Wall Street poursuit sa hausse, tournant le dos au stress bancaire
Wall Street a poursuivi sur sa lancée de la veille jeudi, le S&P 500 s'adjugeant encore 0,53%...

Wall Street a poursuivi sur sa lancée de la veille jeudi, le S&P 500 s'adjugeant encore 0,53% à 4.049 pts, le Dow Jones prenant 0,43% à 32.859 pts et le Nasdaq 0,89% à 12.032 pts. Le narratif reste sensiblement le même depuis quelques jours dans un marché nettement moins volatil : Les opérateurs semblent surmonter leur récent 'stress bancaire' et le risque d'un atterrissage économique douloureux... Ils préfèrent se concentrer sur la politique attendue moins dure de la Fed, qui n'a pourtant toujours pas laissé pour l'heure d'espoir de pivot à court terme. Quelques signaux plus positifs concernant l'inflation européenne alimentent toutefois la meilleure humeur des investisseurs, à commencer par un fort ralentissement de la hausse des prix en Espagne et dans une moindre mesure en Allemagne dans le sillage du reflux des cours de l'énergie. Sur le Nymex, le baril de brut WTI campe sous les 74$. L'indice dollar cède 0,5% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro grimpe à plus de 1,09/$.
La lecture finale du PIB américain pour le quatrième trimestre 2022 a fait ressortir une expansion au rythme de 2,6%, contre 2,7% de consensus et 2,7% également pour l'estimation antérieure. Les dépenses personnelles de consommation se sont appréciées au rythme de 1%, contre 1,4% de consensus et 1,4% également pour l'évaluation précédente.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close au 25 mars, qui viennent également d'être révélées, se sont établies au nombre de 198.000, contre 196.000 de consensus FactSet et 191.000 pour la lecture antérieure.
Ailleurs en Europe, les investisseurs ont donc pris connaissance de chiffres plus rassurants de l'inflation en Espagne (CPI en donnée harmonisées européennes en hausse de 1,1% seulement en mars en données préliminaires, en comparaison du mois antérieur, contre 1,7% de consensus - soit 3,3% d'inflation en glissement annuel). Comme anticipé, l'inflation a aussi reflué en Allemagne en mars : Selon les données provisoires de l'Office fédéral de la statistique (Destatis), l'inflation annuelle atteindrait 7,4% sur le mois, après 8,7% en janvier et en février. Le marché tablait néanmoins sur un repli un peu plus prononcé à 7,3%. En séquentiel, les prix à la consommation augmenteraient de 0,8%.
Vendredi, l'indice américain des prix 'core PCE' rattaché aux dépenses des ménages et très apprécié de la Fed sera surveillé de près, alors que sont attendus aussi l'indice PMI de Chicago et et l'indice du sentiment des consommateurs américains de l'Université du Michigan. John Williams et Lisa Cook de la Fed sont aussi attendus en fin de semaine.
Les valeurs
Alibaba (+3,5%) envisage de céder progressivement le contrôle de certaines activités, indique Bloomberg. Selon les commentaires du DG d'Alibaba, Daniel Zhang, lors d'une conférence téléphonique, le conseil d'administration de la société conservera initialement le contrôle de chacune de ses six principales activités, mais prévoit de réduire son rôle au fil du temps, dans le but de devenir davantage gestionnaire plutôt que d'intervenir directement. Par ailleurs, Reuters rapporte que le directeur financier d'Alibaba, Toby Xu, a déclaré que chaque entreprise pourrait rechercher un financement et une introduction en bourse au fur et à mesure qu'elle serait prête, et qu'Alibaba déciderait finalement si le groupe souhaite conserver le contrôle stratégique de chaque unité après leur introduction en bourse. En outre, Xu a déclaré qu'Alibaba prévoyait de continuer à monétiser les actifs non stratégiques du portefeuille de l'entreprise afin d'optimiser sa structure de capital.
Rappelons que le titre s'était envolé avant-hier à Wall Street, avec le retour en Chine du cofondateur du groupe, Jack Ma, après un an à l'étranger, et l'annonce d'une vaste réorganisation. Alibaba va donc se scinder en six activités, chacune - sauf Taobao - ayant la possibilité de lever des fonds externes ou de s'introduire en bourse. Il s'agit donc d'une réorganisation historique pour le groupe, qui entend ainsi "débloquer de la valeur" pour ses actionnaires et favoriser la concurrence de marché. Chaque activité scindée aura son propre directeur général et son conseil d'administration et se concentrera sur ses priorités stratégiques.
Concentrix (-1,4%) tente de se stabiliser à Wall Street, alors que le groupe va s'offrir Webhelp, basé à Paris, pour donner naissance à un nouveau leader mondial des métiers de l'expérience client. Webhelp et Concentrix Corporation sont ainsi entrés en négociation exclusive en vue de constituer un leader mondial de l'expérience client, la transaction faisant ressortir une valeur de Webhelp de 4,4 milliards d'euros - 4,8 milliards de dollars. Cette opération s'inscrit dans la volonté des deux groupes d'accélérer leur développement. Les sociétés Webhelp et Concentrix, qui ont toutes les deux connu des croissances exceptionnelles depuis deux décennies, souhaitent valoriser la forte complémentarité de leurs offres et expertises pour offrir à leurs clients "un éventail unique de services et solutions d'expérience client". La complémentarité géographique permettra de proposer une couverture mondiale et l'assurance d'une offre homogène pour tous les clients internationaux.
Le groupe combiné sera dirigé par Chris Caldwell, actuel Président et CEO de Concentrix. Olivier Duha, actuel CEO de Webhelp, sera nommé vice-président du conseil d'administration du nouvel ensemble et assurera l'intégration des deux groupes aux côtés du CEO. L'équipe dirigeante sera constituée de membres actuels des équipes de Concentrix et de Webhelp. Les actionnaires de Webhelp, rémunérés en cash et en titres du nouvel ensemble, entrent au capital du groupe combiné.
Electronic Arts (stable), géant américain des jeux vidéo, va supprimer environ 6% de ses effectifs et réduire son espace de bureau dans le cadre d'un plan de restructuration. EA a déclaré que ces mesures allaient se traduire par des coûts de 170 à 200 millions de dollars, selon les informations transmises à la SEC, gendarme américain de marché. "Alors que nous nous concentrons davantage sur notre portefeuille, nous nous éloignons des projets qui ne contribuent pas à notre stratégie", a ajouté le directeur général de l'éditeur, Andrew Wilson, dans une note aux employés. Ainsi, EA s'éloigne des projets "qui ne contribuent pas à la stratégie", examinant son empreinte immobilière et restructurant certaines équipes. Le dirigeant souligne que les licenciements sont "la partie la plus difficile" de ces actions. EA fournira des indemnités de départ et des soins de santé aux employés concernés. Le groupe comptait près de 13.000 employés l'an dernier.
Manchester United (+2%) a dévoilé des résultats en retrait au titre de son deuxième trimestre fiscal mais a confirmé ses objectifs annuels, relevés début décembre. Sur les trois mois clos fin décembre, le club anglais a essuyé une perte nette ajusté de 10,1 millions de livres, soit 6,18 pence par titre, contre un profit de 7,4 M£ un an plus tôt. L'Ebitda ajusté a reculé de 17% à 48,3 M£ pour des revenus de 167,3 M£ (-9,8%). Le club anglais anticipe toujours un Ebitda ajusté compris entre 125 et 140 millions de livres, pour des revenus allant de 590 à 610 M£.
Ford (+2%) poursuit son offensive dans l'automobile électrique. Ainsi, le constructeur automobile américain s'est allié à PT Vale Indonesia et au Chinois Zhejiang Huayou Cobalt sur un projet d'usine de traitement de nickel de 4,5 milliards de dollars en Indonésie, confirmant ses intentions stratégiques dans les matières premières servant à la production de batteries pour véhicules électriques.
Google Cloud (Alphabet (-0,5%) accuse Microsoft (+1,3%) de pratiques anticoncurrentielles dans le 'cloud computing', critiquant les accords imminents avec plusieurs fournisseurs cloud européens. "Microsoft a définitivement une posture très anticoncurrentielle dans le cloud. Ils tirent beaucoup parti de leur domination dans les activités sur site ainsi que d'Office 365 et Windows pour lier Azure et le reste des services cloud et rendre difficile le choix des clients", a ainsi déclaré Amit Zavery, vice-président de Google Cloud, cité par Reuters, et commentant les accords européens de Microsoft. Le dirigeant a précisé à Reuters que la société avait soulevé la question auprès des agences antitrust et a exhorté les régulateurs antitrust de l'Union européenne à examiner cela de plus près...
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