Wall Street : début de semaine prudent...
Wall Street a débuté le mois de mai au ralenti, en léger retrait...

Wall Street a débuté le mois de mai au ralenti, en léger retrait. Le S&P 500 recule de 0,04% à 4.167 pts, le Dow Jones perd 0,14% à 34.051 pts. Le Nasdaq est également en retrait de 0,11% à 12.212 pts.
L'indice d'inflation attaché (PCE) aux revenus et dépenses des ménages américains, mesure de l'inflation privilégiée par la Réserve fédérale américaine, a montré en fin de semaine dernière que le combat contre la hausse des prix de la Fed n'était pas encore gagné : L'indice des prix 'PCE' rattaché aux dépenses de consommation personnelle, hors alimentation et énergie, a augmenté de 0,3% en mars pour un deuxième mois consécutif. Sur un an, il affiche un gain de 4,6% après +4,7% en février, et contre 4,5% de consensus. Ces données renforcent les attentes d'un nouveau tour de vis de la Fed cette semaine, sans doute de 0,25 pt, les investisseurs évaluant désormais à 90% les chances d'une telle décision, selon le FedWatch du CME.
First Republic Bank a continué de faire les gros titres de la presse financière.
Sur le marché pétrolier, le WTI est stable à 76,70$.
Le dollar termine à 0,8985 avec un euro sur les 1,10/$. Le Bitcoin revient sous les 28.000$.
tandis que les régulateurs ont annoncé avoir saisi la banque régionale First Republic Bank et un accord avec JPMorgan pour son sauvetage. Le sauvetage de First Republic Bank est le troisième en l'espace de deux mois aux Etats-Unis après les faillites de la Silicon Valley Bank et de Signature Bank, qui ont contraint la Fed à intervenir en urgence pour stabiliser les marchés.
Les investisseurs gardent les yeux rivés sur l'issue de la réunion de la Fed avec toujours l'espoir d'y voir la fin prochaine du durcissement de la politique monétaire de la Fed.
Les valeurs
First Republic Bank (suspendu) : Les régulateurs américains ont annoncé lundi avoir saisi la banque régionale First Republic Bank et avoir conclu un accord pour céder la banque à JPMorgan Chase. JPMorgan va reprendre l'essentiel des actifs de First Republic Bank, ainsi que l'ensemble des dépôts. JPMorgan faisait partie des banques - parmi lesquelles figuraient aussi PNC Financial Services Group et Citizens Financial Group Inc - à avoir soumis des offres dimanche après des enchères initiées par les régulateurs américains, ont indiqué au cours du week-end des sources proches du dossier.
Le département californien de la Protection financière et de l'Innovation a annoncé lundi avoir saisi First Republic Bank et sera transféré au fonds fédéral de garantie des dépôts (FDIC). Selon le FDIC, le coût de l'opération est estimé à environ 13 milliards de dollars.
Le sauvetage de First Republic Bank survient moins de deux mois après les faillites de Silicon Valley Bank et de Signature Bank après la liquidation volontaire de Silvergate.
A la date du 13 avril, First Republic Bank revendiquait un bilan de 229,1 milliards de dollars avec 103,9 milliards de dollars de dépôts.
"Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d'autres, à intervenir, et nous l'avons fait", a déclaré Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase. "Notre solidité financière, nos capacités et notre modèle d'entreprise nous ont permis d'élaborer une offre pour mener la transaction de manière à en minimiser les coûts pour le Fonds de garantie des dépôts."
IBM (-0,2%). Le groupe informatique devrait suspendre ses recrutements pour certains postes, alors que quelque 7.800 emplois pourraient à terme être remplacés par l'intelligence artificielle, a déclaré lundi à l'agence Bloomberg le patron du groupe, Arvind Krishna, qui a estimé que jusqu'à 30% des emplois "sans contact direct avec la clientèle" pourraient être remplacés par l'IA et l'automatisation "sous les 5 ans".
Intel (-2,4%). Le fabricant de puces s'est engagé à une reprise au second semestre, après une prévision de marge bénéficiaire décevante pour le trimestre en cours. La société prédit que sa marge brute -une mesure étroitement surveillée dans l'industri - recommenceraient à s'améliorer au cours de la seconde moitié de 2023. Intel revient à sa pleine capacité de fabrication et une surabondance des stocks qui afflige le marché de l'informatique personnelle touche à sa fin, ont déclaré les dirigeants lors de la conférence de présentation. "Vous avez normalement une seconde moitié d'année plus forte dans notre industrie, et nous nous attendons à ce que ce soit le cas", a déclaré le directeur général Pat Gelsinger, cité par 'Bloomberg'. "Nous voyons des pousses vertes sur le marché. Mais nous pensons que c'est un marché difficile pour tous".
Au premier trimestre, Intel a rapporté un chiffre d'affaires de 11,72 milliards de dollars, contre un consensus de 11,04 Mds$, avec une perte ajustée de 4 cents par action contre -15 cents attendus par les analystes. Le chiffre d'affaires de la division réunissant data centers et intelligence artificielle a chuté de 39% à 3,7 Mds$, tandis que celui de la division d'informatique grand public a plongé de 38% à 5,8 Mds$.
Netflix (-1,7%). Les scénaristes et les studios de production d'Hollywood aux Etats-Unis ont entamé lundi des négociations de dernière minute pour tenter d'éviter une grève qui risque de perturber la production de films dans un secteur d'activité confronté à des changements radicaux.
Le syndicat des scénaristes, la Writers Guild of America, pourrait appeler à des arrêts de travail dès mardi si aucun accord n'est trouvé avec les sociétés de production comme Walt Disney Co et Netflix Inc. Il s'agirait de la première grève des scénaristes depuis 15 ans. Les scénaristes réclament des augmentations de rémunérations et de meilleures conditions de travail.
L'intelligence artificielle constitue un autre sujet sur la table des négociations. La WGA veut des garanties pour empêcher les studios d'utiliser l'intelligence artificielle pour créer de nouveaux scénarios à partir de scénarios existants... Ils veulent également s'assurer qu'on ne leur demandera pas de retravailler des projets de scénarios créés par l'intelligence artificielle.
Amazon (-3,2%). Amazon a dévoilé des comptes supérieurs aux attentes du marché en fin de semaine dernière, tout en exprimant une certaine prudence pour ses activités d'informatique dématérialisée ("cloud") avec le recul des dépenses des consommateurs. Si le titre a dans un premier temps avait bien réagi à ces annonces, le directeur financier d'Amazon, Brian Olsavsky, a jeté un froid un peu plus tard en affirmant que les clients d'AWS poursuivaient l'"optimisation" de leurs dépenses et a guidé vers un ralentissement notable de la croissance du segment....
La division Amazon Web Services, de longue date une source importante de revenus, a d'ailleurs déjà vu sa croissance ralentir au premier trimestre, à 15,8% (+37% au quatrième trimestre), les entreprises ayant réduit leurs dépenses dans un contexte de craintes d'une récession. AWS est moins rentable qu'il y a un an, ce qui est en partie le résultat des remises que l'entreprise a offertes aux clients en échange de contrats à plus long terme, a par ailleurs déclaré Brian Olsavsky. Le plus grand détaillant en ligne et fournisseur de cloud computing au monde travaille depuis plus d'un an pour rationaliser ses activités afin de s'adapter au ralentissement de la croissance des achats en ligne et de sa division Amazon Web Services. L'entreprise est engagée dans un plan de réduction d'effectif touchant 27.000 personnes, le plus important plan de rationalisation de son histoire.
Sur les trois premiers mois de l'année, le géant américain a dégagé un bénéfice net de 3,17Mds$ soit un bpa de 30 cents (-3,84 Mds$ un an plus tôt. Le consensus était logé à 21 cents. Les ventes nettes ont atteint 127,36 Mds$ (+9,4%), contre 124,7 Mds$ de consensus. Ces résultats suggèrent que les efforts de l'entreprise pour réduire ses coûts commencent à porter leurs fruits. Les charges d'exploitation ont augmenté de 8,7% au cours du trimestre, le rythme le plus lent depuis au moins une décennie. Le management vise sur le trimestre en cours des ventes comprises entre 127 Mds$ et 133 Mds$ de dollars, et un bénéfice d'exploitation de 2 à 5,5 Mds$. Une guidance globalement conforme aux attentes du marché.
Après la vive progression de jeudi, les investisseurs se montrent plus prudents après une nouvelle vague de résultats d'entreprises, marquée par la 'déception' Amazon sur son activité 'cloud' et les résultats sans relief de Snap et Pinterest.
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