Wall Street corrige, plombé par les banques
La tendance est négative avant bourse ce vendredi, le S&P 500 abandonnant 0,9% et le Dow Jones 1%, contre une baisse de 0,5% sur le Nasdaq...

La tendance est négative avant bourse ce vendredi, le S&P 500 abandonnant 0,9% et le Dow Jones 1%, contre une baisse de 0,5% sur le Nasdaq. Sur le Nymex, le baril de brut WTI retombe de 3,5% à 67,5$ avec les craintes accrues de récession. L'once d'or grappille encore 0,2% et touche les 2.000$. L'indice dollar grimpe de 0,7% face à un panier de devises de référence.
Le secteur bancaire souffre à Wall Street dans le sillage des places européennes, alors que le Credit Suisse et UBS feraient selon Bloomberg partie des établissements visés par une enquête du département américain de Justice, pour déterminer si elles ont potentiellement aidé des oligarques russes à se soustraire aux sanctions internationales. Deutsche Bank est également particulièrement malmenée ce jour, son cours de bourse s'écroulant et ses CDS s'envolant dans le même temps. Les titres des banques américaines, moyennes et grandes, sont attendus majoritairement dans le rouge en pré-séance.
Les commandes de biens durables aux États-Unis pour le mois de février 2023 se sont établies en retrait de 1% en comparaison du mois antérieur, contre +1,1% de consensus FactSet et -5% en données révisées, pour le mois de janvier. Hors transport, ces commandes de biens durables s'affichent stables en comparaison du mois de janvier, contre +0,4% pour la lecture révisée du mois précédent et +0,3% de consensus.
L'indice Markit PMI composite américain préliminaire du mois de mars sera annoncé à 14h45 (consensus 49,4 pour l'indice composite, 47,2 pour l'indice manufacturier et 50,3 pour les services).
En outre, James Bullard, le président de la Fed de St. Louis, intervient ce jour, alors que la banque centrale américaine a rappelons-le relevé encore ses taux d'un quart de point entre 4,75 et 5% avant-hier, poursuivant sa lutte contre l'inflation malgré les doutes suscités par la crise bancaire. Selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité dominante pour la réunion des 2-3 mai est celle d'un statu quo monétaire de la Fed (97% désormais contre un peu plus de 70% tôt ce matin), l'hypothèse d'une dernière hausse de taux d'un quart de point, entre 5 et 5,25%, étant pratiquement exclue. L'outil FedWatch montre une forte probabilité d'assouplissement monétaire en juin ou juillet, ce qui contredit le récent discours du patron de la Fed, Jerome Powell, toujours déterminé à ramener l'inflation américaine vers l'objectif de 2%.
Ailleurs dans le monde ce matin, les chiffres japonais de l'inflation pour le mois de février se sont affichés conformes aux attentes, alors que l'indice Markit/JMMA manufacturier local a indiqué une contraction de l'activité. Les ventes britanniques de détail ont affiché une performance supérieure aux attentes (+1,2% en février contre +0,2% de consensus, en comparaison du mois antérieur), alors que les indices CIPS locaux ont montré des tendances divergences de l'industrie manufacturière (48 en mars en données préliminaires contre 49,7 de consensus) et des services (52,8 contre 53 de consensus). Dans la zone euro, l'indice composite préliminaire a dépassé les attentes, à 54,1 contre 51,9 de consensus en mars, avec l'indice des services (55,6 contre 52,5) et malgré la faiblesse de l'industrie manufacturière (47,1 contre 49 de consensus). La tendance est la même en France et en Allemagne, avec des indices des services étonnamment solides, mais des indicateurs manufacturiers déprimés.
Les valeurs
Apple. Les opérateurs sont attentifs aux plans du groupe californien de Cupertino pour renforcer ses opérations en Inde et diminuer sa dépendance vis-à-vis de la Chine. L'agence Reuters croit savoir ce jour, citant des sources, que le fournisseur taïwanais du groupe à la pomme, Pegatron, serait en discussions en vue de l'ouverture d'une deuxième usine en Inde. L'agence cite deux sources ayant une connaissance directe du sujet. La nouvelle usine serait dédiée, selon une source, à l'assemblage des derniers iPhone.
Dans un autre registre, Apple approcherait des studios cinématographiques en vue de partenariats sur des sorties de films. Bloomberg rapporte ainsi que le groupe californien entendrait dépenser un milliard de dollars par an sur des films, qui sortiraient en salles. L'agence cite des personnes familières des plans. Il s'agirait d'un effort ambitieux d'Apple pour accroître sa visibilité à Hollywood et attirer les abonnés sur son service de streaming.
Manchester United. Alors que la bataille fait rage entre Jim Ratcliffe et le groupe mené par le cheikh qatari Jassim bin Hamad al-Thani, un autre investisseur s'est invité à la partie. L'entrepreneur finlandais Thomas Zilliacus a en effet indiqué avoir déposé une offre de rachat et être prêt à payer une prime pour mettre la main sur le célèbre club du nord de l'Angleterre, a déclaré à Reuters l'ancien dirigeant de Nokia. "Nous sommes prêts et prévoyons d'aller plus haut que ces 3,9 milliards de dollars", a affirmé le dirigeant, en référence à la capitalisation boursière actuelle de ManU.
T.Zilliacus a déclaré qu'il espérait que la famille Glazer voudrait "entrer dans l'histoire en tant que vendeurs qui ont permis aux fans de Manchester United de devenir propriétaires du club". Dans le cadre de sa candidature, le Scandinave prévoit en effet d'inviter les fans du club du monde entier à devenir copropriétaires et à prendre des décisions sportives pour l'équipe : "je veux que les fans sentent qu'ils ont leur mot à dire dans toutes les décisions sportives clés du club.
Block a du mal à se remettre des attaques, alors que le groupe de services de paiements de Jack Dorsey est la cible des vendeurs à découvert d'Hindenburg Research. Hindenburg, comme à son habitude, ne se contente pas de sa position vendeuse et y joint un rapport plutôt accablant, du moins s'il se révèle exact. Ainsi, la firme accuse Block de surévaluer ses chiffres d'utilisateurs et de sous-estimer au contraire ses coûts d'acquisition client. Hindenburg explique que son enquête, qui aurait duré deux ans, a conclu que Block avait "systématiquement tiré avantage des catégories qu'il prétendait aider". Hindenburg cite également d'anciens employés de Block, selon lesquels 40 à 75% des comptes qu'ils avaient étudié étaient faux, impliqués dans des fraudes ou bien simplement des comptes additionnels liés à un individu unique.
JP Morgan Chase, Bank of America, Wells Fargo, Citigroup, US Bancorp, Goldman Sachs ou Morgan Stanley, sont toutes attendues dans le rouge avant bourse ce vendredi dans la tendance sectorielle. Parmi les banques régionales les plus surveillées, First Republic, Western Alliance, PacWest ou Comerica cèdent également du terrain. Janet Yellen et Jerome Powell ayant beau livrer des messages supposés rassurants pour les déposants, les marchés demeurent sur la défensive après les chutes de la Silicon Valley Bank, de Signature Bank puis de Credit Suisse, après avoir été brièvement réconfortés par les mesures exceptionnelles prises par la Fed, la FDIC et le Trésor US.
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