Wall Street sous pression avec la Chine et un ISM trop solide
Wall Street a corrigé mercredi, le S&P 500 régressant de 0,70%...

Wall Street a corrigé mercredi, le S&P 500 régressant de 0,70% à 4.465 pts, le Dow Jones reculant de 0,57% à 34.443 pts et le Nasdaq perdant 1,06% à 13.872 pts. La tendance demeure au global très prudente, les investisseurs opérant des prises de bénéfices prudentes, sur fond d'inquiétudes liées notamment à la mollesse de l'économie chinoise et aux tensions sino-américaines... Apple, Nvidia ou Tesla pèsent tout particulièrement. Les cours du pétrole s'assagissent un peu, mais restent haut perchés avec un WTI à 87$ et un Brent de la mer du Nord presque stable sur les 90$.
Du côté de la Fed, Susan Collins, présidente de l'antenne de Boston, a indiqué "que nous pourrions être très proches ou peut-être déjà sur un pic de taux d'intérêt... Néanmoins, elle ajoute que la Fed n'en a sans doute pas encore fini avec l'inflation et juge que la hausse des rendements "pourrait refléter l'idée que les taux restent à un niveau élevé".
Selon le rapport du jour, le déficit du commerce international de biens et services aux Etats-Unis pour le mois de juillet est ressorti à 65 milliards de dollars, contre 68 milliards de consensus FactSet et 63,7 milliards de dollars pour la lecture révisée du mois antérieur.
L'indice PMI composite américain du mois d'août s'est établi à 50,2 en lecture finale, contre 50,4 auparavant. L'indice Markit PMI des services s'est établi quant à lui à 50,5, légèrement inférieur au consensus de marché, alors qu'il se situait à 51 en lecture préliminaire.
La publication de l'indice ISM des services américains du mois d'août a fait retomber le Nasdaq depuis quelques instants. L'indice ressort en effet... trop solide, ce qui limite la capacité de la Fed à adoucir sa politique. L'ISM des services d'août atteint 54,5, contre 52,4 de consensus FactSet et 52,7 un mois avant. L'indicateur des commandes nouvelles est encore plus robuste à 57,5 contre 55 en juillet. Notons enfin que l'indice des prix payés et l'indice de l'emploi s'affichent à haut niveau.
Ailleurs dans le monde, les chiffres du PIB australien du deuxième trimestre sont ressortis supérieurs aux attentes de marché. Les commandes manufacturières allemandes du mois de juillet ont décliné bien plus que prévu, avec une chute de 11,7% en comparaison du mois antérieur, en données corrigées des variations saisonnières et calendaires (consensus FactSet de -3,5%)... Le PMI allemand de la construction s'est affiché à 41,5 en août et l'indice CIPS britannique de construction à 50,8 sur le même mois. Les ventes de détail dans la zone euro pour le mois de juillet ont décliné de 0,2% en comparaison du mois antérieur et de 1% sur un an.
Les valeurs
Zscaler (-2,7%), le groupe californien de sécurité cloud, fléchit à Wall Street. Le groupe a dévoilé hier soir des résultats plutôt solides, comme attendu. Pour son quatrième trimestre fiscal, le groupe a affiché une perte de 31 millions de dollars, à comparer à un déficit de 98 millions de dollars un an auparavant. Le bénéfice net ajusté a été de 100,9 millions de dollars, contre 36,4 millions un an avant. Le bpa ajusté a été de 64 cents, contre 49 cents de consensus et 25 cents un an avant. Les revenus ont totalisé 455 millions de dollars (+43%), contre 430 millions de consensus. Le groupe table, pour l'exercice 2024 juste entamé, sur un bpa ajusté annuel allant de 2,20 à 2,25$, tandis que les revenus sont attendus entre 2,05 et 2,065 milliards de dollars. Le consensus était de 2,10$ de bpa ajusté et 2,04 milliards de dollars de revenus.
GitLab, la plateforme DevSecOps alimentée par l'IA, grimpe de 0,5% suite à une publication financière trimestrielle robuste, marquée par des revenus en progression de 38% à 139,6 millions de dollars et un bénéfice ajusté par action symboliquement positif d'un cent. Un an plus tôt, le groupe avait affiché des revenus de 101 millions de dollars pour une perte ajustée par action de 15 cents. La marge brute trimestrielle a progressé à 89% en GAAP et 91% sur une base ajustée. La perte opérationnelle non-GAAP a été réduite à 4,3 millions de dollars, contre 27 millions un an avant. Le bénéfice net ajusté part du groupe a été de 1,9 M$, contre une perte de 21,5 M$ un an auparavant. Le consensus sur le trimestre était de 3 cents de perte ajustée par action et 130 millions de dollars de facturations.
Pour son troisième trimestre fiscal 2024, le groupe envisage des revenus allant de 140 à 141 millions, et une perte opérationnelle ajustée allant de 5 à 6 M$. Le bpa ajusté est attendu négatif de 1 à 2 cents. Pour l'exercice, la perte ajustée par action est attendue entre 5 et 8 cents, alors que les revenus sont anticipés entre 555 et 557 millions de dollars.
Roku prend 2,9%. Le groupe va supprimer environ 10% de ses effectifs (360 postes concernés), et revoit en hausse ses estimations de ventes. La plateforme californienne de streaming vidéo anticipe désormais pour le troisième trimestre des ventes ajustées allant de 835 à 875 millions de dollars, à comparer à un consensus de place de 829 millions de dollars. Concernant les coupes dans les effectifs, le groupe anticipe des charges allant de 45 à 65 millions de dollars. Des charges de dépréciations de 160 à 200 millions de dollars sont aussi prévues pour la consolidation de certains bureaux.
Amazon (-1,3%). La FTC, commission fédérale américaine du commerce, pourrait initier une action contre le géant du commerce en ligne ce mois, le groupe n'ayant pas fourni assez de concessions pour régler des plaintes sur des pratiques supposées anticoncurrentielles. Le Wall Street Journal cite à ce sujet des sources proches du dossier. L'agence Bloomberg, citant également des personnes familières de la question, confirme que la Federal Trade Commission devrait probablement poursuivre Amazon plus tard ce mois, au terme d'une enquête antitrust de quatre ans. Cette action antitrust devrait cibler la place de marché du géant de la vente en ligne, où les commerçants tiers, qui représentent désormais plus de la moitié des ventes en ligne de l'entreprise, paient une commission sur chaque vente, selon les sources de Bloomberg qui ont demandé à ne pas être nommées.
Apple (-3,5%). La Chine a interdit l'usage de l'iPhone au travail pour les fonctionnaires gouvernementaux, selon le Wall Street Journal. "La directive est la dernière dans le cadre de la campagne de Pékin visant à réduire la dépendance à l'égard des technologies étrangères et pourrait nuire aux activités d'Apple dans le pays", ajoute le WSJ, citant des sources proches de la question. D'autres modèles de smartphones étrangers sont concernés par la mesure. Le journal précise que l'ampleur de la mesure n'est pas claire, mais croit savoir que des supérieurs hiérarchiques ont donc mis en place cette interdiction durant les dernières semaines.
Google (Alphabet -1%) a provisoirement réglé hier un recours collectif alléguant que son Play Store américain enfreignait les règles antitrust fédérales en facturant trop cher à ses clients, note l'agence Reuters, évoquant un dossier déposé au tribunal. Les détails du règlement n'ont pas été divulgués, ajoute l'agence. Selon l'action impliquant plus de 30 États américains et représentant 21 millions de consommateurs, les plaignants affirmaient que les consommateurs auraient pu dépenser moins en applications et disposer de plus d'options sans le supposé monopole de Google. Le groupe californien a donc conclu un accord provisoire dans le cadre de ce procès. Les parties, dont les avocats représentant le procureur général de l'Utah - qui dirige le groupe d'États -, les plaignants de l'action collective et Google, ont demandé l'annulation d'un procès prévu le 6 novembre, d'après Reuters, citant les documents déposés. Google avait précédemment nié tout acte répréhensible.
Boeing (-2%). Aviation Capital Group a finalisé auprès de Boeing un contrat portant sur l'achat de 13 737MAX, portant ainsi son carnet de commandes à 47 B737MAX. La nouvelle commande comprend sept 737-8 et six 737-10, alors que le loueur d'avions développe ses options de monocouloirs pour répondre à la forte demande des clients pour la famille 737 MAX.
TSMC (-1,2%). Mark Liu, le président de Taiwan Semiconductor, a indiqué ce jour que la compagnie allait décider durant la semaine si elle investit ou non dans l'introduction en bourse du concepteur de puces Arm Holdings. L'IPO d'Arm devrait se faire à un prix nettement plus raisonnable qu'initialement escompté, malgré l'euphorie actuelle autour de l'intelligence artificielle qui a eu tendance à doper les valorisations sectorielles. Selon les calculs de Bloomberg et les récents documents, la valorisation d'Arm serait proche de 55 milliards de dollars dans le cadre de l'introduction, très inférieure aux rapports initiaux qui évoquaient un niveau de 70 milliards de dollars. Il faut dire qu'Arm est loin d'être un 'pure player' IA, le groupe tirant une grande partie de ses revenus du mobile.
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