Wall Street grimpe, alors que Pelosi quitte Taïwan
Wall Street prend de la hauteur avant bourse ce mercredi, surmontant ses craintes économiques et monétaires...

Wall Street prend de la hauteur avant bourse ce mercredi, surmontant ses craintes économiques et monétaires. Le S&P 500 est attendu en hausse de 0,6%, alors que le Dow Jones gagne 0,5% et le Nasdaq 0,6%. Le baril de brut WTI prend 1,8% sur les 96$. L'once d'or régresse de 0,2% à 1.786$. L'indice dollar consolide de 0,1% face à un panier de devises de référence. Le bitcoin s'affirme pour sa part sur les 23.000$.
Sur le front économique à Wall Street ce jour, l'indice PMI composite final de juillet et son indice des services seront divulgués à 15h45, avant l'ISM des services et les commandes industrielles. Le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers domestiques américains sera révélé à 16h30. Patrick Harker, patron de la Fed de Philadelphie, interviendra ce jour. Les responsables de la Fed ont récemment tempéré les ardeurs des marchés financiers, qui anticipent déjà la future baisse des taux espérée en 2023, alors même que le cycle de resserrement destiné à lutter contre une inflation record n'est absolument pas terminé.
Dans l'actualité géopolitique, la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, a donc quitté Taïwan ce mercredi à l'issue d'une visite au cours de laquelle elle affirmé encore le soutien et la solidarité des États-Unis à la démocratie taïwanaise, suscitant de vives réactions de Pékin... Il s'agissait de la première visite sur l'île d'un responsable américain d'un rang élevé depuis 25 ans. La Chine, irritée au plus haut point, a ordonné des exercices militaires maritimes et aériens autour de Taïwan ainsi que des tests de missiles en mer à l'est de l'île. Les USA ont mis en garde la Chine contre toute opération militaire contre Taïwan sur le prétexte de cette visite. Pékin a décrété de nouvelles sanctions commerciales contre Taïwan, avec notamment une suspension des importations d'agrumes et de certains poissons... Pelosi, qui s'est aussi rendue à Singapour et en Malaisie, poursuivra sa tournée en Asie.
Les valeurs
AMD, l'autre géant américain des processeurs, décrochait après bourse hier à Wall Street, malgré un solide rapport du deuxième trimestre. Pour la période, le groupe a réalisé un bénéfice ajusté par action de 1,05$, dépassant ainsi les attentes de marché, alors que ses revenus se sont établis à 6,55 milliards de dollars, contre 3,85 milliards un an avant. Le groupe livre toutefois une guidance de revenus du troisième trimestre légèrement inférieure aux estimations de Wall Street. Le groupe affiche toujours une belle croissance sur les activités de centres de données, au détriment d'Intel, mais réduit ses ambitions de marché sur le segment PC. La prudence semble donc dominer en termes de perspectives, et AMD ne parvient pas à rassurer après une publication particulièrement décevante du rival Intel.
AMD s'attend à un chiffre d'affaires de 6,7 milliards de dollars, plus ou moins 200 millions de dollars, pour le trimestre en cours, contre une estimation des analystes de 6,8 milliards. Le groupe élargit ses prévisions pour l'année complète à une fourchette de 26 à 26,6 milliards de dollars, contre environ 26,3 milliards de dollars auparavant. Les analystes avaient prévu 26,2 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires du deuxième trimestre a bondi de 70% à 6,55 milliards de dollars, dépassant l'estimation des analystes de 6,53 milliards de dollars. Le bénéfice ajusté pour le deuxième trimestre était de 1,05$ par action, dépassant le consensus de 2 cents.
PayPal bondit avant bourse à Wall Street. Le groupe a en effet dépassé les attentes de profits sur le trimestre clos, avec les réductions de coûts. Il ajoute en outre 15 milliards de dollars à son programme de rachat d'actions et annonce la nomination d'un ancien d'Electronic Arts, Blake Jorgensen, en tant que directeur financier. Pour le deuxième trimestre fiscal, le bénéfice ajusté par action a été de 93 cents, contre 86 cents de consensus et 1,15$ un an avant. Les revenus ont totalisé quant à eux 6,81 milliards de dollars, contre 6,24 milliards un an avant. Ils ressortent légèrement supérieurs aux attentes. Comme si cela ne suffisait pas, le groupe indique que l'investisseur activiste Elliott Management s'est invité au tour de table avec une participation de plus de 2 milliards de dollars. La société de technologie financière a "une empreinte inégalée et est à la pointe de l'industrie dans ses activités de paiement", a déclaré Jesse Cohn, directeur associé chez Elliott, un jour après que la société d'investissement a divulgué une participation dans le réseau social Pinterest.
PayPal en profite pour relever ses prévisions financières. Le bénéfice ajusté annuel par action est maintenant anticipé entre 3,87 et 3,97$, contre une fourchette antérieure allant de 3,81 à 3,93$.
Starbucks, la chaîne américaine de cafés, a annoncé hier soir, pour son troisième trimestre fiscal, un bénéfice ajusté par action de 84 cents, à comparer à un consensus de 77 cents et un niveau de 1,01$ un an plus tôt. Les revenus ont totalisé 8,15 milliards de dollars, légèrement inférieurs au consensus, contre 7,5 milliards pour la période correspondante de l'an dernier. Howard Schultz, le dirigeant du groupe, prévient par ailleurs que la hausse des salaires aux États-Unis et les restrictions covid en Chine devraient peser sur les marges, mais ajoute que la chaîne n'observe pas actuellement de signes de ralentissement des dépenses des consommateurs. Sur le trimestre clos, le groupe a profité d'une forte performance sur son marché domestique américain et de l'augmentation des prix, compensant un plus faible trafic et les difficultés en Chine. La marge opérationnelle a été de 15,9% sur le trimestre, supérieure aux anticipations des analystes, mais en baisse de 400 points de base en glissement annuel.
Airbnb décrochait hier soir, après bourse à Wall Street. Le groupe a pourtant battu le consensus de bénéfice sur le trimestre clos et annoncé un programme de rachat d'actions de 2 milliards de dollars. Airbnb a même dégagé son premier bénéfice pour un deuxième trimestre en tant qu'entreprise cotée. Pour le trimestre clos, le bénéfice ajusté par action a été de 56 cents, contre 41 cents de consensus et -11 cents un an avant. Les revenus ont totalisé 2,1 milliards de dollars sur ce trimestre clos en juin, en ligne avec les attentes, contre 1,34 milliard un an plus tôt. Le groupe a affiché des réservations record avec la reprise des voyages. En outre, le management table sur une forte période estivale. Néanmoins, la guidance de réservations du trimestre entamé semble décevoir quelque peu, au même niveau que le record précédent, ce qui ressort un peu court pour des investisseurs exigeants. Les craintes portent donc sur un ralentissement de croissance, alors que l'excellent mois d'avril avait déjà été suivi de performances plus mitigées en mai et juin. Le groupe de San Francisco espère des revenus allant de 2,78 à 2,88 milliards sur le trimestre entamé, contre 2,8 milliards de consensus.
Apple, le géant californien de Cupertino, a levé 5,5 milliards de dollars sur le marché de la dette afin de financer notamment ses dividendes et rachats d'actions, procédant à une émission obligataire en quatre tranches, quelques jours seulement après avoir annoncé des comptes trimestriels plutôt rassurants, soutenus par les ventes d'iPhone.
Electronic Arts, l'éditeur américain de jeux vidéo, a dépassé les attentes sur le trimestre clos en juin, mais fournit par ailleurs une guidance sans grand relief. Pour son premier trimestre fiscal, le groupe connu pour sa franchise FIFA a dégagé un bénéfice ajusté de 47 cents, largement supérieur aux estimations de marché. Les ventes ajustées ont été de 1,3 milliard de dollars, en baisse par rapport à l'an dernier, mais meilleures que prévu avec FIFA et le récent lancement F1. Le groupe, qui édite également Apex Legends, prévoit pour son deuxième trimestre des revenus ajustés allant de 1,73 à 1,78 milliard, à comparer à un consensus de 1,87 milliard. L'industrie du jeu est considérée par certains comme "résistante à la récession" car elle offre une source de divertissement relativement moins chère, mais le directeur financier d'EA, Chris Suh, a déclaré que la société n'était pas "complètement à l'abri" dans ce contexte. Il indique aussi que le dollar fort impactera les troisième et quatrième trimestres fiscaux.
Gilead Sciences, le laboratoire pharmaceutique américain, a rehaussé hier soir ses estimations de ventes totales de produits pour l'année et de bénéfice ajusté par action, mais abaissé sa guidance en termes de bénéfice consolidé par action. Gilead a déclaré qu'il s'attendait à des ventes totales de produits entre 24,5 et 25 milliards de dollars pour l'année, par rapport à ses prévisions publiées en février allant de 23,8 à 24,3 milliards de dollars. Il prévoit également des ventes totales de produits, à l'exclusion de Veklury, entre 22 et 22,5 milliards de dollars, par rapport à ses prévisions précédentes de ventes logées entre 21,8 et 22,3 milliards de dollars. Les ventes de Veklury devraient s'élever à environ 2,5 milliards de dollars, en hausse par rapport à ses prévisions initiales de 2 milliards de dollars.
Zimmer Biomet, le géant américain du matériel médical, a annoncé pour le deuxième trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 1,82$, en croissance de plus de 20% en glissement annuel et supérieur de 12% au consensus. Les revenus trimestriels se sont appréciés de 1% en données consolidées à 1,78 milliard de dollars (+6% à changes constants). Ces revenus battent de 3% le consensus. Après cette belle performance, le groupe relève ses estimations pour l'exercice 2022. Les revenus sont anticipés pratiquement stables (-1% à +1%), alors que le bénéfice ajusté par action est attendu entre 6,7 et 6,9$.
Regeneron a dépassé les attentes de marché sur le trimestre clos. Revenus et bénéfices ont néanmoins reculé fortement en glissement annuel. Regeneron Pharmaceuticals a annoncé mercredi une baisse de 72% de son bénéfice trimestriel, pénalisé par les ventes sans vigueur de son cocktail d'anticorps Covid-19 après que le régulateur américain de la santé a limité son utilisation. Ainsi, la société n'a enregistré aucune vente du médicament REGEN-COV aux États-Unis pour le deuxième trimestre consécutif. Le chiffre d'affaires de Regeneron au deuxième trimestre est tombé à 2,86 milliards de dollars, contre 5,14 milliards de dollars il y a un an. Le manque de ventes liées au Covid a été très partiellement compensé par de fortes ventes de ses médicaments à succès, notamment le médicament anti-inflammatoire Dupixent, développé conjointement avec Sanofi, et le traitement des yeux Eylea. L'expansion du label de Dupixent au cours des derniers mois a fait grimper les ventes, avec un chiffre d'affaires en hausse de près de 40% à 2,09 milliards de dollars. Le bénéfice net du fabricant de médicaments est tombé à 852 millions de dollars, ou 7,47 dollars par action, contre 3,1 milliards de dollars un an plus tôt.
Moderna gagne du terrain avant bourse à Wall Street, suite à sa publication financière trimestrielle. Le laboratoire a fait état pour le deuxième trimestre de revenus de 4,7 milliards de dollars, ainsi que d'un bénéfice net de 2,2 milliards de dollars et d'un bénéfice par action de 5,24$ en GAAP. Moderna Inc a simplement maintenu ses perspectives de ventes pour l'année entière concernant le Covid-19, à 21 milliards de dollars avec la baisse des commandes des pays à revenu faible et intermédiaire via le programme international de partage de vaccins COVAX. Les prévisions sont donc inchangées malgré l'accord de 1,74 milliard de dollars de Moderna la semaine dernière avec le gouvernement américain pour 66 millions de doses d'un vaccin mis à jour pour les sous-variants d'Omicron. "C'est à cause de COVAX. Comme vous vous en souvenez, nous avons un partenariat avec COVAX pour fournir des produits aux pays à faible revenu. COVAX ne veut pas des doses qu'ils ont commandées", a déclaré à Reuters le directeur général du groupe, Stéphane Bancel.
CVS Health, la chaîne américaine de pharmacies, a relevé ce mercredi ses prévisions financières, après un deuxième trimestre fiscal marqué par une croissance des ventes de 11%. Pour le trimestre clos fin juin 2022, le groupe a réalisé un bénéfice net de 2,96 milliards de dollars et 2,23$ par action, contre 2,79 milliards un an avant. Les revenus ont totalisé 80,6 milliards de dollars, contre 72,6 milliards pour la période comparable de l'an dernier. L'unité d'assurance santé a vu ses revenus augmenter de 11% à 22,8 milliards. La demande en tests et vaccination a toutefois ralenti, avec la stabilisation des cas covid aux USA.
Yum! Brands, le groupe américain de restauration rapide, rapporte ce mercredi des comptes mitigés, malgré de fortes ventes de Taco Bell. Les revenus trimestriels se sont améliorés de 2% à 1,64 milliard de dollars. Le bénéfice net a représenté 224 millions de dollars soit 77 cents par titre, contre 391 millions un an avant. Le bénéfice ajusté par action a été de 1,05$, inférieur aux anticipations de marché, mais les revenus ressortent en ligne avec le consensus.
Robinhood. Le courtier en ligne californien vient de publier des revenus trimestriels en très forte baisse de 44%, et réduit de 23% ses effectifs afin de faire face. Le groupe de Menlo Park a déploré sur le trimestre clos une perte nette de 295 millions de dollars. Hors éléments, la perte par action a été de 32 cents, contre -37 cents de consensus. Robinhood Markets a affiché sur le trimestre clos fin juin des revenus de 318 millions de dollars seulement, avec la chute de l'activité de trading sur actions, options et cryptomonnaies. Un an plus tôt, les recettes étaient de 565 millions de dollars. L'entreprise a annoncé qu'elle entamerait une nouvelle série de licenciements touchant 780 employés, en plus des coupes ayant frappé déjà 9% des salariés à temps plein plus tôt cette année. Le groupe modifiera également sa structure organisationnelle pour favoriser une plus grande discipline des coûts. Les dépenses d'exploitation totales de Robinhood pour le deuxième trimestre ont augmenté de 22% par rapport à la même période, l'an dernier. La réorganisation coûtera à l'entreprise entre 30 et 40 millions.
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