Wall Street hésite après une avalanche de publications
Wall Street était incertaine ce mardi, au lendemain d'une séance de rebond du Nasdaq (+1,58%) et après une semaine de correction...

Wall Street était incertaine ce mardi, au lendemain d'une séance de rebond du Nasdaq (+1,58%) et après une semaine de correction. Le S&P 500 a évolué proche de l'équilibre à 5.555 pts (-0,16%), le Dow Jones cédant 0,14% à 40.358 pts, tandis que le Nasdaq recule de 0,06% à 17.997 pts. La journée a été marquée par une nouvelle série de publications trimestrielles, avec surtout Coca-Cola avant bourse, et Alphabet ou Tesla en soirée.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI perd 1,5% à 77$. L'once d'or fin prend 0,5% à 2.406$. L'indice dollar grappille 0,2% face à un panier de devises. Selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité d'un statu quo monétaire le 31 juillet à l'issue de la prochaine réunion FOMC se situe à 97% environ contre 3% de 'proba' d'un assouplissement d'un quart de point. La probabilité d'une baisse de taux le 18 septembre est en revanche de plus de 96%.
Rappelons que Joe Biden vient de quitter la course présidentielle, ce qui n'a pas réellement surpris les marchés. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le président américain a assuré qu'il resterait en poste à la Maison Blanche jusqu'à la fin de son mandat en janvier 2025, souhaitant se concentrer sur ses fonctions présidentielles.
La vice-présidente Kamala Harris, 59 ans, a indiqué qu'elle disposait du soutien d'un nombre suffisant de délégués démocrates pour être la candidate du parti à l'élection présidentielle de novembre. Elle aurait en effet dépassé la majorité des 1.976 voix de délégués démocrates selon CNN. Le vote formel est prévu début août...
Donald Trump a pour sa part affirmé qu'il pensait qu'il serait "plus facile" de battre Harris que Biden. L'ex-président républicain, investi la semaine dernière comme candidat pour l'élection de novembre, a livré ces commentaires à CNN. Trump a indiqué sur son réseau social Truth que Biden n'était "pas apte à être candidat" et "certainement pas apte à gouverner".
D'après la National Association of Realtors américaine ce mardi, les reventes de logements existants aux États-Unis pour le mois de juin 2024 se sont établies au nombre de 3,89 millions, à comparer à un consensus de marché de 3,99 millions d'unités mesuré par FactSet. Cela traduit un recul de 5,4% en glissement annuel. Le prix médian de vente a quant à lui atteint un record de près de 427.000$.
L'indice manufacturier de la Fed de Richmond du mois de juillet, qui vient lui aussi d'être publié, s'est écroulé à -17, contre -6 de consensus. L'indice signale une forte contraction de l'activité manufacturière dans la région considérée.
Mercredi, les opérateurs suivront les indices PMI préliminaires de juillet (manufacturier, des services et composite), ainsi que les ventes de logements neufs. Jeudi, inscriptions hebdomadaires au chômage, commandes de biens durables et PIB préliminaire du deuxième trimestre seront d'actualité, avec également l'indice manufacturier de la Fed de Kansas City. Vendredi, enfin, les marchés suivront l'indice du sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan, ainsi que les revenus et dépenses des ménages et que l'indice des prix 'core PCE' très suivi par la Fed.
Dans l'actualité des entreprises à Wall Street, les choses sérieuses débutent mardi soir, avec notamment des annonces de résultats d'Alphabet, de Tesla, de Texas Instruments et de Visa. Coca-Cola a publié ses comptes avant bourse, avec Danaher, GE Aerospace, Philip Morris International, Comcast, UPS, Lockheed Martin, HCA Healthcare, Sherwin-Williams, Moody's, Freeport-McMoran, Paccar, Spotify, General Motors, Kimberly-Clark...
Mercredi, Thermo Fisher Scientific, IBM, ServiceNow, AT&T, NextEra Energy, Boston Scientific, KLA Corporation, Fiserv, Waste Management, Equinor, General Dynamics, CME Group, Otis, GE Vernova, Newmont, Ford Motor ou encore Chipotle Mexican Grill, dévoileront leurs comptes. AbbVie, Union Pacific, Honeywell, RTX et Northrop Grumman, annonceront jeudi. Centene, Charter Communications, 3M, Colgate-Palmolive et Bristol-Myers Squibb, publieront enfin vendredi...
Les valeurs
Alphabet (stable), maison-mère de Google, reste sous surveillance à quelques heures de sa publication financière trimestrielle qui interviendra ce soir, après la clôture de Wall Street. En attendant, Bloomberg indique que la startup de cybersécurité Wiz Inc. aurait repoussé la proposition de 23 milliards de dollars d'Alphabet pour son rachat. Wiz s'en tiendrait donc plutôt à son plan d'introduction en bourse. Il s'agit d'un revers pour Alphabet, qui entendait là effectuer sa plus importante acquisition historique. Les discussions en étaient par ailleurs à un stade avancé en vue du rachat de la startup de cybersécurité du cloud Wiz, si l'on en croit plusieurs médias dont CNN. Les discussions entre Google et Wiz avaient débuté après une levée de fonds d'un milliard de dollars de la startup auprès d'investisseurs de capital-risque plus tôt cette année.
"Il est difficile de dire non à des offres aussi encourageantes, mais avec notre équipe exceptionnelle, je suis confiant dans ce choix", a déclaré Assaf Rappaport, DG de Wiz, dans une note aux employés consultée par Bloomberg News. "Permettez-moi d'aller droit au but... Les prochaines étapes de l'entreprise sont d'atteindre 1 milliard de dollars de revenus annuels récurrents et une introduction en bourse", a-t-il insisté. Le Wall Street Journal avait été le premier à évoquer les discussions. La valorisation de 23 milliards de dollars aurait représenté près du double des 12 milliards de dollars affichés lors du dernier tour de table. En mars 2022, Alphabet avait déjà racheté Mandiant, autre acteur de la cybersécurité, pour 5,4 milliards de dollars.
Apple (+0,4%). L'Inde va réduire les droits d'importation sur les téléphones mobiles et certains composants clés de 20% à 15%, ce qui pourrait donc profiter grandement à Apple, qui continue d'importer ses smartphones haut de gamme dans le pays malgré l'augmentation de la production locale, note Reuters. Bien qu'Apple ait augmenté sa production locale en Inde par l'intermédiaire de fabricants sous contrat tels que Foxconn et Tata, le groupe importe toujours certains de ses modèles d'iPhone haut de gamme Pro et Pro Max dans le pays, ajoute l'agence.
Cadence Design Systems (-1,4%), concepteur de logiciels de conception de puces, a annoncé hier soir une guidance de chiffre d'affaires inférieure au consensus pour le troisième trimestre fiscal, victime notamment de la rude concurrence de Synopsys. Pour le deuxième trimestre, le groupe a tout de même dépassé les attentes, dégageant un bénéfice ajusté par action de 1,28$ contre 1,22$ un an avant, pour des revenus de 1,06 milliard de dollars à comparer aux 977 millions de dollars de l'an dernier. La guidance de revenus T3 se situe à 1,18 milliard en milieu de fourchette contre 1,2 milliard de consensus. Néanmoins, Cadence relève ses estimations annuelles, tablant, en milieu de fourchette, sur des revenus de 4,63 milliards de dollars en hausse de 1%.
UPS (-12%) dévisse à Wall Street, alors que le géant des livraisons a raté le consensus de profits pour son deuxième trimestre, du fait d'une demande sans relief et de coûts plus élevés du contrat Teamsters. Le bénéfice ajusté trimestriel par action a été de 1,79$, bien loin du consensus qui s'approchait des 2$. Le groupe s'attend toutefois à ce que les pressions sur les coûts s'atténuent et à ce que les volumes se redressent au deuxième semestre. Les revenus du trimestre clos ont été de 21,8 milliards de dollars, en repli de 1% en glissement annuel, à comparer à un consensus de 22,2 milliards de dollars. Le groupe a annoncé en janvier les suppressions de 12.000 postes pour une économie programmée d'un milliard de dollars. Notons tout de même qu'UPS remplacera FedEx (-2,1%) en tant que principal fournisseur de services aériens accélérés de l'US Postal Service en octobre - un contrat de cinq ans qui devrait être rentable dès sa première année.
General Motors (-6,4%) a battu le consensus de marché pour le deuxième trimestre fiscal et relevé ses prévisions financières annuelles. Sur le trimestre clos, les revenus ont atteint un record de près de 48 milliards de dollars, contre 45,5 milliards de consensus et 44,7 milliards un an avant. Ainsi, l'activité progresse de plus de 7% en glissement annuel, alors que le bénéfice ajusté trimestriel par action s'établit à 3,06$, contre 2,7$ de consensus. L'Ebit ajusté trimestriel ressort à 4,44 milliards de dollars, lui aussi largement supérieur aux attentes. GM table désormais sur un Ebit ajusté annuel allant de 13 à 15 milliards de dollars, un cash flow opérationnel automobile allant de 19,2 à 22,2 milliards, et un free cash flow ajusté automobile situé entre 9,5 et 11,5 milliards. Le bpa ajusté annuel est maintenant anticipé entre 9,50 et 10,50$. C'est la deuxième fois de l'année que General Motors revoit en hausse ses prévisions. Enfin, le groupe confirme anticiper la production de 200.000 à 250.000 VE cette année.
Coca-Cola (+0,2%) a publié pour son deuxième trimestre fiscal un bénéfice par action de 84 cents, supérieur aux attentes de marché, pour des revenus de 12,4 milliards de dollars également meilleurs que prévu. Le groupe relève sa guidance de croissance organique annuelle entre 9 et 10%, contre 8 à 9% auparavant. La croissance du bénéfice par action comparable est anticipée entre 5 et 6% - contre une guidance antérieure allant de 4 à 5%. Sur le trimestre clos, les volumes ont augmenté de 2% et l'effet prix/mix est ressorti positif de 9%. La solide demande se confirme donc pour le géant des sodas, jus et boissons énergisantes, à la fois sur le marché domestique américain et à l'international.
Spotify décolle de 12%, alors que le service suédois de musique en streaming a annoncé pour son deuxième trimestre fiscal des bénéfices supérieurs aux attentes et des revenus en ligne avec les anticipations. Le bénéfice opérationnel a été de 266 millions d'euros, contre une perte de 247 millions d'euros un an avant. La guidance du groupe était de 250 millions d'euros. Le bénéfice net a été de 274 millions d'euros soit 1,33 euro par titre, largement au-dessus du consensus. Pour son troisième trimestre, Spotify envisage un bénéfice opérationnel de 405 millions d'euros, contre à peine 300 millions de consensus. La marge brute a dépassé également les prévisions, à 29,2% sur le trimestre clos. Elle est attendue à 30,2% au troisième trimestre. Les revenus du trimestre clos ont été de 3,81 milliards d'euros, en croissance de 20%. Le groupe vise les 4 milliards d'euros sur le trimestre entamé. Le flux de trésorerie disponible s'est élevé à 490 millions d'euros sur le trimestre écoulé, contre 9 millions d'euros un an plus tôt.
Comcast (-2,5%) a annoncé pour son deuxième trimestre fiscal des revenus inférieurs aux attentes, avec la faiblesse des studios et des parcs à thème. Les revenus trimestriels totaux ont reculé de 2,7% à 29,7 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net part du groupe a régressé de 8% à 3,93 milliards de dollars. Le bénéfice net ajusté est resté stable quant à lui à 4,73 milliards de dollars. L'Ebitda ajusté s'est tassé à 10,2 milliards. Le bénéfice ajusté par action a tout de même progressé de 7% à 1,21$. Le cash flow des activités opérationnelles a décliné de 34% à 4,72 milliards. Enfin, le free cash flow a chuté de 61% à 1,34 milliard de dollars. Le mois de juillet sera tout de même surveillé, avec les sorties au cinéma de 'Despicable Me' (Moi, moche et méchant 4) et 'Twisters'.
GE Aerospace (+5,6%) a rehaussé ses estimations de profits, bénéficiant d'une solide demande, notamment en pièces de moteurs et services. Le groupe table désormais sur un bénéfice ajusté annuel par action allant de 3,95 à 4,20$, contre 3,80 à 4,05$ auparavant. Pour le trimestre clos, le bénéfice ajusté par action a été de 1,20$, contre 74 cents un an avant. Les revenus ajustés sur ce trimestre clos fin juin ont augmenté de 4% à 8,22 milliards de dollars.
Lockheed Martin (+5,6%), le contractant américain de défense, a relevé ses prévisions financières 2024 suite à la reprise des livraisons du F-35 au Pentagone. Le management a indiqué que le F-35, qui représente près du tiers des revenus du groupe, demeurait une priorité essentielle. Lockheed dit s'attendre désormais à des revenus 2024 allant de 70,5 à 71,5 milliards de dollars, contre une guidance antérieure logée entre 68,5 et 70 milliards. Le groupe profite aussi des financements additionnels accordés à l'Ukraine et Israël. Pour le trimestre clos, les revenus du contractant ont augmenté de 8,5% à 18,1 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net a représenté 6,85$ contre 6,63$ un an plus tôt.
Sherwin-Williams (+6,8%) a annoncé une guidance relevée pour l'exercice 2024, tablant sur un bénéfice ajusté par action allant de 11,1$ à 11,4$, à comparer à un consensus de 11,37$. Le concepteur américain de peintures bénéficie de la hausse des prix et de ventes accrues et se montre optimiste pour le deuxième semestre. Sur le trimestre clos fin juin, les ventes mondiales du groupe ont atteint 6,27 milliards de dollars, contre 6,24 milliards un an avant et 6,3 milliards de consensus. Sur une base ajustée, le bénéfice par action trimestriel a été de 3,70$, contre 3,5$ de consensus.
Danaher (+5,3%) grimpe sur la place américaine, alors que le groupe a publié pour son deuxième trimestre fiscal un bénéfice net de 907 millions de dollars soit 1,22$ par titre, ainsi qu'un bénéfice ajusté par action meilleur que prévu à 1,72$. Les revenus ont pourtant reculé de 3% à 5,7 milliards de dollars. Le cash flow opérationnel a été de 1,4 milliard de dollars et le FCF de 1,1 milliard sur une base ajustée.
HCA Healthcare (+4,5%), géant hospitalier américain, a affiché également de solides résultats. Sur le trimestre clos fin juin, le groupe a réalisé des revenus totaux de 17,5 milliards de dollars, un bénéfice net part du groupe de 1,46 milliard et un bénéfice dilué par action de 5,53$. L'Ebitda ajusté a atteint 3,55 milliards de dollars.
SAP (+9,6%), le géant allemand des logiciels de gestion d'entreprise - également coté à Wall Street -, dopé par la demande cloud, a affiché des résultats du deuxième trimestre meilleurs que prévu. Sur le trimestre clos fin juin, le groupe a dégagé un bénéfice ajusté par action de 1,10 euro et des revenus de 8,29 milliards d'euros. La bonne performance a donc été alimentée par la croissance du cloud, de +25% à 4,15 milliards d'euros. Les revenus cloud et software ont augmenté de 10% à 7,17 milliards d'euros. Le groupe poursuit par ailleurs ses gains de new business, et le backlog cloud actuel s'envole ainsi de 28% à 14,8 milliards d'euros. SAP maintient par ailleurs sa guidance annuelle, tablant sur un bénéfice opérationnel ajusté allant de 7,6 à 7,9 milliards d'euros, et des revenus cloud situés entre 17 et 17,3 milliards d'euros.
NXP Semiconductors (-7,5%), le concepteur néerlandais de semi-conducteurs, coté à Wall Street, a publié des résultats contrastés et des prévisions trop courtes. Sur le deuxième trimestre, les revenus ont reculé de 5% à 3,13 milliards de dollars, alors que la division dédiée aux puces automobiles a vu ses recettes régresser de 7%. Le bénéfice ajusté par action a été de 3,20$, en ligne avec le consensus, à comparer à un niveau de 3,43$ un an avant. Kurt Sievers, CEO, évoque un environnement difficile. Pour le troisième trimestre fiscal, les revenus sont attendus entre 3,15 et 3,35 milliards de dollars, soit un milieu de fourchette inférieur au consensus de marché. Le bénéfice par action sur la période est anticipé entre 3,21 et 3,63$, soit ici encore une guidance moins élevée que prévu...
Moody's (stable) a publié un bénéfice ajusté et des revenus en croissance. Le groupe de services financiers a relevé ses anticipations pour l'exercice 2024. Le bénéfice trimestriel par action a été de 3,28$ contre 3,06$ de consensus. Les revenus trimestriels ont atteint 1,82 milliard, contre 1,7 milliard de consensus.
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