Wall Street contre-attaque !
Wall Street a repris de la hauteur jeudi, à la suite de l'annonce d'inscriptions au chômage moins nombreuses que prévu aux Etats-Unis...
Wall Street a repris de la hauteur jeudi, à la suite de l'annonce d'inscriptions au chômage moins nombreuses que prévu aux Etats-Unis... Les marchés avaient précédemment été minés par les craintes de ralentissement économique plus fort que prévu et par le dénouement des opérations de carry trade sur le yen. Le S&P 500 s'adjuge 2,3% à 5.319 pts, le Dow Jones reprend 1,76% à 39.446 pts et le Nasdaq rebondit de 2,87% à 16.660 pts. La veille, l'indice composite à haute teneur technologique avait perdu finalement plus de 1%, alors qu'il progressait pourtant de 2% à mi-parcours. Cette fois la hausse a tenu la distance, les inscriptions au chômage du jour ayant rassuré les investisseurs qui avaient été rattrapés par les craintes de récession. Cette publication d'ordinaire sans conséquence des inscriptions au chômage aux États-Unis s'est retrouvée pour une fois sous les projecteurs dans un contexte de surveillance accrue du marché du travail, suite au faible rapport sur l'emploi gouvernemental publié en fin de semaine dernière et marqué par des créations de postes très inférieures aux attentes qui avaient particulièrement préoccupé les marchés...
Les inscriptions au chômage sont reparties quant à elles à la baisse aux États-Unis, ce qui constitue donc ce jour un soulagement. Le Département américain au Travail a fait état, pour la semaine close au 3 août, d'inscriptions au chômage au nombre de 233.000, en repli de 17.000 par rapport au niveau révisé de la semaine antérieure. Le consensus était positionné à 241.000. La moyenne à quatre semaines s'établit à 240.750, en hausse de 2.500. Enfin, le nombre de chômeurs indemnisés sur la semaine close le 27 juillet ressort à 1,875 million (1,870 million de consensus), en augmentation de 6.000 sur sept jours.
Alors que la Banque du Japon a semé le trouble en durcissant sa politique monétaire, des assouplissements sont au contraire attendus outre-Atlantique, comme l'avait d'ailleurs précisé le patron de la Fed Jerome Powell, jugeant pas plus tard que la semaine dernière qu'une baisse de taux en septembre pourrait être "sur la table". L'outil FedWatch du CME Group montre pour le 18 septembre une hypothèse dominante (55,5%) sur les taux dans la fourchette 4,75-5%, 50 points de base en dessous du niveau actuel. Le baromètre fait ressortir une probabilité de 48,8% pour la fourchette 4,25-4,5% sur les taux en fin d'année, soit une baisse de 100 points de base, ainsi qu'une 'proba' de 26,5% pour la fourchette 4,50-4,75%, toujours au 18 décembre.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI reprend encore 1% à 76$. L'indice dollar avance de 0,2% face à un panier de devises. Le Bitcoin, qui flirtait avec les 50.000$ en début de semaine, s'affiche désormais sur les 60.000$ !
Les valeurs
McKesson (-11,3%), le spécialiste américain de la distribution pharmaceutique et médicale, ainsi que des technologies de soins de santé, a annoncé pour son premier trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 7,88$, contre environ 7,2$ de consensus et 7,27$ un an auparavant. Les revenus ont totalisé 79,3 milliards de dollars, inférieurs quant à eux au consensus, contre 74,5 milliards de dollars sur la période correspondante de l'an dernier. Le bénéfice net a représenté 915 millions de dollars sur le trimestre écoulé. Le groupe prévoit désormais pour l'exercice un bénéfice par action allant de 31,75 à 32,55$.
Equinix (+3,7%), le fournisseur international d'interconnexions et de datacenters a publié pour son deuxième trimestre fiscal des revenus de 2,16 milliards de dollars, en ligne avec le consensus de marché. Le FFO ajusté par action a été de 9,22$, en légère hausse séquentielle. Le bénéfice ajusté a dépassé le milliard de dollars sur ce trimestre clos fin juin. Le groupe, qui mise sur la demande solide des centres de données avec l'adoption des technologies d'IA, prévoit désormais un bénéfice ajusté allant de 4,07 à 4,13 milliards de dollars pour l'exercice, contre une guidance antérieure allant de 4,04 à 4,12 milliards et un consensus de 4,1 milliards. Les revenus du troisième trimestre sont attendus entre 2,19 et 2,21 milliards, en ligne avec les anticipations de marché.
Robinhood (+3,5%), le courtier en ligne américain a dépassé les attentes au deuxième trimestre, affichant sur la période des revenus de 682 millions de dollars et un bénéfice par action de 21 cents. La seule légère déception concerne la croissance du nombre d'utilisateurs. Quoi qu'il en soit, la plateforme de trading a réalisé une très belle croissance de 40% des revenus. Le consensus de bénéfice ajusté par action, de 15 cents, est quant à lui amplement dépassé. Un an plus tôt, le bpa ajusté était de 3 cents seulement pour 486 millions de dollars de revenus. Les revenus de transactions sur le trimestre clos ont augmenté de 69%, alors que les revenus de transactions cryptos et options ont flambé respectivement de 161% et de 43% ! Le nombre des utilisateurs actifs mensuels a progressé de 9% sur un an à 11,8 millions.
Monster Beverage (-10,9%), le groupe américain spécialiste des boissons énergisantes corrige à Wall Street après avoir manqué le consensus sur le trimestre clos fin juin. Pour la période, le bénéfice ajusté par action a été de 41 cents, contre 45 cents de consensus. Les revenus ont totalisé 1,90 milliard de dollars, alors que les analystes tablaient sur 2 milliards de dollars environ. Hilton Schlosberg, co-dirigeant du groupe californien, note que les détaillants ont signalé une réduction de la fréquentation des magasins de proximité, alors que le groupe a constaté une évolution du commerce de détail vers davantage de canaux de masse et à prix cassés. Ainsi, l'environnement de dépenses de consommation est plus tendu et la demande faiblit. Monster augmentera tout de même ses prix aux États-Unis d'environ 5% à compter du 1er novembre, misant sur le pouvoir de la marque pour compenser la hausse des coûts. Pas gagné d'avance...
Warner Bros. Discovery (-8,9%). Le groupe vient de déplorer une énorme perte trimestrielle de près de 10 milliards de dollars creusée par 9,1 milliards de dollars de charges de dépréciations liées à la chute de valeur de ses réseaux, charges reflétant selon le groupe la différence entre la capitalisation de marché et la valeur comptable. Ainsi, WBD a essuyé une perte de 4,07$ par action sur le deuxième trimestre, bien plus lourde qu'attendu, tandis que ses revenus, à 9,7 milliards de dollars, ont eux aussi complètement raté le consensus qui se situait à 10,2 milliards. Seul point positif, le groupe a récupéré 3,6 millions d'abonnés DTC ('direct to consumer') durant le trimestre, près de deux fois plus que prévu.
Occidental Petroleum (+4,3%), le groupe pétrolier américain cher à Warren Buffett et sa firme Berkshire Hathaway, n'a pas déçu au deuxième trimestre, battant le consensus de profits avec la hausse de la production. Pour la période, le groupe a dégagé un bénéfice ajusté par action de 1,03$, contre 0,77$ de consensus et 68 cents un an avant. Les revenus ont été de 6,88 milliards de dollars, contre 6,73 milliards un an avant. Il s'agit de la première publication d'Occidental depuis la finalisation du rachat pour 12 milliards de dollars du producteur du bassin permien CrownRock la semaine dernière. Occidental, basé à Houston, a affiché une production trimestrielle en hausse à 1,26 million de barils d'équivalent pétrole par jour. La production dans le bassin permien américain et dans le golfe du Mexique se situe dans la partie supérieure des prévisions du groupe. Occidental a aussi mis à jour son objectif de production cette année à environ 1,315 million de barils de pétrole et de gaz par jour, tenant compte désormais des actifs de CrownRock.
Marathon oil (+1,5%), le groupe pétrolier de Houston a raté le consensus au deuxième trimestre. Sur la période, le groupe a dégagé un bénéfice ajusté par action de 63 cents, inférieur de 4 cents aux attentes de marché, à comparer au niveau de 48 cents de l'an dernier. Les revenus ont totalisé quant à eux 1,71 milliard de dollars, contre 1,51 milliard de consensus. La faiblesse des prix du gaz naturel a pesé sur les comptes sur la période. Marathon Oil a déclaré que le prix moyen réalisé pour le gaz naturel aux États-Unis avait diminué de 25% à 1,42$ par millier de pieds cubes.
Eli Lilly, le laboratoire d'Indianapolis rebondit de 9,5%. Le groupe a publié pour son deuxième trimestre fiscal un bénéfice net de près de 3 milliards de dollars, ainsi qu'un bénéfice ajusté par action de 3,92$ à comparer à un consensus de 2,64$. Le groupe pharmaceutique a affiché des revenus de 11,3 milliards de dollars, alors que le consensus de marché se situait à 9,8 milliards. Lilly table désormais sur un bénéfice annuel par action allant de 16,1 à 16,6$ (13,5-14$ auparavant) pour des revenus logés entre 45,4 et 46,6 milliards. Il relève ainsi de 3 milliards de dollars sa guidance de revenus, porté par ses traitements de perte de poids et du diabète. Sur le trimestre clos, le blockbuster amaigrissant Zepbound a franchi pour la première fois le cap du milliard de dollars de revenus, à 1,24 milliard. Les ventes du médicament antidiabétique Mounjaro ont totalisé près de 3,1 milliards de dollars, contre 2,5 milliards de consensus.
Parker-Hannifin (+10,8%), géant US de la défense et leader des technologies de mouvement et de contrôle grimpe, sur des résultats du quatrième trimestre supérieurs aux attentes et des prévisions solides. Pour le trimestre clos, le bénéfice est ressorti à 785 millions de dollars et le bpa ajusté à 6,77$, largement au-dessus du consensus, tandis que les revenus se sont affichés à 5,2 milliards de dollars (+2%), également meilleurs qu'attendu et à un niveau record. La croissance organique a été de 3%. Pour l'exercice, le bénéfice net a atteint 2,84 milliards de dollars, tandis que les revenus ont représenté 19,9 milliards. Le groupe envisage désormais un bénéfice annuel ajusté par action allant de 26,3 à 27$.
Restaurant Brands (+1,3%) a publié pour le deuxième trimestre un bénéfice de 280 millions de dollars, pour un bpa ajusté de 86 cents à comparer à un consensus de 85 cents. Les revenus de la maison-mère de Burger King et Tim Hortons ont totalisé 2,08 milliards, contre 2,05 milliards de consensus.
Palantir Technologies (+11,2%) a indiqué qu'il allait proposer ses produits, notamment la plateforme d'intelligence artificielle AIP, sur les plateformes cloud de Microsoft Azure, à destination des agences gouvernementales et fédérales américaines. Le groupe d'Alex Karp déploiera ainsi ses produits, y compris le logiciel Gotham qui aide à localiser des cibles sur les champs de bataille, sur les plateformes cloud Microsoft Azure Government et Azure Government Secret. Palantir devient ainsi le premier partenaire industriel à déployer Microsoft Azure OpenAI Service dans des environnements classifiés, insiste le management.
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