Wall Street : le Dow Jones est au plus haut en attendant la Fed
Wall Street est restée hésitante lundi, en attendant la décision de la Fed mercredi qui devrait entamer cette semaine un cycle d'assouplissement...
Wall Street est restée hésitante lundi sauf sur le Dow Jones qui a rejoint ses sommets, en attendant la décision de la Fed mercredi qui devrait entamer cette semaine un cycle d'assouplissement monétaire... Le S&P 500 prend 0,13% à 5.633 pts, alors que le Nasdaq recule de 0,52% à 17.592 pts avec Apple. Le Dow Jones gagne en revanche 0,55% à 41.622 pts, de retour sur des plus hauts historiques. Sur le Nymex, le baril de brut WTI remonte sur les 70$. L'once d'or fin se stabilise à 2.580$ environ après des records en série. L'indice dollar recule de 0,4% face à un panier de devises.
Les marchés restent partagés entre une baisse de taux vigoureuse de la Fed cette semaine, de 50 points de base selon l'outil FedWatch (probabilité de 57%), et un geste d'un quart de point ('proba' de 43%)... Rappelons que la fourchette actuelle se situe entre 5,25% et 5,50% sur le taux des 'fed funds', au plus haut de 23 ans. Il va donc s'agir de la première baisse de taux de la Fed depuis le début de l'année 2020 et la période Covid-19... Les signes de ralentissement sur le marché du travail, ainsi que les chiffres plus apaisés de l'inflation, permettraient donc à la banque centrale américaine d'opter pour une réduction d'un demi-point...
Les opérateurs seront dans ce contexte attentifs mercredi soir aux commentaires de Jerome Powell, président de la Fed, ainsi qu'au 'Summary of Economic Projections (SEP)' et au fameux 'dot plot', qui présente sous forme de diagramme à points les prévisions des banquiers centraux américains concernant la direction des taux. Selon l'outil FedWatch, la probabilité dominante pour le 18 décembre et la dernière réunion monétaire de l'année est celle d'une fourchette allant de 4 à 4,25% sur les taux (probabilité de 42,7%), ce qui correspondrait donc à une baisse des taux de 125 points de base d'ici la fin de l'année. La fourchette 4,25-4,5% affiche une probabilité de 31,1% au 18 décembre...
Il reste quelques statistiques notables outre-Atlantique, en vue du verdict de la Fed. En attendant, sur le front économique lundi, l'indice manufacturier Empire State de la Fed de New York pour le mois de septembre s'est affiché à +11,5, contre un consensus de place de -5 mesuré par FactSet et une lecture de -4,7 un mois avant. L'indice repasse donc nettement dans le vert, contre toute attente, ce qui signale une expansion de l'activité manufacturière dans la région considérée.
La journée de mardi fournira une meilleure image de l'économie américaine, avec les ventes de détail du mois d'août (14h30, consensus FactSet -0,2% en comparaison du mois antérieur, +0,2% hors automobile, +0,3% hors automobile et essence), les chiffres de la la production industrielle du même mois (15h15, consensus +0,2% par rapport au mois de juillet, production manufacturière attendue stable, consensus 78% d'utilisation des capacités), ainsi que l'indice NAHB du marché immobilier américain pour septembre (16h, consensus 41). Les stocks et ventes des entreprises du mois de juillet seront aussi communiqués à 16 heures.
Mercredi, les investisseurs suivront les mises en chantier de logements et permis de construire d'août (consensus 1,325 million pour les mises en chantier, 1,41 million pour les permis), l'indice des anticipations d'inflation de la Fed d'Atlanta pour septembre, le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers domestiques pour la semaine close le 13 septembre, et bien entendu le communiqué FOMC de la Fed et la conférence de presse de Powell.
Jeudi, les marchés suivront les inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 14 septembre, l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie pour septembre, la balance des comptes courants du deuxième trimestre, les reventes de logements existants du mois d'août, ainsi que l'indice des indicateurs avancés du Conference Board pour août. La journée de vendredi pourrait être quant à elle volatile, puisqu'il s'agit de la journée des Quatre Sorcières, avec l'expiration simultanée des options sur indices, options sur actions, et contrats à terme sur indices ou actions.
En ce qui concerne les entreprises cotées à Wall Street, General Mills publiera ses comptes mercredi avant bourse, tandis que FactSet et Darden Restaurants annonceront les leurs jeudi en pré-séance. Lennar et FedEx dévoileront leurs résultats après bourse jeudi.
Les valeurs
Apple cède 2,7%, suite à des rapports de brokers laissant entendre que la demande initiale ne serait pas à la hauteur pour la gamme iPhone 16... Cette demande serait ainsi inférieure à celle observée l'an dernier, à la même période. Le groupe californien de Cupertino a lancé ses nouveaux smartphones la semaine dernière. Il mise sur l'intégration des fonctionnalités d'intelligence artificielle pour attirer les consommateurs et redresser les ventes. Les fonctions d'Apple Intelligence seront progressivement déployées dans les prochaines semaines et mois, à commencer par le système d'exploitation iOS 18.
Jefferies indique n'avoir observé qu'un intérêt léger des consommateurs, en particulier aux Etats-Unis. Le broker constate que certains modèles ont été disponibles en magasin immédiatement. Citigroup précise aussi que les délais de déploiement de l'IA, ainsi que la concurrence accrue en Chine, semblent résulter en une faiblesse initiale de la demande. L'intermédiaire constate que les temps de livraison pour les précommandes sont plus courts sur l'iPhone 16 que ceux observés l'an dernier lors du lancement de l'iPhone 15, ce qui suggère également que la demande n'est... pas excessive. Citi évoque des délais de livraison inférieurs en moyenne d'une semaine à ceux de l'iPhone 15 à la même période. Ces temps de livraison seraient plus élevés pour le modèle Pro Max et dans une moindre mesure le Pro. De plus, les consommateurs opteraient pour de plus grandes capacités de stockage.
De son côté, l'analyste de TF International Securities basé à Taïwan, Ming-Chi Kuo, a indiqué qu'Apple avait vendu environ 37 millions de nouveaux iPhone 16 au cours de son week-end d'ouverture, soit près de... 13% de moins que les ventes de l'iPhone 15 lors de son lancement l'année dernière. Si ces données s'avéraient exactes, elles sèmeraient aussi le doute quant au potentiel de l'IA sur le marché grand public.
Intel (+6,3%). Selon Bloomberg, le fragile géant américain des microprocesseurs devrait obtenir des subventions fédérales allant jusqu'à 3,5 milliards de dollars pour concevoir des 'puces' destinées au Département américain de Défense. Il s'agirait donc de fabriquer des semi-conducteurs pour le Pentagone, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg, qui évoquent un accord contraignant avec les responsables américains. Ce programme secret appelé Secure Enclave, viserait à établir la production de puces avancées destinées à des applications militaires et de renseignement. Il s'étendrait sur plusieurs États, avec une usine de fabrication en Arizona selon Bloomberg, rappelant qu'Intel a toujours été le favori sur ce dossier, mais qu'il y a eu des tentatives de la part d'autres fabricants de puces et des inquiétudes à Washington quant à l'opportunité de s'appuyer sur une seule entreprise...
Le financement pourrait être annoncé dès la semaine prochaine, ont indiqué les sources de Bloomberg, qui ont demandé à ne pas être identifiées car les discussions sont privées. Cela s'ajouterait aux 8,5 milliards de dollars de subventions et aux 11 milliards de prêts accordés à Intel en mars dans le cadre du 'Chips and Science Act' de Joe Biden... Intel négocierait toujours les termes de ce programme d'incitation plus large, destiné à soutenir les installations de l'Arizona, de l'Ohio, du Nouveau-Mexique et de l'Oregon.
Target (+1%), le détaillant discount américain, a indiqué qu'il entendait recruter 100.000 saisonniers environ pour la saison des fêtes de fin d'année. Il s'agit d'un niveau de recrutement comparable à celui des années antérieures.
Boeing (-0,7%) reste sous surveillance à Wall Street, alors que plus de 30.000 salariés du géant aéronautique américain poursuivent leur mouvement de grève pour le quatrième jour. Les négociations reprendront demain sur une nouvelle convention collective.
QXO (-6,4%). Le groupe français Rexel a confirmé avoir reçu une proposition non-sollicitée, préliminaire et non-engageante, de la part de QXO concernant une éventuelle acquisition de Rexel à un prix indicatif de 28 euros à 28,40 euros par action. Le Conseil d'administration de Rexel a examiné la proposition et a décidé de ne pas y donner suite, considérant que celle-ci sous-valorisait de façon significative la société et ne reflétait pas le potentiel de création de valeur que recèle son plan stratégique 'Power Up 25'... Rexel pèse environ 7,5 milliards d'euros à Paris, tandis que QXO vaut 6 milliards de dollars sur la place américaine...
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