Wall Street : les indices hésitent avant l'emploi US, Salesforce.com se distingue
La place américaine qui progressait en début de journée n'a pas réussi à terminer le mois d'août sur une série de 5 séances consécutives dans le vert...

La place américaine qui progressait en début de journée n'a pas réussi à terminer le mois d'août sur une série de 5 séances consécutives dans le vert. Le Dow Jones s'est finalement replié de 0,48% à 34.721 pts, le S&P 500 a perdu 0,16% à 4.507 pts, mais le Nasdaq s'adjuge 0,11% à 14.034 pts. Le bilan du mois d'août est donc resté au final négatif à Wall Street puisque le S&P 500 a perdu 1,5%, soit sa plus mauvaise performance mensuelle depuis février, tandis que le DJ a perdu 2,5% et que le Nasdaq a reculé de 1,7%.
A la veille de la publication des chiffres mensuels de l'emploi, les opérateurs ont pris connaissance d'un indice des prix PCE conforme aux attentes en juillet... Cet indicateur d'inflation, le favori de la Réserve fédérale, affiche une hausse de 4,2% sur un an. "Ces données concordent très bien avec une économie qui semble ralentir à un rythme durable, ce qui indique probablement que la Fed en a fini avec la hausse des taux", indique Art Hogan, chef stratège marchés chez B Riley Wealth. "Si l'inflation continue de baisser, d'ici le milieu de l'année prochaine, la Fed aura probablement l'impression que sa politique monétaire est trop restrictive".
Les derniers indicateurs relatifs au marché de l'emploi de la première économique ont montré un certain essoufflement de ce dernier mais le grand rendez-vous est donc programmé vendredi... Le marché anticipe 170.000 créations de postes en août et un taux de chômage stable à 3,5%. "Le grand catalyseur du marché que nous recherchons en septembre est la réunion de la Fed", a déclaré à 'Bloomberg' Hugh Gimber, stratège marchés mondiaux chez JPMorgan Asset Management. "Les données salariales de demain seront extrêmement importantes pour cette réunion. Sans ralentissement des salaires, un atterrissage en douceur est impossible".
Les statistiques dévoilées cette semaine, confirmant un léger fléchissement de l'économie américaine, ont permis une poursuite de la détente des taux obligataires (le taux du 2 ans évolue sous les 4,9% ce jeudi), alors que la probabilité d'un statu quo sur les taux de la Fed en septembre est désormais de 88,5%, selon le baromètre Fedwatch de CME Group.
En Chine, la situation ne s'arrange pas vraiment : les indicateurs PMI manufacturiers publiés jeudi matin sont ressortis en contraction pour le cinquième mois consécutif, tandis que l'indice PMI des services a montré un ralentissement de l'expansion, augmentant la pression sur Pékin pour qu'il décide de nouvelles mesures de soutien. "Les problèmes auxquels la Chine est confrontée aujourd'hui sont de nature structurelle et profondément enracinée", affirme Rob Subbaraman, économiste en chef chez Nomura Singapore. "Il n'est pas certain pour nous que ces mesures politiques fragmentaires soient réellement suffisantes pour relancer l'économie. Nous restons prudents", ajoute le spécialiste en faisant référence aux dernières décisions des autorités visant à restaurer la confiance.
Sur le front macro, les revenus personnels des ménages américains pour le mois de juillet ont donc augmenté de 0,2% en comparaison du mois antérieur, contre +0,3% de consensus et +0,3% pour la lecture révisée du mois antérieur. Les dépenses personnelles de consommation ont de leur côté progressé de 0,8% en comparaison du mois précédent, contre 0,7% de consensus et 0,6% un mois plus tôt. Très surveillé, l'indice des prix ajusté dit "core PCE" a augmenté de 0,2% par rapport au mois antérieur, en ligne avec le consensus, soit une hausse de 4,2% sur un an (4,2% de consensus).
L'indice manufacturier régional de la Fed de Chicago pour le mois d'août est ressorti à 48,7, contre un consensus de 44,2 et un niveau de 42,8 un mois auparavant. L'indice se rapproche ainsi de la barre des 50 mais continue à signaler une contraction de l'activité manufacturière dans la région considérée.
Sur le marché pétrolier, le baril de WTI avance encore de plus de 2% à 83,80$. Sur le marché des devises, l'indice dollar remonte de 0,5 point autour des 103,6 pts, tandis que l'euro retombe de plus de 0,6% à 1,0850$ face au billet vert après les chiffres de l'inflation dans la zone euro. Enfin, le Bitcoin consolide à 26.200$ sur Coindesk.
Les valeurs
Salesforce.com rassure, le titre progresse de 3% sur de nouveaux sommets. Le premier fournisseur mondial de solutions logicielles de gestion de la relation client (CRM) à la demande a dévoilé des comptes et des prévisions supérieurs aux attentes hier soir à Wall Street. De quoi provoquer une hausse de plus de 5% de l'action en post-séance. La firme de San Francisco a dégagé sur son deuxième trimestre fiscal un bpa ajusté de 2,12$ contre 1,90$ attendu pour des revenus en hausse de 11% à 8,60 Mds$. La marge opérationnelle ajustée s'est établie à 31,6% contre 28,2% de consensus et le free cash-flow a atteint 630 M$ contre 445,1 M$ anticipés par les analystes. Le géant du logiciel bénéficie des progrès dans sa campagne de réduction des coûts et a apaisé certaines inquiétudes concernant un ralentissement des ventes. En outre, la société a relevé ses prévisions de revenus pour 2024 de 34,7 à 34,8 milliards de dollars, contre une fourchette précédente allant de 34,5 à 34,7 Mds$, et sa marge opérationnelle ajustée de 28% à 30%, "sur la base de nos performances et de ce que nous prévoyons au cours du second semestre".
Salesforce essaye de stimuler la demande pour ses produits en intégrant l'intelligence artificielle dans ses offres telles que Slack et en lançant un produit d'IA générative appelé Einstein GPT pour les vendeurs, les agents du support client et les spécialistes du marketing. "Nous menons nos clients dans la nouvelle ère de l'IA", a déclaré le directeur général Marc Benioff. Les résultats devraient alimenter l'optimisme quant à une reprise des dépenses technologiques au second semestre 2023, après que les bénéfices des principaux acteurs de l'informatique dématérialisée, notamment Amazon.com et Google, propriété d'Alphabet, ont suggéré que le ralentissement était sur le point de se terminer. Les analystes sont également optimistes quant à l'impulsion donnée par la première hausse de prix de l'entreprise en sept ans, qui a augmenté les prix de ses principales offres de 9% en moyenne à partir du mois d'août.
Tesla (+0,4%) continue de faire couler beaucoup d'encre. Le constructeur automobile fait l'objet d'une enquête fédérale aux Etats-Unis sur les performances annoncées en matière d'autonomie de ses véhicules électriques à la suite d'un article de 'Reuters' publié en juillet qui montrait que celles-ci étaient exagérées, a rapporté mercredi le 'Wall Street Journal'. Par ailleurs, un projet de Tesla visant à acheter des matériaux de construction difficiles à obtenir fait l'objet d'une enquête de la part des procureurs américains, qui cherchent à déterminer si le projet constituait une utilisation appropriée des fonds de l'entreprise. Le bureau du procureur de New York a envoyé ces dernières semaines des assignations à comparaître à un certain nombre d'employés actuels et anciens du fabricant de véhicules électriques pour obtenir des informations relatives à ce projet, selon des personnes proches de l'enquête citées par 'Bloomberg'.
Selon le 'WSJ' qui a révélé cette information, les matériaux en question pourraient être destinés à la construction d'une maison pour Elon Musk, et plus précisément pour "la construction d'une spacieuse structure de verre" à proximité du siège social du constructeur automobile dans la région d'Austin. La commande a conduit à l'ouverture d'une enquête interne menée par les membres du conseil d'administration de Tesla qui s'inquiétaient d'un détournement des fonds de l'entreprise. Le résultat de cette dernière n'a pas filtré. Le régulateur financier américain, la Securities and Exchange Commission, s'est également saisi de la question en lançant sa propre enquête. Les demandes d'informations émanant des procureurs ne signifient pas nécessairement que des poursuites pénales ou civiles seront engagées, car les autorités ouvrent souvent des enquêtes qui ne débouchent pas sur des actions concrètes. Reste, que le milliardaire se serait bien passé de cette nouvelle affaire.
Microsoft (-0,3%) veut éviter une nouvelle grosse amande de Bruxelles... Pour ce faire, le géant américain va dissocier son application de chat et de vidéo Teams de son produit Office et permettre aux produits concurrents de fonctionner plus facilement avec son logiciel. A la suite d'une plainte déposée par Slack, la plateforme de messagerie de Salesforce, il y a trois ans, les enquêteurs de l'UE examinent si Microsoft a enfreint les règles de concurrence en liant ou en regroupant Teams à ses packages Office 365 et Microsoft 365. Nanna-Louise Linde, vice-présidente de Microsoft pour les affaires gouvernementales européennes, a déclaré jeudi dans un article de blog qu'à partir du 1er octobre, Microsoft dissocierait Teams de Microsoft 365 et d'Office 365 dans toute l'Europe. "Aujourd'hui, nous annonçons des changements proactifs qui, nous l'espérons, permettront de répondre à ces préoccupations de manière significative, même si l'enquête de la Commission européenne se poursuit et que nous coopérons avec elle", a souligné la dirigeante.
Elle a ajouté que les changements visent à répondre à deux préoccupations de l'UE, " que les clients devraient pouvoir choisir une suite professionnelle sans Teams à un prix inférieur à celle avec Teams inclus, et que nous devrions faire davantage pour faciliter l'interopérabilité entre les solutions de communication et de collaboration concurrentes et les suites Microsoft 365 et Office 365". Les changements, effectifs à partir du 1er octobre, s'appliqueront en Europe et en Suisse. Microsoft développera également une nouvelle méthode pour héberger les applications Web Office au sein d'applications et de services concurrents, similaire à ce qu'elle fait avec Teams. La commission a déclaré avoir pris note de l'annonce de Microsoft et n'avait pas d'autres commentaires à faire.
Victoria's Secret grimpe de 6,9% malgré des résultats médiocres au deuxième trimestre et des prévisions jugées décevantes pour le trimestre en cours, les consommateurs ayant réduit leurs dépenses non essentielles dans un contexte d'inflation toujours élevée.
Baidu.com (-1,5%), et l'ensemble de la Chine, sont prêts à 'rivaliser' avec ChatGPT. Le "Google chinois", SenseTime Group et deux autres sociétés technologiques chinoises ont lancé jeudi leurs chatbots d'intelligence artificielle après avoir reçu l'approbation des autorités locales, alors que le gouvernement chinois s'efforce d'élargir l'utilisation de l'IA dans un contexte de concurrence avec les États-Unis. Baidu a indiqué dans un communiqué que son 'chatbot' de type ChatGPT, 'Ernie Bot', était désormais entièrement accessible au public. La société publiera également un lot de nouvelles applications permettant aux utilisateurs de découvrir l'IA générative. Un porte-parole de SenseTime a déclaré à 'Reuters' par courrier électronique que son chatbot, 'SenseChat', était également désormais "entièrement disponible pour servir tous les utilisateurs". Deux startups d'IA locales, Baichuan Intelligent Technology et Zhipu AI, ont aussi mis à disposition du public leur propre outil.
Ces lancements, intervenus quelques semaines seulement après que le gouvernement eut mis en oeuvre de nouvelles réglementations radicales régissant l'IA, apportent officiellement pour la première fois des services de type ChatGPT à un milliard d'utilisateurs Internet ou plus. Pékin considère l'IA comme un impératif à la fois commercial et politique étant donné la nature transformatrice de la technologie. Baidu a jusqu'à présent volé une grande partie de la vedette en dévoilant 'Ernie Bot' en mars dernier, mais Alibaba Group et Tencent Holdings ont depuis rejoint une multitude de startups qui vantent leurs propres modèles.
Dollar General s'effondre de 12,1%, plombé par un nouvel avertissement sur résultats ! Le détaillant discount américain, pénalisé par un trafic plus faible dans les magasins et par la décision de vendre davantage de produits essentiels à faible marge plutôt que de biens discrétionnaires, s'attend désormais à des ventes à magasins comparables pour l'exercice 2023 comprises entre une baisse de 1% et une croissance de 1%, par rapport à une augmentation de 1% à 2% espérée précédemment. Le bénéfice ajusté par action devrait se situer entre 7,10 et 8,30 dollars, soit en baisse de 22 à 34%, contre une précédente fourchette allant de -8% à 0. Les perspectives considérablement réduites reflètent également la concurrence accrue de la part de sociétés comme Dollar Tree et Walmart.
Sur le trimestre clos, la firme a fait état d'un repli de ses ventes à magasins comparables de 0,1%, contre un consensus de +1,08%, et d'un bpa ajusté de 2,13$, contre 2,98$ un an auparavant et un consensus logé à 2,46$. La marge brute a reculé de 1,2 point sur un an à 31,1%. "Bien que nous ne soyons pas satisfaits de nos résultats financiers globaux, nous avons réalisé des progrès significatifs au deuxième trimestre en améliorant l'exécution de notre chaîne d'approvisionnement et de nos magasins", a déclaré le DG, Jeff Owen, dans le communiqué.
Sur le trimestre clos, la firme a fait état d'un repli de ses ventes à magasins comparables de 0,1%, contre un consensus de +1,08%, et d'un bpa ajusté de 2,13$, contre 2,98$ un an auparavant et un consensus logé à 2,46$. La marge brute a reculé de 1,2 point sur un an à 31,1%. "Bien que nous ne soyons pas satisfaits de nos résultats financiers globaux, nous avons réalisé des progrès significatifs au deuxième trimestre en améliorant l'exécution de notre chaîne d'approvisionnement et de nos magasins", a déclaré le DG, Jeff Owen, dans le communiqué.
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