Wall Street : le Nasdaq rebondit !
Wall Street s'est bien repris lundi, en attendant une nouvelle série de publications trimestrielles, et alors que Joe Biden vient de quitter la course...

Wall Street s'est bien repris lundi, en attendant une nouvelle série de publications trimestrielles, et alors que Joe Biden vient de quitter la course présidentielle... Le S&P 500 gagne 1,08% à 5.564 pts, tandis que le Dow Jones avance de 0,32% à 40.415 pts. Le Nasdaq rebondit de 1,58% à 18.007 pts ! Joe Biden a donc annoncé dimanche qu'il mettait fin à sa campagne de réélection. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le président américain a assuré qu'il resterait en poste à la Maison Blanche jusqu'à la fin de son mandat en janvier 2025, souhaitant se concentrer sur ses fonctions présidentielles. Les marchés ont accueilli plutôt positivement la nouvelle tant son état de santé inquiétait, s'offrant un sursaut technique après une semaine passée plutôt éprouvante - en particulier pour les grandes valeurs technologiques.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI recule de 0,5% à 78,35$. L'once d'or fin consolide de 0,4% à 2.389$. L'indice dollar se stabilise face à un panier de devises. Selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité d'un statu quo monétaire le 31 juillet à l'issue de la prochaine réunion FOMC se situe à 97% environ contre 3% de 'proba' d'un assouplissement d'un quart de point. La probabilité d'une baisse de taux le 18 septembre est en revanche de plus de 90%...
La vice-présidente Kamala Harris, 59 ans, a aussitôt annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de novembre prochain, adoubée par Joe Biden lui-même. "Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour unir le Parti démocrate - et unir notre nation - afin de battre Donald Trump et son programme extrême du Projet 2025", a-t-elle écrit sur X, appelant ses partisans à soutenir financièrement sa campagne... Cette transition brutale du "Biden President" au "Harris for President" rebat les cartes de l'élection présidentielle américaine.
Donald Trump a pour sa part affirmé qu'il serait "plus facile" de battre Harris que Biden. L'ex-président républicain, investi la semaine dernière comme candidat pour l'élection de novembre, a livré ces commentaires à CNN. Trump a indiqué sur son réseau social Truth que Biden n'était "pas apte à être candidat" et "certainement pas apte à gouverner".
L'actualité économique a été assez réduite à Wall Street, avec seulement l'indice d'activité nationale de la Fed de Chicago du mois de juin, qui s'est affiché à 0,05 contre un consensus FactSet de 0,22. L'indice était de 0,23 un mois plus tôt.
Mardi, les opérateurs suivront les ventes de logements existants et l'indice manufacturier de la Fed de Richmond. Mercredi, ils surveilleront les indices PMI préliminaires de juillet (manufacturier, des services et composite), ainsi que les ventes de logements neufs. Jeudi, inscriptions hebdomadaires au chômage, commandes de biens durables et PIB préliminaire du deuxième trimestre seront d'actualité, avec également l'indice manufacturier de la Fed de Kansas City. Vendredi, enfin, les marchés suivront l'indice du sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan, ainsi que les revenus et dépenses des ménages et que l'indice des prix 'core PCE' très suivi par la Fed.
Ailleurs dans le monde, la Chine a annoncé une baisse inattendue de son taux directeur à court terme et de ses taux de prêt de référence afin de relancer sa croissance économique. La Banque populaire de Chine a réduit le taux de prise en pension à sept jours à 1,7% contre 1,8%. Elle entend aussi améliorer le mécanisme des opérations d'intervention sur le le marché monétaire. C'est la première baisse de taux depuis août 2023, indique Reuters. Pékin a aussi annoncé une réduction de ses taux de prêt de référence. Le taux préférentiel de prêt à un an a été abaissé à 3,35% contre 3,45%, tandis que celui à cinq ans a été ramené à 3,85%. La BPC a abaissé aussi les taux de sa facilité de prêt permanente accordée aux banques commerciales.
Dans l'actualité des entreprises à Wall Street, Verizon, Cadence Design Systems, Truist Financial, IQVIA, Nucor et Brown & Brown annoncent leurs comptes.
Le programme sera chargé à Wall Street mardi soir, avec notamment des annonces de résultats d'Alphabet, de Tesla, de Texas Instruments et de Visa. Coca-Cola publie aussi avant bourse demain, avec Danaher, GE Aerospace, Philip Morris International, Comcast, UPS, Lockheed Martin, HCA Healthcare, Sherwin-Williams, Moody's, Freeport-McMoran, Paccar, Spotify, General Motors, Kimberly-Clark...
Mercredi, Thermo Fisher Scientific, IBM, ServiceNow, AT&T, NextEra Energy, Boston Scientific, KLA Corporation, Fiserv, Waste Management, Equinor, General Dynamics, CME Group, Otis, GE Vernova, Newmont, Ford Motor ou encore Chipotle Mexican Grill, dévoileront leurs comptes. AbbVie, Union Pacific, Honeywell, RTX et Northrop Grumman, annonceront jeudi. Centene, Charter Communications, 3M, Colgate-Palmolive et Bristol-Myers Squibb, publieront enfin leurs résultats vendredi...
Les valeurs
Nvidia (+4,7% !) travaillerait sur une version de ses nouvelles puces d'IA phares pour le marché chinois qui serait compatible avec les contrôles américains actuels à l'exportation, ont déclaré à l'agence Reuters quatre sources proches du dossier. Le groupe avait dévoilé en mars sa série de puces Blackwell, qui devrait être produite en série plus tard dans l'année. Nvidia devrait travailler avec Inspur, l'un de ses principaux partenaires distributeurs en Chine, sur le lancement et la distribution de la nouvelle puce, provisoirement baptisée 'B20', ont indiqué deux des sources de Reuters. Les expéditions de la puce B20 pourraient commencer au deuxième trimestre 2025, ajoute une source.
Reuters rappelle que la Chine a représenté environ 17% du chiffre d'affaires de Nvidia pour l'exercice clos fin janvier à la suite des sanctions américaines, contre 26% deux ans plus tôt. La puce la plus avancée de Nvidia pour le marché chinois, la H20, a initialement connu un démarrage timide lorsque les livraisons ont commencé cette année, mais ses ventes connaissent désormais une croissance rapide, selon deux sources de Reuters. Nvidia serait ainsi en passe de vendre plus d'un million de ses puces H20 en Chine cette année, pour une valeur de plus de 12 milliards de dollars. Reuters cite à ce sujet une estimation du groupe de recherche SemiAnalysis. Néanmoins, les États-Unis devraient continuer à maintenir la pression sur les contrôles à l'exportation liés aux puces avancées...
Verizon (+0,3%) Le groupe a pourtant dévoilé des comptes trimestriels plutôt confortables. Seul bémol, les revenus ont été légèrement inférieurs aux attentes à 32,8 milliards de dollars, contre 33 milliards de consensus. Le groupe a tout de même récupéré plus d'abonnés wireless que prévu sur la période, avec ses plans d'abonnement flexibles associés à des services de streaming comprenant Netflix ou Disney+. Les revenus trimestriels de services wireless ont augmenté de 3,5% à 19,8 milliards de dollars. Les revenus totaux ont progressé de 0,6%. Le bénéfice net trimestriel consolidé a été de 4,7 milliards de dollars, contre 4,8 milliards un an avant. L'Ebitda ajusté consolidé a représenté 12,3 milliards contre 12 milliards un an plus tôt. Le bpa ajusté a atteint 1,15$, comme prévu, contre 1,21$ un an avant.
Truist Financial (+3,2%), l'établissement bancaire régional américain a annoncé pour son deuxième trimestre fiscal un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de 826 millions de dollars soit 62 cents par titre. Sur une base ajustée, le profit net ressort à 1,2 milliard de dollars ou 91 cents par action. Les revenus totaux plongent de 6,5 milliards de dollars à... -1,63 milliard de dollars, principalement en raison de pertes sur titres. Les revenus ajustés ont cependant progressé de 3% avec la hausse du revenu net d'intérêts à 3,58 milliards de dollars.
"Au deuxième trimestre, nous avons continué de constater une solide dynamique dans nos principales activités bancaires, comme en témoigne la forte croissance d'une année sur l'autre des revenus de banque d'investissement et de négociation et la discipline continue en matière de dépenses. Les dépôts des clients se stabilisent et les indicateurs de qualité des actifs restent conformes à nos attentes. Même si la demande de prêts reste modérée, nous sommes encouragés par une amélioration de notre dialogue avec les clients et par notre capacité accrue à répondre à leurs besoins", ajoute le management.
IQVIA (+9,2%), le leader américain de la recherche clinique et de la donnée de santé a annoncé pour son deuxième trimestre des revenus totalisant 3,814 milliards de dollars, un bénéfice net GAAP de 363 millions de dollars et un Ebitda ajusté de 887 millions de dollars. Le bénéfice ajusté dilué par action a été de 2,64$ sur la période. Le consensus était de 2,56$ de bpa ajusté pour 3,79 milliards de dollars de revenus. Les commandes trimestrielles R&D Solutions atteignent 2,7 milliards de dollars, soit un ratio commandes/facturations de 1,27. Le backlog R&D Solutions atteint 30,6 milliards de dollars, en hausse de 8%. Pour l'année 2024, le groupe envisage désormais un chiffre d'affaires compris entre 15,425 et 15,525 milliards de dollars, un Ebitda ajusté logé entre 3,705 et 3,765 milliards de dollars, et un bénéfice dilué par action ajusté situé entre 11,10 et 11,30$.
Boeing (-0,4%) a relevé ses prévisions de livraisons d'appareils sur 20 ans à 43.975 unités, soit 3% de mieux qu'auparavant. L'avionneur indique par ailleurs qu'il note une amélioration significative de la production de ses 737 MAX, et table sur une normalisation de la production de ces appareils d'ici la fin de l'année. En outre, l'armée de l'air US a scellé un accord avec le géant aéronautique pour la fourniture d'avions E-7 Wedgetail. Enfin, Korean Air va commander une vingtaine d'appareils 777X.
CrowdStrike (-13,4%) chute encore à Wall Street, le groupe de cybersécurité subissant des dégradations d'analystes suite aux répercussions de la panne informatique mondiale de fin de semaine dernière, déclenchée par une mise à jour défectueuse du logiciel de sécurité du groupe. JP Morgan note ainsi que la nature globalement perturbatrice de l'événement devrait probablement avoir un impact sur les performances opérationnelles et financières du géant software.
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