Wall Street toujours bien orienté. Effet Trump ?
La tendance positive se confirme

La tendance reste légèrement positive avant bourse ce mardi sur la place américaine, alors que les chances accrues de Donald Trump pour l'élection présidentielle suite à la tentative d'assassinat de samedi lors d'un meeting en Pennsylvanie semblent soutenir la cote. En outre, les derniers commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, laissent entendre qu'une baisse des taux serait proche. Le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq gagnent de l'ordre de 0,3% en pré-séance, sur leurs sommets ou presque.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI abandonne 1,7% à 79,5$. L'once d'or fin gagne 0,4% à 2.439$. L'indice dollar grappille 0,1% face à un panier de devises de référence.
Devant l'Economic Club de Washington, Powell a évoqué les récents progrès sur le front de l'inflation. "Nous n'avons pas gagné en confiance au premier trimestre, mais les trois chiffres du deuxième trimestre, y compris celui de la semaine dernière, ajoutent quelque peu à la confiance", a ainsi résumé le leader de la Fed, alors que l'inflation se rapproche donc de l'objectif de 2%. L'indice des prix à la consommation hors prix volatiles des produits alimentaires et de l'énergie, a augmenté de 3,3% sur un an au mois de juin, contre 3,4% en mai et 3,6% en avril. Powell juge donc que la confiance augmente avec "des données d'inflation plus fiables". "Et dernièrement, nous en avons eu une partie", insiste le dirigeant.
Dans l'actualité politique, Donald Trump a choisi le sénateur J.D. Vance pour être son vice-président. Trump a été accueilli par ailleurs avec ferveur lors de la convention républicaine de Milwaukee, deux jours après la tentative d'assassinat. Le milliardaire a aussi été investi officiellement par les républicains pour l'élection de novembre et a donc décidé de désigner Vance en tant que colistier.
Sur le front économique à Wall Street ce mardi, les prix à l'import aux Etats-Unis pour le mois de juin sont ressortis stables en comparaison du mois antérieur, contre un consensus de -0,2% et après un repli de 0,2% un mois auparavant.
Les ventes de détail aux Etats-Unis pour le mois de juin ont été stables par rapport au mois de mai, alors que le consensus FactSet se situait à -0,2%. Un mois avant, ces ventes avaient grimpé de 0,3%. Hors automobile, les ventes de détail ont progressé de 0,4% d'un mois sur l'autre, contre +0,1% de consensus et +0,1% également pour la lecture révisée du mois antérieur. Enfin, hors automobile et essence, les ventes de détail ont augmenté de 0,8%, contre +0,3% de consensus et +0,3% en mai - en données révisées.
Les stocks et ventes des entreprises pour le mois de mai seront communiqués à 16 heures (consensus +0,4% en comparaison du mois précédent pour les stocks).
L'indice du marché immobilier américain de la NAHB et Wells Fargo sera connu à la même heure (consensus 43).
Adriana Kugler, gouverneure de la Fed, s'exprimera dans la journée.
Concernant les entreprises cotées à Wall Street, UnitedHealth, Bank of America, Morgan Stanley, State Street, Charles Schwab ou encore PNC Financial Services, publient leurs résultats avant bourse aujourd'hui. Omnicom, J.B. Hunt et Interactive Brokers, annoncent après la clôture.
ASML et Johnson & Johnson publient demain, tandis que TSMC, Netflix et Abbott Laboratories annoncent jeudi. American Express, Schlumberger, Halliburton ou The Travelers Companies, seront de la partie vendredi.
Les valeurs
Alphabet, maison-mère de Google, serait donc sur le point d'effectuer sa plus importante acquisition historique. Les discussions en seraient à un stade avancé en vue du rachat de la startup de cybersécurité du cloud Wiz, ont affirmé plusieurs médias dont CNN. Une source de CNN familière des discussions ajoute que les discussions entre Google et Wiz auraient débuté après une levée de fonds d'un milliard de dollars de la startup auprès d'investisseurs de capital-risque plus tôt cette année. CNN indique que les termes d'un accord potentiel n'ont pas encore été finalisés et que les négociations pourraient encore échouer. Le Wall Street Journal avait été le premier à évoquer les discussions. La valorisation de 23 milliards de dollars représenterait près du double des 12 milliards de dollars affichés lors du dernier tour de table.
Bank of America gagne du terrain à Wall Street, alors que la banque de Charlotte a publié pour son deuxième trimestre fiscal des comptes supérieurs aux anticipations. Le bénéfice net s'est établi à 6,9 milliards de dollars soit 83 cents par action, contre 7,4 milliards de dollars un an avant. Le revenu net d'intérêt, à 13,9 milliards de dollars sur une base ajustée, a lui aussi battu le consensus, tout comme les revenus de trading. Les revenus totaux sur la période ont été de 25,4 milliards de dollars, contre 25,2 milliards en moyenne attendus par les analystes de la place. Les provisions pour pertes de crédit ont été de 1,5 milliard de dollars, en ligne avec les anticipations. Les prévisions de revenu net d'intérêt sont par ailleurs meilleures qu'attendu.
Morgan Stanley a publié pour son deuxième trimestre fiscal un bénéfice par action de 1,82$, supérieur aux attentes de marché, pour des revenus totaux de 15 milliards de dollars également meilleurs que prévu. Le revenu net d'intérêt, de 2,07 milliards de dollars, s'est affiché au-dessus des attentes, alors que les revenus de gestion de fortune ont en revanche quelque peu déçu. Les revenus de trading ont été robustes. Ted Pick, directeur général de la banque new-yorkaise, évoque "un autre solide trimestre dans un environnement des marchés de capitaux en amélioration". Ainsi, pour l'ensemble du premier semestre, les revenus ont atteint 30,2 milliards de dollars, pour un bénéfice par action de 3,85$ et un ROTCE de 18,6%. Les actifs totaux des clients ont grimpé à environ 7.200 milliards de dollars.
UnitedHealth, compagnie d'assurance américaine spécialisée dans la santé, maintient sa guidance annuelle de bénéfice ajusté par action allant de 27,5 à 28$. Le ratio de sinistralité médicale de l'entreprise, qui correspond au pourcentage des primes consacrées aux soins médicaux, était de 85,1% au deuxième trimestre, contre 83,2% un an plus tôt et 84,4% de consensus. Sur le trimestre clos, le bénéfice ajusté par action a été de 6,80$, supérieur au consensus de place. Les revenus ont progressé de près de 6 milliards de dollars, à 98,9 milliards de dollars. L'impact de la cyberattaque est toutefois lourd, à 92 cents par titre au deuxième trimestre, avec un impact annuel estimé entre 1,90 et 2,05$.
State Street a publié pour son deuxième trimestre fiscal des revenus totaux en progression de 3% à 3,19 milliards de dollars, pour un bénéfice net en retrait de 7% à 711 millions de dollars. Le management évoque une performance financière encourageante, avec une augmentation des revenus et une maîtrise des dépenses. Le bénéfice par action s'établit à 2,15$. Le fameux NII, revenu net d'intérêt, progresse quant à lui de 6%. Le ROE atteint 11,9%.
Match Group s'adjuge près de 7% en pré-séance à Wall Street, alors que la maison-mère de Tinder profite des spéculations suite à la montée au capital de l'investisseur activiste Starboard, qui a donc porté sa participation à environ 6,5%. Selon le Wall Street Journal, l'activiste entendrait faire pression en vue d'une cession du groupe, si son redressement n'est pas réalisable.
Tesla. Le multimilliardaire Elon Musk entend engager environ 45 millions de dollars par mois dans un comité d'action politique favorable à l'ex-président Donald Trump, selon le bien renseigné Wall Street Journal. Trump obtient de plus en plus de soutiens, notamment dans le monde de l'entreprise. "Je me rallie complètement à Donald Trump et j'espère qu'il se remettra vite", a écrit Musk le 14 juillet à ses 189 millions d'abonnés sur X, au lendemain de la tentative d'assassinat. Son enthousiasme n'a fait que grandir dans les heures suivantes, puisqu'il a ajouté, toujours sur son propre réseau, que "la dernière fois que l'Amérique a eu un candidat aussi robuste, c'était Théodore Roosevelt". Les marchés parient sur une victoire de Trump, qui pourrait se traduire par une politique commerciale dynamique et une réglementation assouplie. Trump est aussi connu pour faire pression sur la Fed, au risque de relancer l'inflation...
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