Wall Street dopé par le Nasdaq
Wall Street grimpe encore ce vendredi, poursuivant son sursaut de la veille...

Wall Street grimpe encore ce vendredi, poursuivant son sursaut de la veille. Le S&P 500 gagne 0,57% à 4.324 pts, le Dow Jones 0,19% à 33.730 pts et le Nasdaq 1,09% à 13.345 pts. Hier soir, l'indice composite technologique avait regagné 0,83% et le DJIA 0,35%. Les opérateurs semblent surmonter leurs craintes liées au risque d'un "shutdown" (fermeture gouvernementale) imminent et celles concernant la politique durablement restrictive de la Fed... A moins que certains ne considèrent qu'un ralentissement économique lié au shutdown et à la grève automobile ne fasse finalement une partie du travail de la Fed pour résorber l'inflation...
Sur le Nymex, le baril de brut WTI cède 0,9% à 90,9$. L'once d'or perd 0,1% à 1.877$. L'indice dollar abandonne 0,1% face à un panier de devises de référence. Sur les marchés obligataires, le rendement du T-Bond à 2 ans se tasse un peu à 5,03%, contre 4,52% sur le 10 ans et 4,66% sur le 30 ans. Une légère détente est ainsi constatée sur les taux longs.
Le déficit du commerce de biens aux Etats-Unis pour le mois d'août 2023 est ressorti à 84,3 milliards de dollars, contre 90 milliards de dollars de consensus de place et 90,9 milliards de dollars pour la lecture révisée du mois antérieur. La précédente lecture du mois de juillet se situait à 91,2 milliards de dollars de déficit.
Les revenus personnels des ménages américains pour le mois d'août 2023 se sont établis en augmentation de 0,4% en comparaison du mois antérieur, en ligne avec le consensus de marché. Les dépenses personnelles des ménages, en progression de 0,4% également en comparaison du mois antérieur sont à comparer à un consensus de +0,5%. L'indice des prix 'core PCE' rassure plutôt, en hausse de 0,1% seulement par rapport au mois précédent contre +0,2% de consensus (+3,9% sur un an)... Ainsi, la mesure préférée d'inflation de la Fed affiche sa plus faible hausse depuis septembre 2021... Plus tôt dans la journée, les chiffres de l'inflation dans la zone euro avaient déjà agréablement surpris, avec des amélioration en France et en Allemagne notamment.
L'indice manufacturier PMI de Chicago du mois de septembre 2023 s'est établi à 44,1, contre 48 de consensus de marché et 48,7 un mois auparavant. Cet indice s'enfonce donc sous la barre des 50, signalant une forte contraction de l'activité manufacturière dans la région considérée.
L'indice final du sentiment des consommateurs américains de l'Université du Michigan pour le mois de septembre 2023 s'est établi à 68,1, contre 67,7 de consensus et 67,7 pour la lecture préliminaire. La mesure des anticipations d'inflation de l'UoM s'est établie quant à elle à 3,2%, contre 3,1% précédemment.
John Williams, président de la Fed de New York, intervient par ailleurs ce jour.
Notons que les marchés ont aussi été quelque peu rassurés hier par les commentaires plus modérés de plusieurs banquiers centraux, Thomas Barkin et Austan Goolsbee en particulier.
Les valeurs
Nike bondit de 7% à Wall Street, suite à une publication marquée par un bénéfice nettement supérieur aux attentes et des revenus un peu courts. Le titre évoluait au plus bas depuis septembre 2022. Pour son premier trimestre fiscal, le groupe a affiché un bénéfice ajusté par action de 94 cents, à comparer à un consensus de 74 cents et un niveau de 93 cents un an plus tôt. Les revenus ont totalisé quant à eux 12,94 milliards de dollars sur ce trimestre clos en août, très légèrement inférieurs au consensus de marché, alors qu'ils se situaient à 12,69 milliards pour la période correspondante, un an avant. La marge brute a en revanche battu le consensus, à 44,2%, contre 43,7% de consensus et 44,3% un an avant. Le bénéfice net a représenté 1,45 milliard de dollars, contre 1,47 milliard un an plus tôt.
Le groupe se montre assez confiant concernant ses perspectives. Le management souligne la solidité de la consommation. "Nous continuons de voir une très, très solide demande des consommateurs pour nos marques et pour nos produits", lance ainsi le directeur financier Matthew Friend. Ces quelques commentaires sur la "très forte" demande semblent donc satisfaire Wall Street, le management ayant aussi rassuré concernant les perspectives en Chine, malgré le ralentissement actuel.
Nvidia (+2%). L'autorité française de concurrence aurait perquisitionné les bureaux locaux du géant américain des processeurs Nvidia, a indiqué le Wall Street Journal hier jeudi. L'autorité avait dévoilé cette perquisition mercredi matin sans spécifier les pratiques visées ou le groupe concerné, précisant juste que le "raid" concernait le secteur des cartes graphiques. L'opération de cette semaine ferait suite à une enquête plus large sur le secteur du cloud computing, sur des craintes que les groupes du secteur n'utilisent leur accès à la puissance de calcul pour exclure des concurrents plus petits, ajoute Reuters. Le Wall Street Journal affirme donc que l'opération de cette semaine visait bien Nvidia, géant des puces graphiques et d'IA et grande vedette de Wall Street ces derniers mois. Le WSJ évoque des soupçons de pratiques anticoncurrentielles.
BlackBerry (-2%) et Veritas Capital ne mèneraient que des discussions initiales pour l'heure, selon Bloomberg, citant des personnes proches du dossier. L'article de l'agence indique que lors de la conférence téléphonique d'hier, le DG de BlackBerry, John Chen, a déclaré qu'il voyait une meilleure chance que l'examen stratégique de l'entreprise soit terminé avant l'expiration de son contrat en novembre, mais il ne s'est pas exprimé à propos des spéculations concernant l'achat de BlackBerry par Veritas. Hier soir, BlackBerry a publié pour son deuxième trimestre fiscal une perte par action de 4 cents, à comparer à un consensus de -2 cents et un déficit de 5 cents par titre un an avant. L'ex-star des assistants personnels a réalisé des revenus trimestriels de 132 millions de dollars, en ligne avec les attentes de marché, contre 168 millions un an plus tôt.
Microsoft (+1%) avait envisagé de vendre son moteur de recherche Bing à Apple (+1%) vers 2020, selon Bloomberg. Des personnes connaissant le sujet affirment qu'un accord éventuel aurait remplacé Google comme option de moteur de recherche par défaut sur les appareils Apple. Des dirigeants de Microsoft s'étaient entretenus à l'époque avec Eddy Cue d'Apple, en charge des services, qui avait précédemment renégocié l'accord Google. Cependant, les discussions étaient exploratoires et n'ont jamais atteint un stade avancé, indique bien l'agence. Les sources de Bloomberg ajoutent qu'Apple, qui reçoit des milliards de dollars de Google pour donner à son moteur de recherche une place de choix sur l'iPhone et d'autres appareils, a décidé de ne pas acquérir Bing en raison de l'argent généré par son accord avec Google, mais aussi de ses inquiétudes quant à la capacité de Bing à rivaliser avec Google...
Par ailleurs, selon le Wall Street Journal, Apple aurait rencontré des responsables chinois ces derniers mois afin de discuter des nouvelles règles l'empêchant de proposer en Chine des programmes provenant d'éditeurs étrangers disponibles sur son magasin d'applications.
Nio (stable), le constructeur chinois de véhicules électriques coté à Wall Street, reste entouré ce jour en bourse. L'agence Reuters cite deux sources affirmant que le groupe étudierait une alliance avec Mercedes-Benz, dans le cadre de laquelle l'Allemand investirait au capital du Chinois en échange d'une collaboration technologique.
Carnival (-4%), le géant américain de la croisière, corrige à Wall Street suite à sa publication trimestrielle, marquée pourtant par des revenus historiques. Pour son troisième trimestre fiscal, le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,07 milliard de dollars, contre une perte un an avant. Le groupe de Miami a dégagé un bénéfice par action de 79 cents, ainsi qu'un bpa ajusté de 86 cents à comparer à un consensus de 73 cents. Les revenus trimestriels ont totalisé quant à eux 6,85 milliards de dollars, contre 6,7 milliards de dollars de consensus. L'Ebitda ajusté trimestriel, de 2,22 milliards de dollars, dépasse la guidance du mois de juin.
Les volumes de réservations au troisième trimestre se sont maintenus à des niveaux "considérablement élevés", établissant un nouveau record pour le trimestre. Sur le trimestre entamé cette fois, Carnival anticipe une perte par action allant de 10 à 18 cents. Sur l'exercice 2023, l'Ebitda ajusté est attendu entre 4,1 et 4,2 milliards de dollars, dont 800 à 900 millions de dollars au quatrième trimestre.
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