SCHNEIDER Electric en développement durable
Après avoir inquiété les investisseurs durant le 3ème trimestre 2014, le leader des équipements dédiés à la gestion de l’énergie a rassuré en publiant une activité en croissance et en maintenant ses perspectives pour l’exercice.
Mal connu du grand public, Schneider s’adresse surtout aux professionnels de la distribution énergétique, aux intégrateurs de systèmes dans le bâtiment, aux infrastructures et à l’industrie. Le groupe est ainsi numéro 1 mondial, sous ses marques Merlin Gerin et Square D, dans le domaine de la distribution en produits basse ou haute tension (environ 60% de son chiffre d’affaires) et dans les systèmes de contrôle et d’alimentation industriels (18,30%). Dans les automatismes (robots d’usine), Schneider est numéro 3 mondial et occupe le deuxième rang dans les équipements de protection électrique (14,60%).
Finalement, ses ventes en hausse de 7% à 1,38 Milliard d’euros au 3ème trimestre (et surtout + 4,2 % en interne) ont surpris agréablement et le retour à une activité à l’équilibre en Europe après trois années difficiles a été salué en Bourse. De plus, cette performance rassurante a été réalisée malgré un effet de change négatif de 81 ME soit 1,4% du total.
Avec le retournement de tendance à la baisse sur l’euro, Schneider va bénéficier d’un réel soutien. En effet, actuellement, ce sont environ 40% de son chiffre d’affaires qui sont réalisés en dollars US et désormais l’impact négatif de change devrait être au moins neutralisé. De plus, l’intégration du concepteur d’automatismes industriels britannique Invensys, chèrement racheté en juillet 2013, va s’avérer relutive dès l’exercice 2014 tout en renforçant ses positions dans les logiciels appliqués à l’efficacité opérationnelle dans l’utilisation de l’énergie, un savoir-faire apprécié en ces temps de recherche d’amélioration de la fiabilité, de réduction des pertes et d’optimisation de la consommation et de qualité de la sécurisation.
Son développement s’est poursuivi en décembre dernier avec l'acquisition, en Turquie, de Günsan Elektrik, deuxième acteur local sur le marché de l'appareillage électrique pour les bâtiments résidentiels et non résidentiels, une société dont la marge d’exploitation est plus élevée que la sienne.
Par ailleurs, Schneider a renforcé ou noué de nouveaux partenariats avec des acteurs majeurs, créant ainsi des synergies profitables. Un accord a été signé avec Areva en recherche et développement en vue d'élaborer un nouveau procédé de stockage d'énergie avec la technique de batterie à flux continu. Avec ERDF, sa collaboration a été renforcée dans les réseaux électriques dits « intelligents ». Avec Autodesk, l’un des leaders mondiaux des logiciels de 3D et services de conception, d'ingénierie et de divertissement, un accord a été passé pour améliorer les pratiques actuelles de gestion du cycle de vie des bâtiments grâce à la modélisation de leurs données.
Après une période riche en acquisitions, Schneider va se recentrer sur son efficience opérationnelle pour maximaliser ses investissements et s’affiche comme un acteur incontournable dans plusieurs secteurs en voie de redressement, la construction, les énergies renouvelables et les centres de données. Il n’en reste pas moins que son exposition à la Chine (13% de son activité), en ralentissement d’expansion, et à la Russie (6/7%) retombée en récession, peuvent amener Schneider à faire preuve de prudence en annonçant le 19 février prochain, jour de publication de ses résultats 2014, un nouveau plan d’économies de 1/1,2 MDE.
Analyse technique
Après avoir réalisé un très beau parcours boursier du dernier trimestre 2008 au 2ème trimestre 2014 (+ 383%), le titre Schneider Electricétait entré dans une phase de consolidation.
Après deux trimestres de tergiversations, la dynamique haussière s’est réactivée, permettant au titre de se replacer sur de bons rails après le débordement d’une résistance située à 64.90 euros. Pour l’instant, cette configuration devrait au moins lui permettre de dépasser son plus haut historique atteint le 20 juin 2014 (72,22).
Compte tenu de la situation, nous proposons deux stratégies de moyen terme.
La première consiste à revenir à l’Achat en repli à 66,40. L’objectif est estimé à 79,50, ce qui représente un potentiel de gain de près de 20%. Le Stop de protection est placé à 61,75,soit 7% de perte.
La deuxième consiste en un Achat stop > 69,70. L’objectif visé à 83,35 correspond à la résistance du 1er trimestre de 2015, soit un potentiel de gain de près de 20%. Le Stop de protection est placé à 64,80, soit 7% de perte.
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