Wall Street : finalement en baisse après l'inflation
Les marchés américains ont digéré les derniers chiffres de l'inflation...

Wall Street a encore connu une séance erratique mercredi. Les investisseurs ont digéré la publication des très attendus chiffres de l'inflation aux Etats-Unis au mois de juin, qui ont encore montré une forte accélération des prix à la consommation, à 9,1% en rythme annuel, soit plus qu'attendu par les économistes. De quoi raviver la crainte d'un accroissement du resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui pourrait plonger l'économie en récession...
A la clôture de Wall Street, le Dow Jones a cédé 0,68% à 30.772 points, et le Standard & Poor's 500 a perdu0,45% à 3.801 points. Le Nasdaq, riche en valeurs technologiques termine sur un repli de 0,15% à 11.247 points.
Les Bourses européennes ont également terminé en baisse après les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis. A Paris, le CAC 40 perd 0,73% à 6.000 points, tandis que le Footsie cède 1,08% à Londres et que Francfort enregistre un repli de 1,64%.
L'inflation accélère encore
Les prix à la consommation aux États-Unis ont atteint un nouveau sommet de 40 ans en juin, en hausse de 9,1%, dépassant les prévisions des analystes et exerçant une pression supplémentaire sur la Réserve fédérale pour la pousser à des hausses de taux d'intérêt plus agressives.
Hors alimentaire et énergie, l'indice des prix à la consommation a grimpé de 0,7% par rapport au mois précédent, contre 0,6% de consensus. La hausse hors alimentaire et énergie sur un an atteint 5,9%, contre 5,7% de consensus et 6% un mois avant. Les espoirs des analystes, qui avaient espéré que l'inflation atteindrait un pic, ont donc été douchés, alors que les prix du carburant et des aliments restent élevés.
Ce chiffre brûlant fait craindre un relèvement des taux de la Fed de 75 voire 100 points de base à l'issue de la réunion de politique monétaire de la Fed les 26-27 juillet, alors que la banque centrale considère la lutte contre l'inflation comme sa principale préoccupation.
L'euro brièvement sous la parité
Du côté des devises, le dollar reperd 0,10% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro est tombé brièvement sous la parité avec le billet vert, à 0,9999, pour la première fois depuis décembre 2002. Il remonte de 0,23% ce soir à 1,0059.
Le pétrole "sur la corde raide"
Le marché mondial du pétrole "marche sur une corde raide" entre la rareté de l'offre et la possibilité d'une récession, a déclaré mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la hausse des prix et la détérioration des conditions économiques pesant déjà sur la demande. Ces perspectives se reflètent dans la volatilité des échanges, le Brent a ainsi chuté de 7% mardi pour passer sous la barre des 100 dollars (99,37 euros) le baril, les opérateurs de marché à terme s'inquiétant d'une contraction de l'économie. Il remonte de 0,1% mercredi, sans parvenir à retrouver les 100 dollars (99,53). De son côté, le WTI remonte de 0,3% à 96,17 dollars.
Le FMI revoit en baisse sa prévision de croissance
Le Fonds monétaire international (FMI) a par ailleurs révisé à la baisse sa prévision de croissance de l'économie américaine à 2,3% cette année et à seulement 1,0% l'an prochain.
Dans les autres indicateurs économiques du jour, l'inflation en juin a été confirmée à 8,2% sur un an en Allemagne et à 6,5% en rythme annuel en France.
La hausse plus forte que prévu de la production industrielle de la zone euro en mai et les statistiques du commerce extérieur chinois, ressorties supérieures aux attentes au premier semestre, avec une croissance de 13,2% sur un an des exportations et une augmentation de 4,8% des importations, ont cependant un peu rassuré les investisseurs.
Les valeurs
Twitter s'adjuge 7,8%, alors que le réseau social a annoncé qu'il poursuivrait Elon Musk pour avoir violé son accord d'achat de la société pour un montant de 44 milliards de dollars. Twitter a lancé une action en justice dans le Delaware, pour obliger l'homme le plus riche du monde à finaliser cette opération, au prix convenu. Par ailleurs, le fonds alternatif Hindenburg Research a révélé avoir pris une participation au capital du réseau social, estimant que la plateforme a un "dossier solide" pour gagner en justice face à Elon Musk.
Delta Air Lines a publié mercredi au titre des trois mois à fin juin des résultats trimestriels inférieurs aux attentes des analystes. Le titre de la compagnie aérienne américaine chute de 4,5%. Delta a dit prévoir un bénéfice "important" pour l'ensemble de l'année grâce à une demande toujours soutenue pour les voyages.
Alphabet cède 2,3%, alors que la maison-mère de Google a déclaré qu'elle ralentirait le rythme des embauches pour le reste de l'année, souffrant de la flambée de l'inflation et des retombées de la crise ukrainienne.
Spirit Airlines (-0,9%) a déclaré mercredi avoir l'intention de reporter au 27 juillet le vote des actionnaires sur son projet de fusion avec Frontier Group Holdings.
Illumina cède 3,6%. Le Tribunal de l'Union européenne a déclaré que la Commission européenne pouvait enquêter sur le rachat par le groupe de sciences de la vie de son compatriote Grail, rejetant ainsi son recours contre cet examen.
KKR perd 1%. Australia and New Zealand Banking Group a confirmé être en négociations avec le groupe de capital-investissement pour le rachat la société de logiciels MYOB Group, dans le cadre d'une opération que les médias locaux ont évaluée à plus de 4,5 milliards de dollars australiens (3,04 milliards d'euros).
Fastenal chute de 6,4%. Le distributeur de produits industriels et de matériaux de construction a fait état de résultats inférieurs aux attentes au deuxième trimestre.
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