Wall Street timidement dans le vert, malgré les craintes de récession
La cote américaine s'affiche légèrement dans le vert pour l'heure, avant bourse...

La cote américaine s'affiche légèrement dans le vert pour l'heure, avant bourse. Le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq prennent de l'ordre de 0,1%, malgré l'avertissement de la Banque d'Angleterre à propos du risque d'une récession durable - en marge d'un relèvement de taux de 50 points de base. Le baril de brut WTI grappille 0,4% sur le Nymex à 91$. L'once d'or prend 1,4% à 1.800$. L'indice dollar fléchit de 0,2% face à un panier de devises.
Il n'y a pas de grand moteur directionnel ce jour, à la veille du NFP (rapport gouvernemental mensuel sur l'emploi américain) et, plus important encore, avant le CPI (indice des prix à la consommation) qui sera connu la semaine prochaine. Les thèmes du pic d'inflation et du pic de la Fed persistent (auto-persuasion ?). Quoi qu'il en soit, à ce stade avancé de la saison des publications financières des entreprises cotées à Wall Street, force est de constater que les résultats sont ressortis dans l'ensemble plus résistants que prévu et que les perspectives demeurent relativement optimistes. Quelques plans de réductions d'effectifs sont annoncés, mais rien de majeur. Le marché a également été assez résilient face à une réaction apparemment coordonnée des responsables de la Fed contre les attentes du "pivot" de politique monétaire.
Loretta Mester de la Fed de Cleveland s'exprime ce jour. Mary Daly, patronne de l'antenne de la Fed à San Francisco, a précisé hier qu'une hausse des taux d'un demi-point à l'occasion de la réunion monétaire de septembre lui semblait appropriée.
Selon Challenger, les annonces de licenciements aux États-Unis pour le mois de juillet 2022 ont concerné 25.810 postes, contre 32.517 un mois auparavant.
Les inscriptions au chômage ont légèrement progressé la semaine passée aux Etats-Unis. Le Département américain au Travail vient en effet d'annoncer, pour la semaine close au 30 juillet, que les inscriptions au chômage ont atteint un niveau de 260.000, en hausse de 6.000 par rapport à la semaine antérieure. Une évolution conforme aux attentes du marché... La moyenne à quatre semaines s'établit à 254.750, en progression de 6.000. Enfin, le nombre de chômeurs indemnisés sur la semaine close le 23 juillet atteint 1,416 million, en augmentation de 48.000 sur sept jours (1,340 million de consensus).
Le déficit commercial américain pour le mois de juin 2022 est ressorti à 79,6 milliards de dollars, contre 80,1 milliards de dollars de consensus FactSet et 84,9 milliards de dollars un mois plus tôt (lecture révisée). La précédente lecture du mois de mai était de -85,5 milliards de dollars.
Notons que le rapport mensuel sur la situation de l'emploi aux USA pour le mois de juillet sera publié demain vendredi. Le consensus est actuellement de 250.000 créations de postes non-agricoles, pour 3,6% de chômage et 230.000 créations dans le privé.
Concernant le dossier sino-américain, après la visite de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi à Taïwan, Pékin s'est livré à une démonstration de force, envoyant de nombreux avions de chasse dans la zone de défense aérienne de l'île. La Chine a par ailleurs annulé une réunion bilatérale avec le Japon, après la déclaration du G7, qui a appelé Pékin à résoudre les tensions autour du détroit de Taïwan de manière pacifique.
Dans l'actualité des entreprises à Wall Street ce jeudi, Eli Lilly, Alibaba, Amgen, ConocoPhillips, Cigna, Duke Energy, Zoetis, Vertex Pharmaceuticals, Becton, Dickinson, Intercontinental Exchange, Thomson Reuters, Air Products & Chemicals, Monster Beverage, Block, Kellogg, Paramount Global, DoorDash, Johnson Controls, Warner Bros. Discovery ou Motorola Solutions, annonceront leurs comptes.
Les valeurs
Booking Holdings, le voyagiste en ligne américain, corrigeait après bourse à Wall Street hier soir suite à sa publication trimestrielle. Le groupe a confirmé sa recovery post-pandémique, qui resterait toutefois incomplète aux dires du management. Pour le deuxième trimestre fiscal, le groupe a dégagé un bénéfice ajusté par action de 19,08$, contre 17,6$ de consensus et 2,55$ de perte par action un an plus tôt. Les revenus ont doublé à 4,29 milliards de dollars, ratant néanmoins de 1% le consensus de marché, contre 2,16 milliards un an plus tôt. Le bénéfice net ajusté a été de 776 millions de dollars, à comparer à une perte de 105 millions sur la période comparable de l'an dernier. Le groupe table sur une saison active au troisième trimestre avec la reprise des voyages.
eBay, le colosse des enchères en ligne, a dépassé les attentes de marché sur le trimestre clos et livré des prévisions solides. Les revenus trimestriels ont été de 2,42 milliards de dollars, en retrait de 9% en données consolidées et de 6% à changes constants. Le volume brut de marchandises a été de 18,5 milliards de dollars, en recul de 18% (-14% à changes constants). Le bpa GAAP a représenté une perte de 96 cents, alors que le bénéfice ajusté par action s'est établi positif de 99 cents. Les analystes tablaient sur 2,37 milliards de dollars de revenus et 90 cents de bpa ajusté. Les ventes sont attendues entre 2,29 et 2,37 milliards de dollars pour la période se terminant en septembre, a annoncé mercredi la société basée à San Jose, en Californie. Les analystes prévoyaient en moyenne 2,3 milliards de dollars. Le bénéfice, hors certains éléments, serait de 89 cents à 95 cents par action, en ligne avec les estimations moyennes de 91 cents.
McKesson, le groupe pharmaceutique et médical américain, a annoncé pour son premier trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 5,83$, à comparer à un consensus FactSet de 5,3$. Les revenus ont totalisé quant à eux 67,15 milliards de dollars sur la période close, contre 65 milliards de consensus. Pour l'ensemble de l'exercice, le groupe anticipe un bpa ajusté allant de 23,95 à 24,65$, soit une révision en hausse de la guidance, alors que le consensus était d'environ 23,3$.
MetLife, l'assureur américain, a dépassé les attentes de marché en termes de profits au deuxième trimestre, mais les comptes ressortent en fort recul. Sur la période, le bénéfice ajusté par action a été de 2$, à comparer à un consensus de marché de 1,5$ environ et un niveau de 2,37$ un an avant. Les revenus ont totalisé 15,6 milliards de dollars sur la période close en juin, contre 18,5 milliards un an auparavant, à la même période. La baisse des profits et des revenus s'explique par de moindres retours sur investissements. La perte sur dérivés atteint 1,2 milliard de dollars, contre un gain de 421 millions un an plus tôt. Le bénéfice net global sur investissements recule de 32% à 3,58 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté a été de 1,63 milliards de dollars, contre 2,1 milliards un an avant.
Cigna, l'assureur américain de Bloomfield, a dépassé les attentes pour le deuxième trimestre fiscal et relevé ses prévisions financières. Les revenus totaux du trimestre ont été de 45,5 milliards de dollars, pour un bénéfice net de 1,6 milliard de dollars et 4,9$ par titre. Un an plus tôt, le profit net était de 1,5 milliard. Le bénéfice ajusté des opérations a été de 2 milliards de dollars soit 6,22$ par action, contre 1,8 milliard un an auparavant. Ce bénéfice ajusté des opérations est désormais attendu pour 2022 à au moins 22,9$ par titre.
Lucid Group plonge à Wall Street. Le constructeur californien de véhicules électriques a abaissé encore ses objectifs de production pour l'année. Lucid a déclaré qu'il s'attendait désormais à ce que son volume de production 2022 atteigne 6 000 à 7 000 véhicules, après avoir envisagé 12 000 à 14 000 véhicules en mai. "Nos prévisions de production révisées reflètent les défis extraordinaires de la chaîne d'approvisionnement et de la logistique que nous avons rencontrés", a déclaré le directeur général Peter Rawlinson dans un communiqué. Pour son deuxième trimestre, le constructeur a fait état de revenus de 97,3 millions de dollars, avec les livraisons de 679 véhicules. Le groupe évoque néanmoins une forte demande, avec plus de 37 000 réservations représentant un potentiel de ventes de 3,5 milliards de dollars environ. Lucid a terminé le trimestre avec 4,6 milliards de dollars de cash et équivalents, ce qui devrait financer la société jusqu'en 2023. La production du premier semestre a atteint 1 405 unités.
Eli Lilly, le laboratoire pharmaceutique américain, pointe en très forte baisse avant bourse à Wall Street. Pour son deuxième trimestre fiscal, le groupe a rapporté des revenus en déclin de 4% (-1% à devises constantes), avec de plus faibles prix réalisés et une baisse des revenus d'Alimta suite à l'arrivée de génériques. Les revenus mondiaux totalisent ainsi 6,49 milliards de dollars. Le bénéfice net consolidé recule de 31% à 952 millions de dollars. Le bénéfice net ajusté chute de 33% à 1,13 milliard de dollars soit 1,25$ par titre. Le consensus était de 1,68$ de bpa ajusté pour 6,67 milliards de revenus. Le bénéfice ajusté annuel par action est désormais anticipé entre 7,9 et 8,05$.
ConocoPhillips, le groupe pétrolier américain, a annoncé pour le trimestre clos un bénéfice de 5,1 milliards de dollars soit 3,96$ par titre, contre 2,1 milliards de dollars et 1,55$ par titre un an avant. Hors éléments, le bénéfice ajusté par action a été de 3,91$, le triple de l'année précédente. En outre, le groupe annonce une augmentation de 5 milliards de dollars des plans de retour aux actionnaires en 2022, à 15 milliards de dollars. La production du troisième trimestre 2022 devrait être de 1,70 à 1,76 million de barils équivalent pétrole par jour, reflétant les impacts des révisions saisonnières prévues principalement en Alaska et dans la région Asie-Pacifique. La production annuelle de la société devrait être d'environ 1,74 million de barils équivalent pétrole par jour, reflétant l'incertitude en Libye et de modestes mises à jour dans l'ensemble du portefeuille.
Alibaba bondit avant bourse à Wall Street. Le groupe fondé par Jack Ma a notamment affiché une croissance de 16% sur l'activité cloud. Les revenus ont atteint 205,6 milliards de yuans (30,4 milliards de dollars environ) sur le trimestre de juin, sans grande évolution par rapport à l'année précédente, mais suffisants pour battre une projection moyenne des analystes de 204 milliards de yuans. Le bénéfice net a chuté de 50% à 22,7 milliards de yuans. Alibaba est toujours aux prises avec les retombées économiques des blocages nationaux liés au Covid et du ralentissement en Chine. Il gère également une série de démêlés avec les régulateurs. À l'étranger, les États-Unis ont ajouté Alibaba à une liste croissante d'entreprises menacées de retrait des bourses américaines, en raison du refus de Pékin d'autoriser les responsables américains à examiner le travail de leurs auditeurs. La société cherche une cotation principale à Hong Kong.
Paramount Global fléchit avant bourse à Wall Street. La société américaine de médias autrefois connue sous le nom de ViacomCBS a dépassé les attentes avec ses derniers résultats financiers. La société a enregistré un bénéfice d'exploitation de 819 millions de dollars, contre 1,23 milliard de dollars l'année précédente. Par action, Paramount a gagné 53 cents, contre 1,50$ au trimestre précédent. Après ajustements, la société a affiché un bénéfice par action de 64 cents, contre 97 cents l'année précédente, mais supérieur au consensus FactSet.
Walmart, le géant américain de la grande distribution, licencierait des centaines d'employés corporate, selon les informations du Wall Street Journal, citant des sources proches de la situation. Le rapport indique que Walmart restructure les opérations de son siège social après son avertissement sur les bénéfices livré la semaine dernière. Une source a déclaré qu'environ 200 emplois au total seraient supprimés. Le groupe de Bentonville, Arkansas, avait émis fin juillet un douloureux avertissement sur ses résultats, pour le deuxième trimestre fiscal et l'exercice, du fait de l'inflation record et de la faible consommation.
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