Wall Street : au tour du Dow Jones de décrocher !
La cote américaine s'affiche nettement dans le rouge ce mardi, mais cette fois, les technologiques du Nasdaq surnagent, et ce sont surtout le Dow...

La cote américaine s'affiche nettement dans le rouge ce mardi, mais cette fois, les technologiques du Nasdaq surnagent, et ce sont surtout le Dow Jones et le S&P qui dévissent. Le S&P 500 abandonne 1,84% à 3.755 pts, alors que le Dow Jones chute de 2,21% à 30.410 pts. Le Nasdaq cède 0,76% à 11.044 pts. Le baril de brut WTI retombe de 5% sur le Nymex à 102,9$. L'once d'or perd 1,7% à 1.771$. L'indice dollar gagne 1,4% (!) face à un panier de devises. Rappelons que la cote US était fermée hier pour 'l'Independence Day'... La tendance demeure extrêmement fébrile, du fait des craintes persistantes de récession dans un contexte de durcissement monétaire accéléré et d'inflation record.
Sur le front économique ce jour, les commandes industrielles américaines du mois de mai 2022 se sont établies en augmentation de 1,6% en comparaison du mois antérieur, contre un consensus de +0,5% et une lecture révisée à +0,7% un mois plus tôt.
Ailleurs dans le monde, l'inflation coréenne est ressortie 'en ligne' avec les attentes, tandis que le PMI japonais des services a dépassé les attentes. L'indice PMI Markit/Caixin chinois des services a lui aussi battu (très nettement) le consensus, à 54,5 en juin contre 49 de consensus. La production industrielle française est ressortie sans relief. Les PMI européens finaux des services ont offert des données contrastées, avec des indices espagnol et italien supérieurs au consensus, un indicateur français légèrement inférieur aux attentes, un indicateur allemand conforme aux attentes et un indice européen global légèrement meilleur que prévu (53 contre 52,8 de consensus). L'indice CIPS final britannique des services s'est établi à 54,3 en juin contre 53,4 de consensus FactSet.
Alors que Joe Biden pourrait prendre une décision cette semaine au sujet des "tarifs" douaniers imposés à la Chine, l'agence Xinhua rapporte que la Secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen s'est entretenue avec le vice-Premier ministre chinois Liu He par vidéoconférence. Les discussions sont décrites comme constructives, les deux parties ayant échangé au sujet de la situation macroéconomique et de la stabilité des chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales. Il y aurait eu un accord sur le besoin de renforcer la communication bilatérale sur la politique macroéconomique et la coordination. La stabilité de la chaîne d'approvisionnement mondiale est aussi considérée comme étant dans l'intérêt de tous. Le clan chinois s'est inquiété de la question de tarifs douaniers et des sanctions américaines. Les deux parties ont accepté de maintenir leur communication.
Rappelons que des divisions subsistent au sein de l'administration Biden sur la levée des tarifs chinois. Le Financial Times a rapporté que le cabinet du président Biden était ainsi partagé sur cette question politiquement tendue des tarifs douaniers imposés à la Chine, qui pourrait influencer les élections de mi-mandat au Congrès de novembre. Biden ne semblait initialement pas pressé de supprimer les tarifs de l'ère Trump. Désormais, la Maison Blanche débat de l'opportunité de supprimer certains prélèvements pour aider à soulager l'inflation des consommateurs américains. Alors que le désir de freiner l'inflation est notable, les responsables et les experts affirment qu'il existe de profondes divisions au sein de l'administration. Les partisans de la suppression des droits de douane incluent Yellen, tandis qu'un autre groupe comprend l'USTR Katherine Tai, principale conseillère commerciale, inquiète qu'une telle décision réduise l'influence dans les négociations futures avec la Chine. Le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a déclaré pour sa part être plus hésitant à réduire les tarifs, mais d'autres responsables, dont la Secrétaire au commerce Gina Raimondo, ont manifesté un certain soutien. Le principal argument en faveur d'un soulagement de l'inflation, basé sur l'étude du Peterson Institute for International Economics, a été écarté par Tai, évoquant "quelque chose entre la fiction ou un exercice académique intéressant".
Les valeurs
Tesla (-2%). Les livraisons de Tesla au deuxième trimestre ont été au nombre de 254.695 unités, contre un consensus voisin de 256.000. Bien qu'au-dessus du niveau d'il y a un an, ces livraisons ressortent donc sans grand relief, avec une première baisse séquentielle en plus de deux ans, attribuée aux blocages en Chine - plus directement, à la fermeture de son usine de Shanghai - et aux perturbations associées de la chaîne d'approvisionnement. Les attentes de Wall Street avaient déjà été fortement revues à la baisse par rapport à un niveau d'environ 350.000 au début du trimestre. La production affiche une situation comparable, en hausse sur l'année mais en baisse par rapport au trimestre antérieur. Elon Musk, patron du groupe, avait il est vrai bien mis en garde contre un "trimestre très difficile", se montrant plus optimiste quant aux perspectives du second semestre. Quoi qu'il en soit, le Financial Times relève que les livraisons du premier semestre totalisent 564.000 unités et que Tesla fait face à une montée en flèche pour atteindre l'objectif de 1,5 million pour l'année fiscale que Musk s'était fixé en avril. Le consensus FactSet est à 1,386 million.
Tesla a produit 258.580 véhicules au deuxième trimestre. Le groupe a indiqué que la production et les livraisons du deuxième trimestre avaient eu lieu malgré "les défis continus de la chaîne d'approvisionnement et les fermetures d'usines indépendantes de notre volonté". Le constructeur a également révélé que juin était le "mois de production de véhicules le plus élevé de l'histoire de Tesla", faisant allusion à un possible troisième trimestre fort à venir. Compte tenu du commentaire concernant la production de juin, il semble que Tesla pourrait enfin avoir surmonté ses problèmes affectant la gigafactory de Shanghai, qui a été fermée pendant la majeure partie d'avril et a mis un certain temps à atteindre les niveaux d'avant la fermeture. La montée en puissance des nouvelles usines d'Austin et de Berlin pourrait également jouer favorablement.
Occidental Petroleum (-4%) fléchit avec les cours du brut. Pourtant, la firme de Warren Buffett, Berkshire Hathaway, vient de se renforcer une fois encore au capital du groupe pétrolier américain. Berkshire a poursuivi ainsi ses achats, avec l'acquisition de 9,9 millions de titres supplémentaires. La participation de la firme d'Omaha au capital d'Occidental Petroleum atteint désormais 17,4%. Désormais, la firme de Buffett possède près de 164 millions de titres Occidental d'une valeur de près de 10 milliards de dollars. Le titre Occidental Petroleum a quasiment doublé cette année à Wall Street, démontrant une fois de plus la qualité des investissements de Berkshire.
Boeing (-4%) et Delta Air (-3%) seraient proches d'un accord portant sur 130 appareils 737 Max 10, croit savoir The Air Current, citant des sources proches de la question. Un accord pourrait être annoncé plus tard en juillet de manière officielle lors du salon de Farnborough.
ExxonMobil (-4%), dans une déclaration auprès de la Securities & Exchange Commission américaine, a détaillé l'impact des marges très élevées sur le brut et l'essence qui pourraient donc permettre à la major américaine d'afficher un bénéfice trimestriel record.
Alphabet (stable) / Meta (+1%) / Apple (stable) / Amazon (+1%)... Le Parlement européen a voté ce jour des règles historiques d'encadrement des leaders du numérique tels que Google, Apple, Amazon, Facebook et Microsoft. En dehors de la législation sur les marchés numériques (DMA), les députés ont approuvé la législation sur les services numériques (DSA), exigeant des plateformes qu'elles surveillent davantage les contenus illégaux sur Internet. Les firmes seront passibles d'amendes pouvant atteindre 10% de leur chiffre d'affaires annuel mondial en cas de violation de la DMA et 6% en cas de violation de la DSA. Ces deux ensembles de règles reposent sur l'expérience acquise par Margrethe Vestager, commissaire à la Concurrence, lors d'enquêtes menées sur ces géants de la 'tech'. Un groupe de travail a été constitué sur la DMA, auquel devraient participer 80 fonctionnaires. Le député Andreas Schwab a toutefois demandé la création d'un groupe plus important, face aux ressources colossales des firmes visées. La DMA doit notamment obliger les entreprises à rendre leurs services de messagerie interopérables et à fournir aux utilisateurs professionnels un accès à leurs données.
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