Wall Street : Cisco, Walmart et Alibaba corrigent !
Wall Street consolide avant bourse ce jeudi, le S&P 500 abandonnant 0,2%, le Dow Jones 0,2% également et le Nasdaq 0,3%...

Wall Street consolide avant bourse ce jeudi, le S&P 500 abandonnant 0,2%, le Dow Jones 0,2% également et le Nasdaq 0,3%. La tendance se veut donc un peu plus prudente, suite à une très belle série haussière. Les marchés avaient salué plus tôt cette semaine les meilleurs chiffres de l'inflation des prix à la consommation et à la production. Cisco ramène toutefois les opérateurs aux dures réalités du ralentissement économique, en révisant en forte baisse ses prévisions de revenus. Walmart n'a pas convaincu non plus, malgré des résultats et perspectives honorables. Alibaba est également sanctionné ce jour...
Mercredi, les opérateurs ont salué des chiffres américains de l'inflation meilleurs que prévu pour le mois d'octobre. Hier, l'indice des prix à la production a confirmé l'apaisement de l'inflation et accrédité aussi la thèse de la fin du cycle de durcissement monétaire. Après une série haussière notable ces derniers jours, les indices boursiers américains semblent vouloir désormais reprendre leur souffle.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI reperd 0,7% à 76,1$. L'once d'or grappille 0,4% à 1.972$. L'indice dollar fléchit de 0,1% face à un panier de devises. Sur les marchés obligataires, le rendement du T-Bond à 2 ans pointe à 4,83% désormais, contre 4,46% pour le 10 ans et 4,64% pour le 30 ans.
Les chiffres de l'inflation américaine du mois d'octobre 2023 avaient agréablement surpris avant-hier. L'indice américain des prix à la consommation du mois d'octobre s'est affiché inchangé en comparaison du mois antérieur et en progression de 3,2% sur un an, alors que le consensus se situait à +0,1% d'un mois sur l'autre et +3,3% sur un an. L'indice ajusté, hors alimentaire et énergie, a lui aussi agréablement surpris, en augmentation de 0,2% seulement en comparaison du mois de septembre et de 4% sur un an, contre respectivement +0,3% et +4,1% de consensus. Il s'agit de la plus faible hausse de l'inflation ajustée depuis septembre 2021.
L'indice américain des prix à la production du mois d'octobre s'est affiché hier en recul inattendu de 0,5% en comparaison du mois antérieur, contre +0,1% de consensus de place et +0,4% un mois auparavant. Il s'agit de la plus forte baisse de l'indice des prix à la production depuis 2020. Hors alimentation et énergie, l'indicateur est ressorti stable par rapport au mois de septembre, contre +0,2% de consensus et +0,2% un mois auparavant... Sur un an, l'indice des prix à la production augmente de 1,3% seulement en octobre, contre 2,2% en septembre. Il s'agit de sa plus faible augmentation depuis juillet.
Les inscriptions au chômage ont accéléré la semaine passée aux Etats-Unis, selon le rapport publié ce jeudi. Le Département américain au Travail a annoncé, pour la semaine close au 11 novembre, des inscriptions au chômage au nombre de 231.000, en hausse de 13.000 par rapport à la semaine antérieure. Le consensus était positionné à 220.000. La moyenne à quatre semaines s'établit à 220.250, en progression de 7.750. Enfin, le nombre de chômeurs indemnisés sur la semaine close le 4 novembre ressort à 1,865 million, en augmentation de 32.000 sur sept jours (1,847 million de consensus).
L'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie pour le mois de novembre s'est établi à -5,9, contre un consensus de -11. Il ressort donc moins déprimé que prévu, mais reste négatif, ce qui signale une contraction de l'activité manufacturière dans la région considérée.
L'indice des prix à l'import pour le mois d'octobre aux Etats-Unis a décliné de 0,8% en comparaison du mois précédent, contre -0,3% de consensus. Il recule de 2% sur un an. L'indice des prix à l'export a quant à lui baissé de 1,1% d'un mois sur l'autre et de 4,9% en glissement annuel.
La production industrielle d'octobre (15h15, consensus -0,3% en comparaison du mois antérieur), l'indice du marché immobilier américain de la NAHB pour le mois de novembre (consensus 39) et l'indice manufacturier de la Fed de Kansas City du mois de novembre sont encore à suivre ce jour.
Les responsables de la Fed sont encore nombreux à s'exprimer cette semaine. Loretta Mester, Michael Barr, John Williams, Lisa Cook et Christopher Waller interviendront ce jour. Austan Goolsbee, Michael Barr, Susan Collins et Mary Daly seront au programme vendredi.
Par ailleurs, le président américain Joe Biden a déclaré hier qu'il n'avait pas changé d'opinion sur le fait que son homologue chinois Xi Jinping soit un dictateur, alors que les deux dirigeants se sont rencontrés pour la première fois en un an. Biden et Xi se sont réunis pour apaiser les tensions entre les deux superpuissances sur différentes questions, des conflits armés à l'IA et aux technologies en passant par le narcotrafic.
Walmart, Alibaba, Applied Materials, Ross Stores, Johnson Controls, Warner Music Group, Williams-Sonoma, Bath & Body Works, Gap et Macy's, annoncent leurs résultats trimestriels ce jeudi. Hier soir, Cisco et Palo Alto Networks ont annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévu mais des prévisions décevantes.
Les valeurs
Cisco dévisse avant bourse à Wall Street. Le géant californien des équipements de réseaux a publié après la clôture, hier mercredi, des résultats du premier trimestre fiscal 2024 supérieurs aux anticipations de marché, mais il a aussi lancé un énorme avertissement. Sur le trimestre clos d'abord, Cisco a dégagé un bénéfice ajusté par action de 1,11$ à comparer à un consensus de 1,03$. Les revenus ont totalisé 14,67 milliards de dollars, dépassant les attentes qui se situaient à 14,63 milliards. Le groupe prévoit néanmoins d'un deuxième trimestre fiscal attendu décevant et abaisse par ailleurs sa guidance annuelle.
Les revenus du deuxième trimestre fiscal sont anticipés entre 12,6 et 12,8 milliards de dollars, à comparer à un consensus de 14,2 milliards de dollars. Le groupe vise désormais un chiffre d'affaires allant de 53,8 à 55 milliards de dollars pour l'exercice, contre une fourchette antérieure allant de 57 à 58,2 milliards de dollars. On ne parle donc pas d'un petit ajustement des perspectives, mais d'une révision en baisse de plus de 3 milliards de dollars ! Cet avertissement est la conséquence du ralentissement des commandes nouvelles.
Cisco avait été auparavant aux prises avec des problèmes de chaîne d'approvisionnement et un ralentissement de la demande post-pandémique, ce qui a accéléré sa progression vers des offres logicielles telles que la cybersécurité, note Reuters. Pour accélérer sa diversification et capitaliser sur l'essor de l'intelligence artificielle, Cisco a accepté en septembre de racheter la société de cybersécurité Splunk pour environ 28 milliards de dollars, rappelle l'agence.
L'équipementier a constaté un ralentissement des commandes de nouveaux produits au premier trimestre, alors que les clients se concentreraient sur l'installation et la mise en oeuvre de produits dans leurs environnements. Le management table sur un retour à la croissance des commandes au second semestre. Il s'agirait donc d'une faiblesse ponctuelle, mais l'ampleur des révisions a de quoi surprendre. Pour l'ensemble de l'année, Cisco prévoit désormais un bénéfice ajusté par action ajusté compris entre 3,87 et 3,93$, contre une guidance antérieure allant de 4,01 à 4,08$.
Palo Alto Networks corrige à Wall Street. Le géant californien de la sécurité informatique, qui vient de faire son entrée sur le S&P 500, a affiché sur le trimestre clos des résultats supérieurs aux attentes de marché, mais ses prévisions ont quelque peu déçu. La firme de cybersécurité a dévoilé pour son premier trimestre fiscal juste clos des revenus de 1,9 milliard de dollars, en croissance de 20% en glissement annuel, contre 1,82 milliard de consensus. Le bénéfice ajusté par action a été de 1,38$, contre 1,16$ de consensus de place et 83 cents un an avant. La prudence domine toutefois concernant les perspectives, le groupe de Nikesh Arora tablant, pour son deuxième trimestre, sur des facturations allant de 2,335 à 2,385 milliards de dollars, à comparer à un consensus de 2,43 milliards. Les revenus sont anticipés entre 1,955 et 1,985 milliard sur la période, en augmentation de 18 à 20%. Le bénéfice ajusté par action est attendu entre 1,29 et 1,31$.
Pour l'exercice, le groupe prévoit des facturations allant de 10,7 à 10,8 milliards, des revenus logés entre 8,15 et 8,2 milliards de dollars, et un bénéfice ajusté par action allant de 5,40 à 5,53$. La marge ajustée de free cash flow est anticipée entre 37 et 38%.
Walmart, le colosse américain de la grande distribution, trébuche à Wall Street ce jeudi. Le groupe a pourtant revu en hausse ses prévisions annuelles de ventes et de bénéfices pour le deuxième trimestre consécutif, à l'approche de la cruciale saison des fêtes de fin d'année. Walmart s'attend désormais à un bénéfice par action pour l'exercice 2024 compris entre 6,40 et 6,48$, contre une fourchette antérieure allant de 6,36 à 6,46$ et un consensus de marché de 6,48$. Le détaillant prévoit que ses ventes à comparable pour l'ensemble de l'année augmenteront dans une fourchette de 5 à 5,5%, mieux que la fourchette de 4 à 4,5% auparavant estimée. Le DG du groupe, Doug McMillon, se dit heureux de commencer tôt la saison des fêtes, alors que la demande soutenue en produits à bas prix et le meilleur niveau des stocks ont aidé Walmart à gagner des parts de marché.
Pour le troisième trimestre fiscal juste clos, le groupe a amélioré ses marges, alors que ses ventes à comparable aux Etats-Unis ont augmenté de 4,9% hors carburant, au-dessus du consensus de marché. Les ventes en ligne chez Walmart ont augmenté de 15%. Le groupe a dégagé un bénéfice ajusté de 1,53$ par action au troisième trimestre (+2%). Les analystes s'attendaient en moyenne à 1,52$. Les revenus consolidés ont augmenté de 5,2% à 160,8 milliards de dollars, ou de 4,3% à devises constantes. Le consensus était de 159,6 milliards de dollars. Le bénéfice opérationnel a reculé de 2% à 5 milliards de dollars. Les résultats sont donc plutôt satisfaisants, mais les opérateurs craignent une faiblesse des dépenses de consommation à court terme.
Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne, coté à Wall Street, dévisse avant bourse. Le titre réagit surtout à l'annulation du projet de scission de l'unité cloud et IA, le groupe évoquant les contrôles accrus des Etats-Unis sur les exportations de puces. Alibaba a publié par ailleurs, pour le trimestre de septembre, des revenus de 224,8 milliards de yuans, environ 31 milliards de dollars, légèrement supérieurs au consensus de marché, pour un bénéfice net de 27,7 milliards de yuans à comparer à une perte un an avant. "La récente expansion des restrictions américaines sur l'exportation de puces informatiques avancées a créé des incertitudes quant aux perspectives du Cloud Intelligence Group", explique le management, selon lequel "une scission complète du Cloud Intelligence Group pourrait ne pas produire l'effet escompté d'amélioration de la valeur pour les actionnaires". En conséquence, Alibaba a décidé de ne pas procéder à une scission complète et de se concentrer plutôt sur le développement d'un modèle de croissance durable pour Cloud Intelligence Group...
Warner Music Group a franchi le cap des 6 milliards de dollars de revenus trimestriels pour la première fois de son histoire. Sur le trimestre clos fin septembre 2023, quatrième trimestre fiscal, les revenus se sont améliorés ainsi de 6%, ou 5% à devises constantes, tandis que le bénéfice net a représenté 154 millions de dollars contre 150 millions de dollars un an auparavant. Le bénéfice par action a été de 29 cents. Sur l'exercice, les revenus ont progressé de 2% en données consolidées et de 4% à devises constantes. Le bénéfice net a été de 439 millions de dollars contre 555 millions un an auparavant. Le groupe évoque l'accélération de croissance dans le streaming au quatrième trimestre et la solidité confirmée dans l'édition musicale.
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