Wall Street fléchit encore, après des chiffres sans relief de l'emploi
Wall Street réagit pour l'heure en légère baisse aux derniers chiffres inférieurs aux anticipations de l'emploi américain pour le mois d'août...
Wall Street réagit pour l'heure en légère baisse aux derniers chiffres inférieurs aux anticipations de l'emploi américain pour le mois d'août. Ces chiffres sont mauvais, sans être toutefois catastrophiques. Le S&P 500 cède encore 0,1% en pré-séance, le Dow Jones 0,1% et le Nasdaq 0,3%. Sur le Nymex, le baril de brut WTI remonte un peu vers les 70$. L'once d'or grappille 0,2% à 2.523$. L'indice dollar perd 0,4% face à un panier de devises.
Les données du jour concernant le marché du travail américain confirment la faiblesse déjà observée à la lecture des précédents rapports de la semaine (rapport d'ADP sur l'emploi privé, rapport JOLTS sur les ouvertures de postes, ou encore étude Challenger sur les annonces de licenciements)... Selon le Département américain au Travail ce vendredi, les créations de postes non-agricoles pour le mois d'août 2024 sont ressorties au nombre de 142.000, contre un consensus de marché de 160.000 mesuré par FactSet et un consensus Bloomberg de 165.000. Le taux de chômage a peu évolué à 4,2%, comme attendu. Les gains en matière d'emploi ont concerné notamment la construction et la santé.
Les créations dans le privé se sont établies au nombre de 118.000 en août, contre un consensus de 140.000 mesuré par FactSet. Le secteur manufacturier a détruit 24.000 postes, bien plus que prévu. Le taux de participation à la force de travail s'est affiché à 62,7% en août, comme attendu. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,4% d'un mois sur l'autre et de 3,8% sur un an, soit une augmentation un peu plus élevée qu'attendu (consensus +0,3% et +3,7% respectivement).
Les créations de postes du mois de juin ont été révisées en baisse de 61.000, passant de 179.000 à 118.000, tandis que les créations de juillet ont été abaissées de 25.000, passant de 114.000 à 89.000. Compte tenu de ces révisions, l'emploi de juin et juillet est donc inférieur de 86.000 aux chiffres précédemment rapportés.
Notons que John Williams et Christopher Waller de la Fed interviennent aujourd'hui. Williams a estimé fort justement qu'il était "désormais approprié de baisser les taux". Selon le responsable, le processus d'assouplissement monétaire peut donc désormais débuter. Le patron de la Fed de New York se félicite par ailleurs de la désinflation. Williams estime qu'il est temps de "réduire le degré de restriction", ce qu'il considère comme une "prochaine étape naturelle" pour la Fed compte tenu des progrès réalisés en matière d'inflation. Il est favorable à un déplacement du taux des fonds fédéraux vers un niveau neutre au fil du temps et estime que l'objectif de 2% sera atteint l'année prochaine sur l'inflation...
Selon l'outil FedWatch, la probabilité d'une baisse des taux d'un demi-point à l'issue de la prochaine réunion monétaire, le 18 septembre, est désormais supérieure à celle d'un gestion d'un quart de point, à 51% contre 49%. L'hypothèse dominante pour le 18 décembre et la dernière réunion monétaire de l'année est celle d'une fourchette de 4-4,25% sur le taux des 'fed funds' ('proba' de 43,2%), ce qui traduirait une baisse totale des taux de 125 points de base d'ici la fin de l'année. La fourchette 4,25-4,50% affiche une probabilité de 29,1%.
Les valeurs
Broadcom décroche de 6% avant bourse à Wall Street. Le groupe a pourtant dépassé les anticipations de marché au troisième trimestre avec la demande en puces d'intelligence artificielle, mais les prévisions pour le trimestre entamé sont ressorties un peu courtes. En outre, l'activité hors IA ressort sans relief. Sur le troisième trimestre fiscal juste clos, le groupe californien de Palo Alto a affiché un bénéfice ajusté par action de 1,24$ à comparer à un consensus de 1,22$, tandis que ses revenus ont totalisé 13,07 milliards de dollars (+47%), également meilleurs que prévu. Rappelons que le groupe a changé de taille en comparaison de l'an dernier, avec le rachat de VMware pour 69 milliards de dollars. La perte nette GAAP du trimestre clos a été de 1,88 milliard de dollars, tandis que le bénéfice ajusté a atteint 6,12 milliards de dollars. L'Ebitda ajusté trimestriel a été de 8,22 milliards de dollars (+42%), représentant 63% des revenus. Le free cash flow s'est établi à 4,79 milliards de dollars.
Pour le quatrième trimestre fiscal, les ventes sont attendues voisines de 14 milliards de dollars en tenant compte de VMware, contre 14,1 milliards de consensus. Cette guidance représenterait tout de même une croissance de 51% en comparaison de l'an dernier.
Broadcom table désormais sur des revenus de puces liées à l'IA de 12 milliards de dollars cette année, contre 11,8 milliards de consensus. L'Ebitda ajusté du quatrième trimestre est attendu à 64% des revenus.
Guidewire, l'éditeur américain de logiciels et solutions cloud pour l'assurance IARD, s'accorde 10% en pré-séance à Wall Street. Sur le quatrième trimestre fiscal, le groupe a affiché des revenus de 291,5 millions de dollars, en croissance de 8% et supérieurs de 3% au consensus de marché. Le bénéfice ajusté par action a été de 62 cents, contre 74 cents un an avant, à la même époque, et 52 cents de consensus. Le bénéfice trimestriel s'est établi à 16,8 millions de dollars. Le groupe californien de San Mateo a ainsi affiché sur l'exercice clos une perte GAAP de 6 millions de dollars et des revenus de 980,5 millions de dollars (+8%), ainsi qu'un bénéfice net ajusté de 114,5 millions de dollars plus que triplé par rapport à 2023. Sur le trimestre entamé, clos en octobre, les revenus sont anticipés entre 251 et 257 millions, pour un bénéfice opérationnel ajusté allant de 18 à 24 millions. Les revenus annuels sont enfin attendus entre 1,135 et 1,149 milliard de dollars, pour un bénéfice opérationnel ajusté allant de 157 à 171 millions. Le cash flow opérationnel annuel est prévu entre 220 et 250 millions.
Samsara a publié pour son deuxième trimestre fiscal 2025 un bénéfice ajusté par action de 5 cents, à comparer à un consensus d'un cent et un niveau d'un cent également un an avant. Les revenus du groupe ont été de 300 millions de dollars sur ce trimestre clos début août, dépassant de 4% les attentes. Sur la période correspondante de l'an dernier, le chiffre d'affaires se situait à 219 millions de dollars. Le groupe américain d'IoT a donc réalisé une croissance de 37% sur la période. Les revenus sur le trimestre entamé sont attendus entre 309 et 311 millions de dollars, alors que ceux de l'exercice sont anticipés entre 1,224 et 1,228 milliard de dollars. Ainsi, la croissance s'établirait entre 30 et 31% sur le T3 et à 31% sur l'exercice. Le bpa ajusté est anticipé entre 3 et 4 cents sur le troisième trimestre, et entre 16 et 18 cents sur l'exercice.
UiPath, le groupe d'automatisation robotisée des processus coté à Wall Street, rebondit à Wall Street. Pour son deuxième trimestre fiscal clos en juillet, le groupe a affiché des revenus de 316 millions de dollars (+10%) contre 303 millions de consensus. Le bénéfice ajusté par action a été de 4 cents, contre 9 cents un an plus tôt et 3 cents de consensus. Le groupe a aussi annoncé une augmentation de 500 millions de dollars de son programme de rachat d'actions. Les revenus récurrents annuels (ARR) ont augmenté de 18% pour atteindre 1,55 milliard de dollars au deuxième trimestre. Pour le troisième trimestre, la société prévoit des revenus compris entre 345 et 350 millions de dollars, conformément aux estimations de marché. UiPath prévoit un chiffre d'affaires annuel logé entre 1,42 et 1,43 milliard de dollars. La société a également annoncé que son directeur financier Ashim Gupta assumerait un rôle élargi en tant que directeur des opérations à partir du 5 septembre.
DocuSign hésite avant bourse à Wall Street. Le géant californien de la signature électronique a dépassé pourtant les attentes au deuxième trimestre, enregistrant un bpa ajusté de 97 cents, contre un consensus de 80 cents et un niveau de 72 cents un an avant. Les revenus ont été de 736 millions de dollars (+7%) contre 688 millions un an plus tôt, ce qui dépasse également les attentes des spécialistes. Les revenus totaux pour le troisième trimestre clos fin octobre sont espérés entre 743 et 747 millions de dollars. Les revenus d'abonnements sur cette période sont anticipés entre 722 et 726 millions de dollars. Sur l'exercice, les revenus totaux sont attendus entre 2,94 et 2,952 milliards, tandis que les revenus d'abonnements sont anticipés entre 2,864 et 2,876 milliards. La marge opérationnelle ajustée annuelle est enfin anticipée entre 29 et 29,5% sur l'année.
Alphabet. La CMA, régulateur britannique de la concurrence et des marchés, a indiqué avoir provisoirement conclu que Google (Alphabet) avait abusé de sa position dominante dans la publicité numérique pour restreindre la concurrence. La CMA juge que Google utilise donc des pratiques anticoncurrentielles dans la technologie publicitaire. "Nous avons provisoirement constaté que Google utilise son pouvoir de marché pour entraver la concurrence en ce qui concerne les publicités que les gens voient sur les sites Web", a déclaré Juliette Enser, directrice exécutive par intérim de l'application de la loi de la CMA. "De nombreuses entreprises parviennent à conserver leur contenu numérique gratuit ou moins cher en utilisant la publicité en ligne pour générer des revenus. Les publicités sur ces sites Web et applications touchent des millions de personnes à travers le Royaume-Uni", a expliqué encore la responsable, citée par Reuters.
Berkshire Hathaway, la firme d'investissement de l'oracle d'Omaha, Warren Buffett, a réduit encore sa participation au capital de Bank of America, les cessions s'affichant désormais à près de 7 milliards de dollars depuis la mi-juillet. Ainsi, Berkshire a cédé 18,7 millions d'actions BofA supplémentaires entre le 3 et le 5 septembre pour environ 760 millions de dollars. Berkshire s'affiche encore à plus de 11% du capital de Bank of America, ce qui en fait le principal actionnaire. La firme de Buffett avait débuté ses investissements dans BofA en 2011.
Intel considère ses options pour sa participation au sein du fournisseur de systèmes de conduite automatisés Mobileye Global, dans le cadre d'une réorganisation stratégique majeure. C'est ce qu'affirment des personnes au fait de la situation citées par Bloomberg. Le fabricant de puces pourrait céder une partie de sa participation de 88% dans Mobileye sur le marché ou via une vente à un tiers, selon les sources de Bloomberg, qui ont demandé à ne pas être identifiées car les informations sont confidentielles. Mobileye tiendra une réunion du conseil d'administration plus tard ce mois-ci à New York, au cours de laquelle les projets d'Intel seront examinés, a déclaré l'une des sources. Les délibérations sur Mobileye entrent dans le cadre de discussions plus larges entre Intel et ses conseillers sur la manière d'améliorer la performance et de traverser la période difficile actuelle. Fondé en 1999, Mobileye fournit des logiciels et du matériel pour les systèmes de conduite autonome. La société basée à Jérusalem s'est introduite à Wall Street il y a deux ans.
Intel a vendu déjà une partie de sa participation l'an dernier, levant ainsi 1,5 milliard de dollars. La nouvelle vente envisagée interviendrait alors que Mobileye traverse également une passe difficile, se dirigeant vers une troisième perte annuelle de rang.
Qualcomm aurait de son côté étudié selon Reuters l'éventualité d'acquérir certaines parties de l'activité de conception d'Intel pour renforcer son portefeuille produits. Reuters cite deux sources proches du dossier. L'activité 'client PC design' intéresserait ainsi le fabricant de puces pour téléphonie mobile. L'acquisition d'autres segments d'Intel comme celui des serveurs, serait moins pertinente pour Qualcomm selon une source de l'agence. Une réunion du conseil d'administration d'Intel est prévue la semaine prochaine, afin d'examiner la proposition du CEO Pat Gelsinger concernant la réduction des activités. Les options incluraient aussi selon Reuters la vente de la division de puces programmables Altera.
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