Bilan et objectif de la tendance haussière de fond
Opinion très positive (Pos)
Les points importants sur le future mai sont, à la hausse, 5443 (+ haute clôture trimestrielle historique), 5452 (+ haute ouverture trimestrielle historique) puis 5535 et 5590 (résistances trimestrielles sur le cash) voire 5650 (très fort) et à la baisse, 5280, 5225/5205 (niveau d’inflexion), 5115 (sensible), 5035 (important) puis 4937 (support important sur le cash).
Depuis 10 mois et après avoir transformé successivement à leur avantage de nombreux événements jugés cruciaux (Brexit, référendum en Italie et élection de D. Trump), les marchés viennent d’être rassurés par l’élection présidentielle française qui permet non seulement d’étayer la phase de reprise du CAC40 en place depuis juillet 2016 mais aussi de donner des perspectives plus réjouissantes en écartant pour un temps le risque europhobe dans l’Union.
Le dernier constat est donc très positif à l’image de la forte détente sur les rendements souverains (écart de spread avec le taux allemand à 10 ans réduit à 40 points de base contre 110), ce qui va permettre aux états lourdement endettés et notamment à la France de continuer à se financer dans de bonnes conditions, sachant que la BCE devrait maintenir une politique monétaire accommodante au moins jusqu’à la fin de l’année.
Par ailleurs, la performance de plus de 30 % de l’indice parisien va générer un effet richesse non négligeable qui devrait bénéficier à l’économie réelle tant en terme de consommation que d’investissement, encore trop faibles.
Néanmoins et comme l’a souvent demandé Mario Draghi, le plus dur reste à faire, renforcer l’action de la Banque Centrale Européenne par des réformes structurelles d’ampleur, quasi inexistantes depuis la mise en place du QE début 2015. Au niveau mondial, la situation manque de visibilité, ne serait-ce que sur l’aspect économique. La Chine tarde à trouver un second souffle, confrontée à du surendettement et à une demande intérieure trop faible, sans parler des relations tendues avec la Corée du Nord. Du côté des Etats Unis, D. Trump doit réussir à transformer les paroles en actes, sans quoi Wall Street pourrait refluer. On soulignera également une guerre commerciale permanente et parfois virulente depuis l’élection du nouveau président des Etats Unis pouvant dégrader les relations, une croissance mondiale trop molle et pour finir, l’environnement encore trop fragile des matières premières qui pénalise bon nombre de pays en proie à des équilibres financiers difficiles.
Structurellement, l’évolution du CAC40 reste très engageante mais son retour contre un premier niveau de résistance historique invitera à plus de modération ces prochaines semaines. En effet, 5443 et 5452 sur le future mai correspondent à une ouverture et clôture trimestrielle du printemps et de l’été 2000. Pour l’instant, on ne distingue aucun signe de faiblesse particulier si ce n’est une nouvelle situation de surachat dite d’excès à court et moyen terme qui pourrait induire une consolidation plus longue dans le temps alors que l’essentiel est en quelque sorte dans les prix. De plus, le fort rebond a créé un écart important avec les premiers niveaux d’alerte, ce qui laisse de la place à la baisse avant de toucher des seuils de prix plus acceptables pour revenir à l’achat. En partant du Gap haussier du 1er mars (non comblé), il ne serait pas surprenant de voir un retour s’affirmer en direction de 5280 voire 5204 sur le future mai. Sur la période du 1er mars (4795.50) au 8 mai (5444.50), ces paliers correspondent aux 23.60 et 38.20 % de retracement en Fibonacci. Il n’y aurait donc rien de très catastrophique à ce stade. Dans le cas d’une dégradation plus marquée due à un imprévu, la zone 5115/5035 pourrait même être revisitée, ce qui ne remettrait pas en cause la dynamique de fond haussière et permettrait ainsi de revenir sur le marché à très bon compte. Par rapport au 34 % récupérés à partir de 4062 (+ bas de juillet 2016) à 5442 (+ haut annuel), cela équivaudrait à une correction de 7 à 8 % vers 5035.
A contrario, le comportement très positif pourrait prendre le pas sur les considérations techniques et de ce fait, invaliderait cette opportunité en ne laissant que de très faibles reflux comme ce fut très longtemps le cas sur les indices américains et pourquoi pas désormais en Europe après l’accumulation d’éléments favorables. Dans ce sens, il faudrait s’installer au-dessus de la zone 5443/5452 (future mai) pour envisager la prochaine étape majeure située à 5650.
En stratégie, faut-il vendre ou conserver ? Pour les positions spéculatives récentes, la réponse a été donnée en ce 8 mai avec la réalisation de gains. Pour les positions de fond prises ces dix derniers mois et renforcées au gré des signaux, il n’y a aucune raison de lâcher prise tant que le Gap haussier du 24 avril n’est pas comblé en clôture (pied du Gap à 5035 sur le future mai).
En conclusion, le bilan est meilleur mais il ne faut pas le surestimer, beaucoup reste à faire !
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