Wall Street progresse légèrement, en attendant Jackson Hole
Wall Street pointe en légère hausse ce lundi, le S&P 500 s'accordant 0,28% à 5...
Wall Street pointe en légère hausse ce lundi, le S&P 500 s'accordant 0,28% à 5.570 pts et le Dow Jones 0,44% à 40.839 pts, contre une timide progression de 0,25% du Nasdaq à 17.676 pts. La prudence domine cependant, alors que le rebond a été brutal la semaine dernière suite à l'accès de faiblesse tout aussi violent en début de mois consécutif à des dénouements d'opérations de carry trade et des craintes de récession. Depuis, les statistiques américaines ont plutôt rassuré concernant l'inflation et la capacité de l'économie US à atterrir en douceur...
Sur le Nymex, le baril de brut WTI perd 0,6% à 75$. L'once d'or fin grappille 0,1% à 2.540$. L'indice dollar abandonne 0,5% face à un panier de devises. Le bitcoin consolide dans la zone des 58.000$.
L'indice des indicateurs avancés américains du Conference Board pour le mois de juillet 2024 publié ce lundi s'est affiché en recul de 0,6% d'un mois sur l'autre, contre -0,3% de consensus de place et -0,2% un mois auparavant.
Christopher Waller de la Fed intervient dans la journée ce lundi, tandis que Raphael Bostic ou Michael Barr s'exprimeront demain... Mais le grand rendez-vous de la semaine reste le symposium de Jackson Hole, qui réunit les grands argentiers mondiaux dans le Wyoming, avec vendredi une intervention de Jerome Powell, patron de la banque centrale américaine. Selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité dominante pour la réunion de la Fed des 17 et 18 septembre est celle d'une baisse des taux d'un quart de point, ce qui ramènerait le taux des fed funds entre 5 et 5,25% (proba 75,5%). Il y a 24,5% de probabilité que ce premier assouplissement du cycle attendu de détente monétaire se chiffre à 50 points de base.
Alors que les taux restent au plus haut de 23 ans aux Etats-Unis, ils devraient retomber d'ici la fin de l'année entre 4,25 et 4,5% (proba de 42,9% selon FedWatch) ou bien entre 4,5 et 4,75% (40,3% de probabilité).
Mary Daly, la présidente de la Fed de San Francisco, citée par le Financial Times, a jugé qu'il était temps de considérer un ajustement de la politique monétaire. Elle se dit par ailleurs "plus confiante" quant à un retour de l'inflation vers l'objectif des 2%. Neel Kashkari, le patron de la Fed de Minneapolis, a indiqué lui aussi qu'il était approprié de discuter d'une potentielle baisse des taux en septembre. Selon des commentaires rapportés par le Wall Street Journal, Kashkari a précisé que l'équilibre des risques avait évolué. Par conséquent, le débat sur une éventuelle réduction des taux en septembre est un débat jugé "approprié", du fait du risque croissant d'un affaiblissement du marché du travail. Il ne voit pas cependant de raison de baisser les taux d'intérêt par tranches supérieures à un quart de point, car les licenciements sont restés faibles et les demandes d'allocations de chômage ne suggèrent pas de détérioration notable.
En fin de semaine dernière, le président de la Fed de Saint-Louis, Alberto Musalem, et celui de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, ont fait des remarques comparables à propos de l'éventuelle baisse des taux du mois prochain.
La Fed devrait réduire ses taux d'intérêt de 25 points de base lors de chacune des trois réunions restantes de 2024, soit une réduction de plus que prévu le mois dernier, selon une courte majorité d'économistes interrogés par Reuters, qui estiment qu'une récession est peu probable.
Mercredi, les opérateurs surveilleront l'indice des anticipations d'inflation de la Fed d'Atlanta, ainsi que le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers domestiques américains pour la semaine close le 16 août et que les Minutes du FOMC - compte rendu de la dernière réunion monétaire. Jeudi, la journée sera active, avec le début du symposium de Jackson Hole, les inscriptions hebdomadaires US au chômage pour la semaine close le 17 août, l'indice d'activité nationale de la Fed de Chicago, l'indice flash PMI composite américain du mois d'août, les reventes de logements existants, ainsi que l'indice manufacturier de la Fed de Kansas City. Enfin, vendredi, les marchés suivront le discours de Powell, ainsi que la publication des ventes de logements neufs.
Kamala Harris, candidate démocrate à la présidence américaine, a dévoilé par ailleurs les grandes lignes de son programme économique, partageant sa vision d'une économie des opportunités centrée sur le soutien à la classe moyenne. "Ensemble, nous bâtirons ce que j'appelle une économie des opportunités. Renforcer la classe moyenne sera un objectif déterminant de ma présidence, car je crois fermement que lorsque la classe moyenne est forte, l'Amérique est forte", a-t-elle promis lors de son premier discours de politique économique vendredi dernier, en Caroline du Nord.
Au coeur de ses propositions figure notamment une réduction d'impôts pour la majorité des Américains. Kamala Harris souhaite un nouveau crédit d'impôt pour enfant pouvant atteindre 6.000 dollars pour les familles avec nourrissons, ainsi qu'une baisse générale des impôts pour les familles avec enfants. Elle s'engage également à réduire le coût des médicaments sur ordonnance. Pour faire face à la crise du logement, l'actuelle vice-présidente propose la construction de 3 millions de nouveaux logements sur quatre ans. Elle envisage également des incitations fiscales pour les constructeurs qui bâtissent des maisons destinées aux primo-accédants, ainsi qu'une aide pouvant aller jusqu'à 25.000 dollars pour ces derniers.
Harris a aussi souligné la nécessité de lutter contre la hausse des prix. Elle critique vivement la proposition de son adversaire républicain Donald Trump d'imposer de nouveaux tarifs généralisés sur les importations. "Il veut imposer ce qui est en fait une taxe nationale sur les produits de tous les jours et les nécessités de base que nous importons d'autres pays. Cela signifiera des prix plus élevés sur pratiquement tous vos besoins quotidiens : une taxe Trump sur l'essence, une taxe Trump sur la nourriture, une taxe Trump sur les vêtements, une taxe Trump sur les médicaments en vente libre", a-t-elle dénoncé.
Dans l'actualité des entreprises à Wall Street, Estee Lauder annonce ses résultats avant bourse, tandis que Palo Alto Networks publie après la clôture ce soir.
Lowe's, Medtronic, Alcon et Toll Brothers dévoilent leurs résultats demain. TJX, Analog Devices, Synopsys, Target, Snowflake, Macy's, Nordson, Zoom Video Communications ou Agilent Technologies, publient mercredi. Intuit, Peloton Interactive, Advance Auto Parts, Bilibili, BJ's Wholesale, Cava, Burlington Stores, Dollar Tree, Baidu, Ross Stores et Workday, annoncent jeudi.
Les valeurs
Estée Lauder (stable), le groupe new-yorkais qui compte parmi les leaders des produits de soins et de beauté, a publié pour son exercice clos des ventes en repli de 2% à 15,61 milliards et un bénéfice dilué par action en recul de 61% à 1,08$, ainsi qu'un bénéfice ajusté par action en baisse de 25% à 2,59$. Sur le seul quatrième trimestre, les revenus ont totalisé 3,87 milliards de dollars contre 3,61 milliards un an avant, soit une croissance de 7%. Le bénéfice ajusté par action a été de 64 cents. Le consensus était de 27 cents de bénéfice ajusté trimestriel par action pour 3,81 milliards de dollars de revenus. Sur le trimestre de septembre, le groupe envisage un bpa allant de 2 à 10 cents. Le bpa annuel est attendu entre 2,75 et 2,95$, largement inférieur aux attentes.
Estée Lauder précise par ailleurs que son directeur général Fabrizio Freda a annoncé son intention de prendre sa retraite à la fin de l'exercice 2025. Il a dirigé le groupe durant près de 15 ans. En juillet, Estée Lauder avait déjà fait état d'un changement à sa direction financière, Tracey Travis étant remplacée par Akhil Shrivastava. Le conseil d'administration considère des candidats internes et externes pour la succession de son CEO...
AMD (+3%) entend étendre les capacités des systèmes d'IA des centres de données avec l'acquisition du fournisseur de solutions hyperscale ZT Systems. ZT Systems, l'un des principaux fournisseurs d'infrastructures d'IA et de calcul à usage général pour les plus grands fournisseurs hyperscale du monde, "apporte une vaste expertise en matière de systèmes d'IA qui complète les capacités silicium et logicielles d'AMD", indique le rival de Nvidia. AMD a accepté d'acquérir ZT Systems dans le cadre d'une transaction en numéraire et en actions évaluée à 4,9 milliards de dollars, comprenant un paiement conditionnel pouvant atteindre 400 millions de dollars en fonction de certaines étapes postérieures à la clôture. AMD s'attend à ce que la transaction soit relutive sur une base non-GAAP d'ici fin 2025. La transaction a été approuvée à l'unanimité par le conseil d'administration d'AMD. L'acquisition devrait être finalisée au premier semestre 2025, sous réserve de certaines approbations réglementaires et d'autres conditions de clôture habituelles.
"Notre acquisition de ZT Systems est la prochaine étape majeure de notre stratégie d'IA à long terme visant à fournir des solutions leader de formation et d'inférence qui peuvent être rapidement déployées à grande échelle parmi les clients du cloud et du monde des entreprises", a déclaré le Dr Lisa Su, présidente et directrice générale d'AMD. "ZT ajoute une expertise de classe mondiale en matière de conception de systèmes et de solutions à l'échelle du rack qui renforcera considérablement nos systèmes d'IA de centre de données et nos capacités d'accompagnement des clients. Cette acquisition s'appuie également sur les investissements que nous avons réalisés pour accélérer nos feuilles de route matérielles et logicielles d'IA". AMD recherchera par ailleurs un partenaire stratégique pour acquérir l'activité de fabrication de ZT Systems.
Nvidia (+1%) reste sous surveillance avant la publication financière du 28 août. Le groupe prévoyait en mai des revenus du trimestre en cours d'environ 28 milliards de dollars. Le trimestre sera soutenu par les puces H100, en attendant Blackwell. Le consensus de place se situe quant à lui à 64 cents de bénéfice trimestriel ajusté par action pour 28,5 milliards de dollars de ventes sur la période. Il atteint 70 cents de bpa ajusté et 31,4 milliards de dollars de revenus pour le trimestre suivant. Goldman Sachs a confirmé sa "conviction d'achat" ainsi que son objectif de cours de 135$ à l'approche de la publication trimestrielle du groupe de Jensen Huang, Le broker juge que la demande des grands fournisseurs de services cloud et des entreprises est forte, et que la solide position concurrentielle de Nvidia dans le domaine de l'IA et de l'informatique accélérée reste intacte.
Concernant la variole du singe (mpox), alors que Bavarian Nordic reperd 5% environ suite à son récent rallye, Siga abandonne plus de 5%. Quelques petites valeurs connaissent des envolées spéculatives spectaculaires, comme Tonix Pharmaceuticals qui flambe de plus de 70%, mais dont l'historique dilutif reste rappelons-le catastrophique.
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