Wall Street timidement dans le vert, avant Alphabet et AMD
Les indices à l'approche des sommets
Wall Street s'affiche désormais légèrement dans le vert ce mardi, le S&P 500 grappillant 0,14% à 5.832 pts, le Dow Jones 0,1% à 42.425 pts et le Nasdaq 0,29% à 18.622 pts. La prudence domine suite à une nouvelle série de publications d'entreprises. Cinq des 'Magnificent Seven', à savoir Alphabet, Microsoft, Meta, Apple et Amazon, publient par ailleurs leurs résultats trimestriels cette semaine. Tesla a déjà annoncé ses comptes, salués par un rallye de 22% du cours de bourse le lendemain de la publication. Nvidia ne publie pour sa part que le mois prochain...
Pendant ce temps, les sondages restent assez serrés entre la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris et l'ex-président et candidat républicain Donald Trump, à une semaine de l'élection présidentielle. La secrétaire au Trésor et ex-patronne de la Fed, Janet Yellen, a en attendant décrit un bilan économique solide de l'administration Biden / Harris.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI regagne 0,3% à 67,6$. L'once d'or avance de 1% à 2.770$. L'indice dollar prend 0,2% face à un panier de devises de référence.
En ce qui concerne la Fed, l'outil CME FedWatch donne une probabilité de près de 98% d'un assouplissement monétaire d'un quart de point le 7 novembre, à l'issue de la prochaine réunion FOMC, ce qui donnerait une fourchette allant de 4,50 à 4,75%... Sur les marchés obligataires, le rendement du T-Bond US à deux ans s'affiche à 4,14%, contre 4,15% sur le '5 ans', 4,32% pour le 10 ans et 4,56% sur les bons du Trésor à 30 ans.
Ce mardi aux États-Unis, les opérateurs suivent la balance du commerce international de biens pour septembre, qui affiche un déficit bien plus élevé que prévu de 108,2 milliards de dollars, contre 95,8 milliards de consensus et 94,2 milliards un mois avant. Les importations ont augmenté de 3,8% par rapport au mois antérieur, tandis que les exportations ont régressé de 2%. Les stocks de grossistes de septembre ont décliné quant à eux de 0,1% d'un mois sur l'autre, alors qu'ils étaient attendus stables.
L'indice Case-Shiller du prix des maisons pour le mois d'août a affiché une croissance de 5,2% sur un an (indice '20-City' des vingt principales zones métropolitaines), alors que l'indicateur de la Federal Housing Finance Agency (FHFA) a lui augmenté de 4,2% sur un an (+0,3% d'un mois sur l'autre contre +0,1% de consensus).
Les ouvertures de postes aux États-Unis pour le mois de septembre 2024 se sont établies au nombre de 7,44 millions selon le rapport JOLTS du Département au Travail, à comparer à un consensus de place de 7,9 millions et à un niveau de 7,86 millions, en données révisées, pour le mois d'août. Ce rapport signale donc un ralentissement pour le marché américain du travail, ce qui devrait faire remonter un peu les anticipations de baisse de taux. Le niveau des ouvertures de postes retombe en effet au plus bas de trois ans et demi.
L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par le Conference Board pour le mois d'octobre s'est affiché à 108,7, contre 99,3 de consensus FactSet et 99,2 pour la lecture révisée du mois antérieur.
Demain, la journée sera animée avec surtout le rapport d'ADP sur l'emploi privé non-agricole d'octobre (13h15, consensus 108.000 créations de postes), les chiffres avancés du PIB du troisième trimestre (13h30, consensus Bloomberg au rythme de +3%, +3% pour les dépenses personnelles de consommation). L'indice des promesses de ventes de logements pour septembre sera annoncé à 15 heures (consensus +1%).
Jeudi, les chiffres de l'emploi domineront la journée, avec l'étude Challenger, Gray & Christmas sur les annonces de licenciements pour octobre (12h30) et les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 26 octobre (13h30, consensus 229.000). Les revenus et dépenses des ménages pour septembre seront connus à 13h30 (consensus +0,4% pour les revenus, +0,4% pour les dépenses et +0,3% en comparaison du mois antérieur pour l'indice des prix 'core PCE' suivi par la Fed). L'indice du coût de l'emploi du troisième trimestre sera dévoilé à la même heure. L'indice manufacturier PMI de Chicago sera annoncé à 14h45 (consensus 47,3).
Enfin, vendredi, les investisseurs suivront le rapport mensuel sur la situation de l'emploi pour octobre (13h30, consensus 123.000 créations de postes non-agricoles, 4,1% de taux de chômage et 91.000 créations dans le privé). L'indice PMI manufacturier final américain d'octobre sera révélé à 14h45 (consensus 47,5). L'ISM manufacturier sera annoncé à 15 heures (consensus 47,6). Les dépenses de construction de septembre seront publiées à 15 heures (consensus stable).
Dans l'actualité des entreprises à Wall Street, Waste Management, Cadence Design Systems ou Ford Motor publiaient après la clôture hier soir. Alphabet, Visa, AMD, McDonald's, Pfizer, Stryker, Chubb, Anheuser-Busch Inbev, Mondelez, PayPal, Chipotle Mexican Grill, Spotify, Electronic Arts, Royal Caribbean, Corning, Sysco ou DR Horton, annoncent notamment ce mardi.
Microsoft, Meta, Eli Lilly, AbbVie, Caterpillar, Amgen, Booking Holdings, ADP, Starbucks, KLA Corp, Illinois Tool Works, DoorDash, Metlife, Coinbase, Hess, Otis, Carvana, Kraft Heinz, Prudential, MicroStrategy et Allstate publieront mercredi.
Apple, Amazon, Mastercard, Merck, Uber, Comcast, Eaton, ConocoPhillips, Bristol-Myers Squibb, Southern Company, Regeneron, Intercontinental Exchange, Intel, Cigna, Altria, Parker-Hannifin et Ingersoll Rand, dévoileront leurs derniers chiffres jeudi. ExxonMobil, Chevron, Enbridge et Charter Communications seront de la partie vendredi.
Les valeurs
Waste Management (+4%) a dépassé les attentes au troisième trimestre fiscal, affichant sur la période un bénéfice ajusté par action de 1,96$ à comparer à un consensus de 1,86$, contre un bpa ajusté de 1,63$ sur la période comparable de l'an dernier. Les revenus du groupe américain actif dans la gestion des déchets ont totalisé 5,61 milliards de dollars sur la période close, contre 5,2 milliards un an plus tôt. Ils dépassent de 2% le consensus de marché. Le bénéfice net trimestriel a été de 760 millions de dollars. Le groupe de Houston souligne sa forte croissance organique ainsi que l'optimisation des coûts, qui ont permis des résultats historiques. WM prévoit désormais de livrer un Ebitda opérationnel ajusté proche du haut de fourchette de la guidance 2024.
Cadence Design Systems (+11%), qui propose des solutions de validation de design de puces et d'autres produits, bondit à Wall Street. Pour son troisième trimestre, le groupe a dégagé un bénéfice ajusté par action de 1,64$ nettement supérieur aux attentes de marché, contre 1,26$ sur la période comparable de l'an dernier. Les revenus trimestriels ont totalisé 1,22 milliard de dollars, près de 3% supérieurs au consensus, contre 1,02 milliard sur la période correspondante, l'an dernier. Le groupe a aussi dépassé les attentes en termes de marge opérationnelle. Cadence se dit en bonne voie pour délivrer un solide deuxième semestre, et relève le milieu de fourchette de sa guidance 2024 de bénéfice ajusté par action à 5,90$. Ainsi, pour l'exercice 2024, les revenus sont anticipés entre 4,61 et 4,65 milliards de dollars, pour une marge opérationnelle ajustée allant de 42 à 43% et un bpa ajusté logé entre 5,87 et 5,93$.
Pfizer (-1%), le géant pharmaceutique américain, a annoncé pour son troisième trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 1,06$, nettement supérieur aux attentes de marché, pour des revenus de 17,7 milliards de dollars également bien plus élevés que prévu. Le groupe table désormais sur un bénéfice annuel par action allant de 2,75 à 2,95$, soit une révision en hausse de la guidance. Le groupe, qui reste sous la pression de l'investisseur activiste Starboard, a donc largement dépassé les attentes, avec des ventes supérieures aux prévisions de son traitement covid Paxlovid, qui pourrait connaître enfin un point d'inflexion. Albert Bourla, DG du groupe, évoque une stabilisation apparente de la demande concernant Paxlovid, qui a réalisé sur le trimestre des revenus de 2,7 milliards de dollars. Le traitement antiviral a profité d'une saison covid précoce et d'un niveau de prix plus élevé qu'attendu. Le vaccin Comirnaty, conçu avec le partenaire allemand BioNTech, a lui aussi surpris avec des ventes de 1,42 milliard de dollars, bien plus élevées que le consensus. L'estimation annuelle de revenus concernant les deux produits covid est ainsi portée à 10,5 milliards de dollars, contre 8,5 milliards auparavant et 9 milliards de consensus.
McDonald's (+1%), le leader américain de la restauration rapide, perd du terrain avant bourse à Wall Street, malgré des revenus et profits supérieurs aux attentes. Les ventes à comparable ont décliné, et le groupe n'a pas fait mention de l'impact de l'intoxication E. Coli. Les revenus consolidés trimestriels ont été de 6,87 milliards de dollars, en croissance de 3% en données publiées et de 2% à devises constantes, mais les ventes mondiales à comparable ont reculé de 1,5% (+0,3% aux USA, mais -2,1% sur les marchés internationaux). Le bénéfice opérationnel consolidé a décliné de 1%. Le bénéfice dilué par action a régressé de 1% à 3,13$. Le bpa ajusté a été de 3,23$, en hausse de 1%. Le bénéfice net a représenté 2,26 milliards de dollars.
Ford (-9%) décroche à Wall Street, au lendemain de résultats financiers jugés décevants. Ainsi, les bénéfices du groupe ont souffert au troisième trimestre fiscal, avec la persistance des pertes sur les véhicules électriques. Ford a indiqué que son bénéfice ajusté annuel allait ressortir dans le bas de la fourchette antérieure d'estimations. Pour le trimestre écoulé, le bénéfice ajusté par action a été de 49 cents, en ligne avec les attentes, contre 39 cents un an avant. Les revenus trimestriels ont totalisé 46,2 milliards de dollars, meilleurs qu'attendu, contre 43,8 milliards sur la période correspondante de l'an dernier. L'Ebit ajusté trimestriel a été de 2,6 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net a représenté 900 millions de dollars, affecté par une charge non récurrente d'un milliard sur les activités VE. Les revenus Ford Pro ont grimpé de 13%, alors que les abonnements software payants Ford Pro Intelligence ont progressé de 30% à près de 630.000. Ford a déclaré un dividende régulier de 15 cents pour le quatrième trimestre.
L'Ebit ajusté de l'exercice 2024 est désormais attendu voisin des 10 milliards de dollars, alors que le groupe envisageait auparavant une fourchette allant de 10 à 12 milliards de dollars. John Lawler, le directeur financier, a évoqué notamment des perturbations d'approvisionnement affectant Ford Pro et Ford Blue.
Royal Caribbean (+3%), le géant de la croisière, a affiché des prévisions financières inférieures aux attentes de marché, avec l'impact de l'ouragan Milton. L'opérateur estime que son bénéfice ajusté par action du quatrième trimestre devrait ressortir entre 1,40 et 1,45$, là où le consensus était de 1,58$. La demande en croisières semble toutefois intacte au regard des niveaux des réservations 2025. Sur l'exercice en cours, le bpa est attendu entre 11,57 et 11,62$, soit une révision en hausse.
D.R. Horton (-12%), le promoteur immobilier américain, table sur des revenus et livraisons 2025 inférieurs aux attentes de marché, avec la volatilité des taux de crédit et les promotions. Sur l'exercice clos en septembre 2025, le groupe envisage de livrer entre 90.000 et 92.000 unités, moins que les 94.000 du consensus. Le groupe texan prévoit des revenus annuels allant de 36 à 37,5 milliards de dollars, contre 39,4 milliards de consensus. Sur le trimestre clos, quatrième trimestre fiscal 2024, le bpa est ressorti à 3,92$ contre 4,2$ de consensus, tandis que ses revenus consolidés ont baissé de 5% à 10 milliards de dollars environ.
Sysco (-2%), groupe alimentaire américain, a annoncé pour son premier trimestre fiscal un bénéfice net de 490 millions de dollars, 99 cents par action, ainsi qu'un bpa ajusté de 1,09$ légèrement inférieur aux anticipations des brokers de la place. Le distributeur alimentaire a réalisé des revenus trimestriels de près de 20,5 milliards de dollars, légèrement au-dessus des attentes. Les ventes ont progressé de 4,4% et la marge brute a augmenté de 2,9%. L'Ebitda s'est apprécié de 3,4% à 1 milliard de dollars, alors que l'Ebitda ajusté a grimpé de 4,4% à 1,1 milliard. Le groupe maintient ses prévisions pour l'exercice 2025, tablant sur une hausse de 4-5% des revenus et une croissance de 6-7% du bpa ajusté.
PayPal (-6%), le leader des services de paiement, prévoit des revenus inférieurs aux attentes pour son quatrième trimestre, mais rehausse ses estimations 2024 de profits pour la troisième fois de l'année. Les revenus sur le quatrième trimestre sont attendus en croissance à "un chiffre bas", après un troisième trimestre en progression de 6% à 7,85 milliards de dollars. Néanmoins, la rentabilité est confortable, le bénéfice ajusté par action annuel 2024 étant anticipé désormais en croissance de 16-19%, soit une révision en hausse de la guidance antérieure. Sur le troisième trimestre, les profits ajustés ont augmenté de 14% à 1,23 milliard de dollars, 1,20$ par action.
Jetblue (-15%), le transporteur aérien américain, a annoncé pour son exercice en cours une guidance de revenus inférieure au consensus, sur fond de demande domestique en berne avant l'élection présidentielle de novembre. La compagnie aérienne anticipe pour 2024 des revenus en recul de 4 à 5%, une baisse plus prononcée que prévu. Le transporteur fait aussi face à des dépenses opérationnelles accrues. Sur le trimestre clos, la perte ajustée par action a été de 16 cents, un peu moins lourde que prévu.
Boeing (+2%) a levé 21 milliards de dollars afin de renflouer ses caisses et d'éviter une dégradation de sa notation financière. Ainsi, le groupe a cédé 112,5 millions de titres ordinaires à un cours de 143$ matérialisant une décote de près de 8% sur la clôture de vendredi (155$). Boeing a par ailleurs cédé pour 5 milliards de dollars de titres de dépositaire. Le montant levé ressort en haut de fourchette avec les surallocations. Il apporte au groupe un soutien utile, alors que Boeing doit griller encore environ 4 milliards de dollars de cash au quatrième trimestre, portant à 14 milliards de dollars la consommation de trésorerie pour l'année. De plus, l'avionneur américain prévoit de consommer encore du cash au premier semestre de l'année prochaine alors qu'il redémarre ses usines et notamment les lignes d'assemblage du 737 MAX.
Apple (stable). Les exportations d'iPhone provenant d'Inde ont ainsi progressé d'un tiers sur les six mois se terminant en septembre, note Bloomberg, qui juge que cela signale la poussée du groupe pour étendre sa production locale. Le géant californien de Cupertino a exporté pour pratiquement 6 milliards de dollars d'iPhones fabriqués en Inde sur la période, une croissance d'un tiers en valeur en comparaison de l'an dernier, d'après des personnes familières de la question citées par Bloomberg. Les exportations annuelles pourraient quant à elles dépasser les près de 10 milliards de dollars de l'exercice 2024. L'Inde joue un rôle crucial dans les efforts déployés par le groupe à la pomme pour réduire sa dépendance à l'égard de la Chine, où les risques ont augmenté parallèlement aux tensions entre Pékin et les États-Unis, rappelle Bloomberg. Trois des fournisseurs d'Apple, à savoir Foxconn Technology Group et Pegatron de Taïwan, ainsi que le géant indien Tata Electronics, assemblent des iPhones dans le sud de l'Inde.
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