Wall Street timidement dans le vert, avant les ventes de détail et TSMC
La prudence persiste, au lendemain d'une correction du Nasdaq avec Nvidia
Wall Street s'affiche légèrement dans le vert en pré-séance ce mercredi, le S&P 500 s'adjugeant 0,1%, le Dow Jones grappillant quelques points et le Nasdaq s'accordant également 0,1%. La place américaine reste hésitante, après avoir corrigé hier dans le sillage de Nvidia - plombé par les annonces d'ASML et la rumeur de nouvelles restrictions américaines sur les exportations de puces d'IA.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI avance de 0,2% à 70,7$. L'once d'or fin gagne 0,6% à 2.678$. L'indice dollar recule de 0,1% face un panier de devises.
Plusieurs grands rendez-vous sont attendus cette semaine dans l'actualité économique américaine et celle des entreprises. Les ventes de détail auront leur importance jeudi. Du côté des entreprises, les publications vont s'accélérer, avec en particulier TSMC et Netflix, mais aussi de nombreux autres résultats, bancaires notamment...
Selon l'outil CME FedWatch, il y a plus de 96% de probabilité désormais que la Fed procède le 7 novembre à une baisse de taux de 25 points de base, ce qui ramènerait le taux des fed funds entre 4,5 et 4,75%.
Hier mardi, l'indice manufacturier Empire State de la Fed de New York pour le mois d'octobre 2024 s'est affiché à -11,9, contre un consensus de +3 et une lecture de +11,5 un mois auparavant. Négatif, l'indice signale une forte contraction de l'activité manufacturière dans la zone considérée.
Mary Daly, Adriana Kugler et Raphael Bostic de la Fed ont pris la parole hier. Daly, patronne de la Fed de San Francisco, a indiqué hier que le marché du travail était proche des niveaux pré-pandémiques et ne constituait donc plus une source de pression inflationniste. Elle a jugé équilibrés les objectifs d'emploi et d'inflation, ajoutant que la Fed devait poursuivre ses efforts pour protéger le marché du travail et ramener l'inflation vers les 2%. bostic, patron de la Fed d'Atlanta, a ajouté qu'il s'attendait à ce que l'économie américaine demeure robuste, même si elle ralentit. Il se dit confiant dans un retour de l'inflation à 2%...
Ce mercredi, les prix à l'import de septembre sont ressortis en retrait de 0,4% d'un mois sur l'autre contre -0,3% de consensus, tandis que les prix à l'export ont régressé de 0,7% contre -0,3 pour le consensus FactSet.
Demain, le programme sera étoffé, avec les traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage (14h30, consensus 270.000), mais aussi les ventes de détail de septembre (14h30, consensus +0,4%, ou +0,2% hors automobile et +0,4% hors automobile et essence), l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie du mois d'octobre (consensus 3), ainsi que les chiffres de la production industrielle de septembre (15h15, consensus -0,1%), les stocks et ventes des entreprises pour août (consensus +0,3% sur les stocks) et l'indice du marché immobilier américain de la NAHB (consensus 42 pour octobre).
Enfin, vendredi, les mises en chantier de logements et permis de construire du mois de septembre seront dévoilés à 14h30 (consensus 1,35 million pour les mises en chantier et 1,45 million pour les permis). Raphael Bostic, Christopher Waller et Neel Kashkari de la Fed interviendront par ailleurs dans la journée.
La saison des résultats du troisième trimestre anime aussi les débats. Les publications marquantes d'entreprises se poursuivent avec Abbott, Prologis, US Bancorp, CSX, Kinder Morgan, Discover Financial Services, Las Vegas Sands et Crown Castle ce mercredi.
TSMC, Netflix, Morgan Stanley, Intuitive Surgical, Truist Financial, Freeport-McMoran, Infosys, Blackstone, Marsh & McLennan ou Elevance Health, publient jeudi.
Procter & Gamble, American Express, Schlumberger, Regions Financial, Huntington Bancshares et Fifth Third Bancorp, seront de la partie vendredi.
Les valeurs
United Airlines a dépassé les anticipations de marché pour son troisième trimestre, affichant sur la période un bénéfice net de 965 millions de dollars et un bénéfice ajusté par action de 3,33$, pour des revenus de 14,8 milliards de dollars (+2,5%). Le groupe a aussi annoncé un nouveau programme de rachat d'actions d'un montant de 1,5 milliard de dollars. Scott Kirby, directeur général d'United, juge que le groupe a vu un "clair point d'inflexion" dans la tendance des revenus. Un été 2024 prospère ne serait d'ailleurs "que le début", alors que l'amélioration de l'expérience client combinée à United Next positionnent le transporteur "en tête de l'industrie". Depuis le début de l'exercice, la compagnie a généré 7,2 milliards de dollars de cash flow opérationnel et 3,4 milliards de dollars de free cash flow. Pour son quatrième trimestre, le groupe envisage un bénéfice allant de 2,50 à 3$ par action.
Omnicom, le géant publicitaire américain, a annoncé pour son troisième trimestre fiscal un bénéfice de 386 millions de dollars et un bénéfice ajusté par action de 2,03$, supérieur au consensus de place, pour des revenus de 3,88 milliards de dollars également meilleurs que prévu. La croissance organique a été solide à 6,5%. Le bénéfice opérationnel a été de 600 millions de dollars sur le trimestre clos. John Wren, PDG de l'affaire, note l'amélioration du cash flow et la discipline d'allocation de capital. Il souligne aussi les gains de 'new business' "exceptionnels" et entend terminer l'année avec un "fort élan". Un an avant, à la même période, les revenus étaient de 3,58 milliards de dollars, pour un bénéfice opérationnel de 561 millions de dollars et un bénéfice net de 372 millions.
Interactive Brokers, le courtier en ligne américain, perd du terrain avant bourse à Wall Street après avoir raté le consensus de profit pour son troisième trimestre fiscal. Le bénéfice ajusté par action a été de 1,75$ et les revenus ont été de 1,37 milliard de dollars. Sur la période correspondante, l'an dernier, le bénéfice ajusté par action était de 1,55$, tandis que les revenus se situaient à 1,15 milliard de dollars. Les revenus de commissions ont augmenté néanmoins fortement de 31% à 435 millions de dollars avec la progression des volumes de trading des clients. Le volume de trading sur options a même grimpé de 35%. Le revenu net d'intérêt a augmenté de 9% à 802 millions de dollars.
Abbott Laboratories a publié pour son troisième trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 1,21$ légèrement au-dessus des anticipations de marché, pour des revenus de 10,6 milliards de dollars tirés par la performance de l'activité de base. La croissance des revenus consolidés a été de 4,9%, tandis que la croissance organique a atteint 8,2%, avec une progression à deux chiffres dans les appareils médicaux. Le groupe indique qu'il continue à renforcer son portefeuille avec une cadence soutenue de nouvelles approbations de produits et données cliniques. Le groupe maintient sa guidance de croissance organique des ventes 2024 allant de 9,5 à 10% hors ventes liées aux tests Covid-19. Le bénéfice ajusté par action est anticipé entre 4,64 et 4,70$, soit une révision en légère hausse.
US Bancorp, la banque de Minneapolis, a dévoilé pour son troisième trimestre fiscal un revenu net d'intérêt de 4,14 milliards de dollars à comparer à un consensus voisin de 4 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté trimestriel par action a été de 81 cents, contre 78 cents de consensus et 90 cents sur la période comparable, l'an dernier. Les revenus ont été de 25,4 milliards de dollars, en ligne avec les anticipations de marché, contre 25,2 milliards un an auparavant.
Morgan Stanley, la banque d'affaires américaine, a annoncé pour son troisième trimestre fiscal un bond de plus de 30% du bénéfice net à 3,2 milliards de dollars soit 1,88$ par titre, contre 2,4 milliards de dollars un an plus tôt. Les revenus de banque d'investissement ont flambé de 56% en glissement annuel. Les revenus trimestriels totaux ont battu le consensus à 15,38 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté par action était quant à lui anticipé à 1,6$ environ.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote