte serait synonyme de crise !
Dans le cas inverse et en cas d’une amélioration appuyée par des éléments fondamentaux, il est clair qu’il faudra s’installer au-dessus de la ligne de crête représentée par les deux tops annuels. Son débordement solide, qui a fait obstacle à quatre reprises depuis le début de l’année, ouvrirait donc la voie à un pull back vers la zone des 5100 points.
En stratégie, le principal souci consiste donc à gérer au mieux l’événementiel à venir. Ce timing sera sans nul doute anticipé par des mouvements spéculatifs piégeux. Compte tenu de la situation très particulière à fort niveau d’attente, il vaudrait mieux prendre le train en marche et surtout s’assurer d’un bien fondé le moment venu. D’ici là, il faut garder une préférence pour l’arbitrage entre 4935/4735 avec la MM20 jours comme pivot pour privilégier le sens acheteur ou vendeur.
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