ACCORHOTELS, bienvenue
Devenu AccorHotels l’été dernier,le numéro 1 européen du secteur a affiché un bénéfice 2015 record et entend poursuivre la mutation qui améliore sa rentabilité et valorise ses actifs.
En 2015, son bénéfice net part du groupe 2015 a progressé de 9.40% à 244 ME, malgré une conjoncture économique mondiale morose et les attentats à Paris, pour un chiffre d’affaires de 5.58 MDE en hausse de 2.9% sur une base comparable. Le cashflow récurrent du groupe a atteint 341 ME, le plus élevé de son histoire.
Depuis l’acquisition en décembre dernier du spécialiste de l’hôtellerie de luxe Fairmont Raffles Hotels International pour 2.64 MDE, AccorHotels est le seul groupe hôtelier présent sur tous les segments de marché, du luxe (Sofitel, Mgallery, Pullman) à l’économique (Ibis, Ibis Budget ex Etap Hotel, Ibis Styles ex Formule 1) en passant par le milieu de gamme (Novotel, Mercure, Mama Shelter). La nomination en aout 2013 au poste de PDG de Sébastien BAZIN avait jeté un froid, lui dont l’activisme financier antérieur en tant qu’actionnaire avait perturbé le groupe. Mais le nouveau patron a réussi à impulser une vraie dynamique en engageant une nouvelle stratégie immobilière visant à optimiser et valoriser les actifs.
Le groupe hôtelier est maintenant organisé autour de ses deux savoir-faire historiques. Le pôle Hôtel Services (opérateur et franchiseur) pour 3900 hôtels et 510000 chambres des différentes enseignes soit 78% de son activité et le pôle Hotel Invest (en propre ou contrats de location) pour 1300 hôtels. Les actifs doivent être rénovés afin de valoriser leur enseigne et générer du cash-flow en rentabilisant les capitaux investis, certains font l’objet de ventes alors que d’autres, jugés plus attractifs, sont acquis (achat en janvier de 3 portefeuilles hôteliers en Europe pour 284 ME et cession à 70 % à Eurazeo de 85 établissements économiques et milieu de gamme). Les ouvertures se succèdent (229 hôtels de plus en 2015) à 70 % hors d’Europe et à 92 % en franchise. La part de l’activité réalisée dans le luxe est montée de 15 à 30 %. La valeur du portefeuille d’actifs avoisine les 7 MDE avec une rentabilité des capitaux employés de 9.5 %.
Pour contrecarrer les agences de réservation en ligne qui risquaient de le parasiter, AccorHotels a été le premier dans son secteur à ouvrir sa propre plate-forme digitale pour l’ensemble de ses marques, en propre ou en franchise, AccorHotels.com, un pôle de distribution et de services proposé en 28 langues à ses clients. Une application téléphone mobile a également été lancée et, actuellement, 35 % de ses ventes se font sur internet. En février, deux sites d’hébergement en villas et maisons hôtelières en France et dans le monde sont venues renforcer son offre innovante. Autre point fort du groupe, le club AccorHotels, programme de fidélité gratuit, mondial et multimarques qui compte 18 millions de membres.
Le succès de l’offre clarifiée d’AccorHotels avec le repositionnement de ses marques attire l’intérêt des investisseurs. Un fonds du Qatar et la holding du prince saoudien Al Waleed sont entrés en janvier dans son capital à hauteur respective de 10.5% et 5.8%. Un grand groupe chinois, Jin Jiang International, propriétaire de Louvre Hôtels (Campanile, Kyriad, Première Classe) a acheté sur le marché 11.7% de son capital. Mais, en décembre 2014, c’est le français qui a acquis 10.80 % du capital du groupe hôtelier chinois Huazhu, en nouant un partenariat qui lui permet d’ouvrir 350 à 400 nouveaux hôtels sous son enseigne, en Chine, marché à fort potentiel. L’hôtellerie, un secteur qui allie les vertus de l’immobilier à la rentabilité d’une activité de services en essor mondial.
Analyse technique :
Depuis son double appui des 9 et 11 février sur 31 et 29,96 euros, le titre AccorHotels a rebondi significativement (+ 34 % environ).
Néanmoins, la tendance moyen et long terme demeure négative sauf si le titre venait à s’installer au-dessus de 41/43 euros, une zone de résistance matérialisée par un biais baissier qui part de mai 2015 (28 et 29) et octobre 2015 (28, 29 et 30).
Nous sommes donc dans une phase de rebond technique dont le potentiel de hausse devient limité à court terme mais le franchissement de la zone de résistance située vers 41/43 pourrait ouvrir de nouveaux horizons, à condition de transformer la résistance moyen terme en support, ce qui ne sera pas évident.
En stratégie, les positions prises récemment peuvent être conservées pour viser 42,50, avec un stop de protection placé sous pied du gap haussier laissé ouvert le 26 février entre 36,71 et 36,915.
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