Wall Street : S&P 500 et Dow Jones au sommet
Wall Street s'affiche en timide hausse avant bourse ce mardi, le S&P 500 grappillant quelques points et le Nasdaq prenant 0,1%...
Wall Street s'affiche en timide hausse avant bourse ce mardi, le S&P 500 grappillant quelques points et le Nasdaq prenant 0,1%. Le Dow Jones s'accorde aussi 0,1%, sur ses pics historiques. La bonne nouvelle de la matinée provient de Chine, avec des mesures de relance assez vigoureuses de Pékin face à des perspectives économiques détériorées. Les annonces étaient attendues, mais elles dopent tout de même les places asiatiques ce matin, avec en particulier un bond de 4,15% sur le SSE Composite...
Le gouverneur de la Banque populaire de Chine, Pan Gongsheng, a indiqué que la BPC allait abaisser de 50 points de base les réserves obligatoires imposées aux principales banques du pays. En outre, la banque centrale chinoise entend réduire le taux des prises en pension à sept jours de 0,2 point de pourcentage pour le ramener à 1,5%, tandis que les taux d'intérêt sur dépôts et d'autres taux baisseront également. Les taux d'intérêt sur les prêts hypothécaires existants devraient être abaissés de 0,5 point de pourcentage en moyenne. Il s'agit pour la Chine de faire face à une consommation domestique sans relief et une crise immobilière persistante. Pan Gongsheng, sans fournir de date précise, a affirmé qu'un nouvel assouplissement de la politique monétaire incluant une nouvelle réduction des réserves obligatoires imposées aux banques, serait au programme plus tard cette année. En 2024, Pékin vise une croissance du PIB de 5% environ.
En ce qui concerne Wall Street, les opérateurs misent sur un atterrissage en douceur de l'économie américaine, alors que le cycle d'assouplissement monétaire a débuté la semaine dernière par une baisse de taux d'un demi-point de la Fed... Sur le Nymex, le baril de brut WTI grimpe de 2,3% à 72$. L'once d'or fin consolide de 0,1% à 2.627$. L'indice dollar redonne 0,1% face à un panier de devises de référence.
L'indice PMI composite flash américain du mois de septembre 2024 annoncé hier s'est affiché à 54,4, contre un consensus de marché de 55 mesuré par FactSet et une lecture finale de 54,6 en août. L'indice manufacturier préliminaire de septembre est ressorti à 47, contre 48,5 de consensus et 47,9 pour la lecture finale d'août. L'indice flash des services s'est établi à 55,4, contre 55 de consensus et 55,7 un mois auparavant.
Du côté de la banque centrale américaine, Raphael Bostic, Austan Goolsbee et Neel Kashkari, s'exprimaient hier. Goolsbee, le dirigeant de la Fed de Chicago, a indiqué que de nombreuses autres baisses de taux de la banque centrale américaine allaient probablement être nécessaires l'année prochaine et que les taux devaient baisser significativement. Il s'agit selon lui de penser aussi aux risques pour l'emploi et pas seulement à l'inflation, et cela signifie probablement "de nombreuses autres baisses de taux au cours de l'année prochaine".
Neel Kashkari, patron de la Fed de Minneapolis, c'est montré satisfait ce lundi de la décision de la banque centrale américaine de réduire ses taux d'un demi-point de pourcentage pour entamer son cycle d'assouplissement monétaire. Kashkari a jugé que cette décision était la bonne, au regard des progrès sur le front de l'inflation et des risques de détérioration sur le marché de l'emploi. "La balance des risques s'est déplacée d'une inflation plus élevée vers le risque d'un nouvel affaiblissement du marché du travail, justifiant une baisse du taux des 'fed funds'", a déclaré Kashkari. "Même après cette réduction, l'orientation générale de la politique reste restrictive", ajoute le dirigeant, alors que la Fed vient de ramener les taux entre 4,75 et 5%.
Le patron de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, indique lui aussi son soutien à la baisse des taux de 50 points de base de la semaine dernière, sur fond d'incertitude sur le marché de l'emploi. Les données renforcent selon lui la conviction quant au fait que la Fed se dirige vers la stabilité des prix. Dans le même temps, le marché du travail faiblit, sans être toutefois dans une situation alarmante à en croire le responsable. Bostic ajoute que les 50 points de base décidés la semaine dernière n'indiquent pas une cadence. Enfin, la Fed reste selon lui à une bonne distance des taux neutres.
Selon l'outil CME FedWatch, la probabilité d'une baisse de taux de la Fed d'un quart de point le 7 novembre se situe à près de 50%, comparable à celle d'un ajustement supplémentaire de 50 points de base. Pour le 18 décembre et la dernière réunion monétaire de l'année, l'hypothèse dominante (50% de 'proba' environ) est celle d'une fourchette allant de 4 à 4,25%.
Michelle Bowman, gouverneure de la Fed, intervient aujourd'hui.
Le calendrier économique est assez fourni aux États-Unis pour le reste de la semaine, avec ce jour à 15 heures les indices S&P Case-Shiller et FHFA des prix des maisons, puis à 16 heures l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour septembre (consensus FactSet 104) et l'indice manufacturier de la Fed de Richmond du même mois (consensus -11), puis demain les ventes de logements neufs et le rapport sur les stocks pétroliers domestiques américains pour la semaine close le 20 septembre.
Jeudi, les opérateurs suivront les commandes de biens durables, les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 21 septembre, mais aussi et surtout les chiffres finaux du PIB du deuxième trimestre. Jerome Powell, Susan Collins, John Williams, Michael Barr et Neel Kashkari de la Fed, interviendront jeudi. Vendredi, enfin, les investisseurs surveilleront la balance du commerce international de biens, les revenus et dépenses des ménages avec leur mesure d'inflation (indice 'core PCE'), ainsi que l'indice du sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan.
Dans l'actualité des entreprises cotées à Wall Street, AutoZone et KB Home publient leurs derniers résultats financiers trimestriels ce jour. Micron, Cintas et Jefferies annoncent mercredi, alors que Costco Wholesale, Accenture, Jabil et CarMax publient jeudi.
Les valeurs
Chevron devrait obtenir dès cette semaine l'accord de la FTC américaine pour l'acquisition de son rival Hess, indiquent des sources de Reuters. La Federal Trade Commission devrait donc donner son feu vert, selon deux sources familières de la question citées par l'agence. Le rapprochement avait été annoncé en octobre de l'an dernier. Le dernier obstacle à sa finalisation est l'opposition d'ExxonMobil et de CNOOC, partenaires de Hess en Guyane dans le cadre d'une joint venture, qui contestent l'accord en revendiquant un droit de premier refus sur toute vente des actifs de Hess en Guyane. Un groupe d'arbitrage composé de trois juges doit examiner l'affaire en mai 2025, rappelle Reuters. Chevron et Hess affirment qu'une décision est attendue d'ici août, tandis qu'Exxon l'attend d'ici septembre 2025.
Le consortium guyanais contrôle l'une des provinces pétrolières à la croissance la plus rapide, ajoute l'agence. Exxon exploite l'intégralité de la production en Guyane avec une participation de 45% dans le consortium de production pétrolière offshore avec Hess et le groupe chinois CNOOC. Les bénéfices combinés du trio guyanais l'année dernière étaient de 6,3 milliards pour 11,3 milliards de dollars de revenus.
Levi Strauss mettrait plus longtemps que prévu pour atteindre son objectif de chiffre d'affaires annuel de 9 à 10 milliards de dollars précédemment envisagé pour 2027. Le Financial Times cite le management, qui évoque l'augmentation du coût de la vie affectant les consommateurs occidentaux. Le fabricant de jeans avait fixé initialement cet objectif en 2022. Le groupe a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 6,2 milliards de dollars, pratiquement stable. Michelle Gass, directrice générale de Levi Strauss, a indiqué au FT que le groupe ferait ses devoirs à nouveau avant de donner aux investisseurs un calendrier plus précis sur ses objectifs de revenus. Harmit Singh, responsable des finances et de la croissance du groupe, a ajouté que les principaux objectifs seraient très probablement "repoussés de quelques années".
Boeing a annoncé une offre finale pour mettre un terme à la grève des machinistes, offre comprenant des augmentations plus importantes et des bonus améliorés. Le syndicat, l'International Association of Machinists & Aerospace Workers, juge toutefois ces propositions toujours insuffisantes et menace donc de ne pas voter vendredi. Boeing a proposé une augmentation de salaire de 30% sur quatre ans directement aux grévistes, alors que le constructeur aéronautique tente de sortir de cette crise affectant ses usines du nord-ouest du Pacifique depuis plus d'une semaine. La proposition de Boeing est meilleure que les 25% précédemment avancés, mais inférieure aux 40% initialement exigés par le syndicat - qui s'est plaint du fait que l'avionneur ait rendu publique sa dernière offre aux 33.000 grévistes sans avoir échangé préalablement avec les négociateurs syndicaux.
AutoZone, le géant américain des pièces automobiles, a annoncé pour son quatrième trimestre fiscal, clos fin août, des revenus de 6,2 milliards de dollars en augmentation de 9% en glissement annuel. Le bénéfice opérationnel trimestriel a augmenté de 6% à 1,3 milliard de dollars. Le bénéfice net a représenté 902 millions de dollars contre 865 millions un an auparavant. Le bénéfice dilué par action s'est amélioré à 51,6$ environ contre 46,5$ un an plus tôt. Le consensus était d'environ 53$ de bénéfice par titre et 6,2 milliards de revenus. Pour l'exercice fiscal clos, le détaillant en pièces automobiles a affiché un profit de 2,66 milliards de dollars et des revenus de près de 18,5 milliards.
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